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Eowyn Cwper
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3,0
Publiée le 18 juin 2020
Pour beaucoup, il aurait fallu que Sheridan ait quelque chose d'important à dire pour ajouter à son Au nom du père. De VRAIMENT important. The Boxer revient sur le terrain d'une guerre irlandaise menée sur des fronts plus nombreux que quatre ans auparavant : cette fois on approche une confrontation politique, sociale, intestine plus que civile, bref, de quoi soulever plus d'émotions que de réflexion, et pas les deux comme l'opus précité. Mais que dit-il de plus ?
Il a son histoire propre, centrée sur Day-Lewis, le boxeur sortant de 14 ans de prison qui n'a qu'une envie : boxer. Et retrouver l'amour de sa vie. Ça fait deux.
Tandis qu'il s'érige en star de son district, il l'emporte avec lui dans une ferveur pour le sport de combat qui sert soudain d'exutoire pour les jeunes, plus attirés par les coups de poings que par les coups de feu. Mais cela ne va pas plaire à tout le monde qu'il soit suivi par de potentiels poseurs de bombe – on aimerait bien des jeunes qui ne jettent pas l'éponge, mais pour la nation et pas sur le ring. Au milieu des dissensions, l'IRA subit un schisme fatal tandis que la guerre se convertit en « conflit mou » davantage dans l'air du temps, où le boxeur a la malchance de colporter de nouveaux enjeux.
Mais j'ai beau admirer Day-Lewis, il est passif et ce n'est pas la première fois. Littéralement trop pris par son rôle (il s'est élevé au niveau d'un boxeur professionnel pour les besoins du film), on a oublié de lui rappeler de ne pas tenir son statut pour acquis : il faut carrément se remémorer Au Nom du père pour lui donner substance au-delà d'une amourette que le montage est seul responsable d'avoir dégrossi dans ses rushs intimes et imposants avec Emily Watson.
La boxe acquiert bel et bien la place métaphorique que Sheridan lui réservait : plus qu'un exutoire, le ring est une boîte de Pandore contenant l'avenir irlandais, et le boxeur en est la clé – même avec ses convictions et malgré sa compétence. C'est là que la passivité de l'acteur devrait s'interpréter comme son instrumentalisation, sauf que le film n'utilise aucune de ses nombreuses pistes pour élaborer un débouché fort : ni film de sport, ni film d'amour, ni social ou historique, The Boxer est une œuvre où l'on retrouve un peu de tout ce qui a rendu Sheridan géant - mais coupé aux deux extrémités, comme si sa création n'avait ni début ni fin et que le moyen de le détacher de Au nom du père était simplement la discrétion.
Toujours attiré par l'histoire et les membres de l'IRA et les affrontements en Irlande entre catholiques et protestants,Jim Sheridan retrouve Daniel Day-Lewis après "My left foot" et "Au nom du père".Mais immédiatement,la qualité intrinsèque de "The Boxer"se discute.On ne retrouve pas le souffle des oeuvres passées.A force d'intérioriser ce drame assez lent,Sheridan échoue à nous attacher à des personnages fades et sans envergure.DDL lui-même semble peu impliqué,hormis pour reproduire les gestes du boxer des rues qu'il incarne.Cela dit,même les séquences de boxe sont peu percutantes.Alors,on pense pouvoir se rabattre sur les enjeux religieux et sur des explications sur cette lutte de 30 ans qui déchire Belfast.Mais là encore,on est déçu par trop de manichéisme,et par des raccourcis narratifs qui témoignent d'une négligence dans l'aboutissement du scénario.On imagine alors ce qu'aurait pu être "The Boxer" en d'autres mains.A ne rien montrer,à ne rien expliquer,à refuser de donner de l'ampleur romanesque à son sujet,Sheridan met une distance irrémédiable entre le film et le spectateur.
