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Un visiteur
4,5
Publiée le 20 juin 2012
Excellent film sur un fait divers de prise d’otages d’employés de banque lors d’un braquage. Bien que la réalisation soit excellente, c’est clairement Al Pacino qui porte le film sur ses épaules, il nous montre ici déjà si jeune l’étendu invraisemblable de son talent, il livre une performance époustouflante de réalisme, on ne peut s’empêcher de s’attacher à lui malgré qu’il soit le méchant dans l’affaire. Les autres acteurs sont corrects, Cazale (Sal) réussissant malgré peu de dialogues à faire ressentir ce potentiel de dangerosité qu’il représente.
Le scénario est basique, puisque réel, néanmoins certains points intéressant sont abordés, comme la bavure policière d’Attica, la main mise des médias (dangereuse) sur ce genre d’événements, l’engouement rapide du public pour un personnage qui bien qu’il ait l’air sympa est avant tout un criminel prêt à risquer la vie d’innocents ou encore le syndrome de Stockholm (les otages qui se prennent d’affection pour leurs geôliers). La BO est inexistante, cela participe à l’ambiance mais ils auraient peut-être gagné à inclure quelques musiques, notamment à la fin. Un après midi de chien est l’un des pionniers du genre et est très marquant, tout cinéphile se doit de l’avoir vu au moins une fois. 4,5/5
Une histoire vraie et édifiante pour l'un des braquages les plus absurdes de l'histoire du cinéma. La réalité incarnant le pilier d'une fiction solide, simple et magistralement interprétée. La vie c'est aussi