Moyennement convaincu. Il y avait pourtant de quoi faire mieux peut être, sur ce sujet, sur l'IRA, car au final c'est pas un sujet beaucoup traité au cinéma (disons qu'il n y a pas énormément de film connus - du moins je n'en connais pas beaucoup - sur la guerre en Irlande, à part Le vent Se Lève de Ken Loach par exemple), mais là... C'est pas mauvais, il y a des passages réussis, des scènes intéressantes, des bonnes idées, mais ce n'est pas passionnant non plus, alors que le sujet aurait pu l'être. La mise en scène n'est pas non plus des plus exceptionnelles. Bref, je suis assez mitigé.
Déjà réalisateur de l'ultra-puissant "Au nom du père", Jim Sheridan récidivait sur le thème de l'IRA mais cette fois en insistant beaucoup plus sur son milieu, ses us et coutumes. Mais le scénario un brin confus ne permet de retrouver tout de suite la force de son prédécent film. Par contre, le duo formé par Daniel Day-Lewis et Emily Watson fonctionne admirablement et donne énormément de relief à un film qui n'aurait pas pu fonctionner sans cela. Heureusement on retrouve un Jim Sheridan en grande forme dans les dernières minutes du film qui ne peuvent vraiment pas laisser indifférent.
Cinq ans après "Au nom du père", Jim Sheridan remettait le couvert : entouré de Daniel Day-Lewis, le concept de film de divertissement sur fond de troubles internes propres à l'Irlande (dans la plus pure tradition du cinéma social Britannique) voyait ainsi à nouveau le jour. En fait, il est tout à fait possible de concevoir ce long-métrage comme une réponse à celui cité précédemment, une sorte de miroir finalement. Le premier narre effectivement la descente aux enfers d'innocents (longtemps emprisonnés pour une bombe qu'ils n'avaient pas posé) tandis que le second narre la rédemption classique d'un ex-coupable reconverti. Cela offre quelques possibilités et permet à D.D.L. de s'imposer assez facilement sans trop forcer non plus. Grâce à son sujet (passionnant en soi), le film est assez facilement regardable bien qu'un peu long sur la fin. On ne se pose pas trop de questions mais on suit avec plaisir le destin évidemment atypique de notre héros. Ses combats (au propre comme au figuré) constituent l'essence même d'un long-métrage beaucoup trop académique pour convaincre. A trop vouloir toucher le grand public, Sheridan enlève une bonne dose de personnalité à son travail, lequel aurait en conclusion pu être exécuté par n'importe quel autre honnête faiseur sans que l'on n'y voie aucune différence. Calibré pour le Dimanche soir, "The Boxer" est en outre terriblement manichéen dès lors que l'on daigne s'attarder un peu sur les personnages. Avant, notre boxeur était tout noir ; maintenant, il est tout blanc. On retrouve toujours cette insupportable manie de tout moraliser, de juger de façon conformiste chaque geste : ça c'est bien mais alors ça, oulala que c'est vilain ! Sur le coup, ça ne vous gêne que légèrement dans la mesure où vous regardez parfois un peu distraitement votre écran. Mais arrivé le générique, vous vous dites "ouf, il était temps, ça commençait à faire beaucoup". "The Boxer" : excellent sujet traité de façon classique et moraliste. Comme vous sentez.
Bon ben Daniel Day-Lewis magistral une fois de plus, une histoire d'amour touchante et jamais chiante, le fond historique est parfaitement intégré à l'histoire et est vraiment passionnant. Les combats de boxe sont un peu expédiés par contre, le réalisateur préférant certainement s'attarder sur leurs répercutions que ce soit au niveau de l'évolution du personnage principal ou bien au niveau de la guerre civile. Super film.
IL faudra reconnaitre à Jim Sheridan une très grande sincérité dans son entreprise, nous permettant de nous intéresser à l'histoire et aux personnages jusqu'au bout, le scénario tenant d'ailleurs largement la route. Pourtant, on est jamais transportés par les propos, aussi intéressants soient-ils, de son auteur. Sa mise en scène manque de passion, de chaleur, et malgré beaucoup de retenue et de subtilité, cette histoire d'amour contrariée peine à nous émouvoir. Cela dit, ne soyons pas trop sévères, car malgré un aspect un peu trop manichéen, la réflexion sur l'IRA est pertinente et permet de livrer un message des plus clairs et accessibles à tous. De plus, un style très sobre (un peu trop même parfois) permet de rendre cohérente et crédible cette histoire qu'il rend assez personnelle, et cela malgré quelques maladresses (les combats de boxe fort moyennement filmés et certains ralentis superflus.) Malgré des défauts donc, ce "Boxer" semble en avoir dans l'estomac, et saura tout de même capter notre attention durant 115 minutes. C'est l'essentiel.
Les acteurs sont géniaux, Daniel Day-Lewis, impeccable comme d'hab. Le film est certainement un très bon film, mais je n'ai pas réussi à rentrer dedans malheureusement. Dommage.
Si la mise en scène est froide et fait parfois penser à un téléfilm, le sujet est très prenant une fois démarré. Jim Sheridan n'hésite pas à montrer son engagement politique et comme toujours Daniel Day-Lewis est excellent. En plus d'être un film engagé, "The Boxer" est aussi une belle histoire d'amour très bien interprétée.
Un des genres de film que j'aime, un thème très fort suivit d'un scénario impeccable. La réalisation inspiré, un casting costaud et des scènes de combats de boxe d'un réalisme impressionnant et un Daniel Day-Lewis très affuté.
"The Boxer" de Jim Sheridan, le réalisateur de "Au nom du père" (très grand film) est un énorme déception, un film que j'attendais de voir depuis longtemps et qui maintenant , une fois vu me laisse vraiment perplèxe. C'est assez long, il ne se passe pas grand chose, rien de très passionant, les personnages m'ont semblé très distant, je ne suis pas arrivé à m'attacher à ces derniers. Le seul point positif ou plûtot qui vaut vraiment le coup avec ce film, cest les acteurs : Daniel Day-Lewis, Emily Watson & Brian Cox, de très bons acteurs, qui jouent bien. Mais encore une fois, c'est pas non plus extra, je m'attendais à encore mieux, car même si les acteurs sont bons, j'ai quand même était déçu de leurs jeux d'acteurs. Je donne au final, une seule étoile pour "The Boxer", grande déception. Film banal, très classique et très mou, j'ai eu beaucoup de mal à accrocher.
Le film vaut surtout pour sa qualité d'interprêtation, pour le talent que montre Sheridan à dépeindre l'atmosphère tendue de Belfast et son engagement politique qui consiste à dénoncer certaines pratiques de l'IRA. Pour le reste, The Boxer souffre d'un défaut rédibitoire à mes yeux, la caractèrisation trop schématique des personnages qui affaiblit beaucoup la portée de son propos (le héros reste irréprochable du débu à la fin, le salaud n'étant quand à lui jamais décrit avec nuance mais toujours dans une logique de nuisance). Le film cède du même coup à certaines facilités scénaristiques trop grossières pour ne pas nuire à la crédibilité de l'histoire et qui sont encore amplifiées par la dimension mélodramatique du film. Sans doute dans une volonté de trop bien faire, le film assène son message avec un manichéisme exagéré.
Film choc dont l'histoire se passe dans un Belfast en guerre ou les habitants sont séparés selon qu'il soit catholiques ou protestants sous le contrôle de soldats Anglais qui n'ont rien à faire en Irlande encore aujourd'hui.
Dans toute cette animosité une lueure d'espoir est incarnée par Danny Flynn récemment sortie de prison, il ouvre un club de boxe non sectaire, ce qui n'empêchera pas d'attirer les foudres de certains membres radicaux de l'Ira.
C'est aussi une histoire qui comporte un grand suspens autour de l'histoire d'amour, les deux héros vont ils pouvoir vivre ensemble? Alors qu'ils reçoivent des menaces.
Un film qui montre à quel point l'homme peut être stupide et destructeur et à quel point l'amour peut tout changer.
Captivant et fort, un film qui bénéficie aussi de l'interprétation d'acteurs exceptionnels.
Concluant la trilogie de Jim Sheridan sur son Irlande natale, "The Boxer" est une semi-déception. Le propos humaniste se voit asséner un peu trop de lourdeur et le film manque de substance pour réellement décoller. Dommage !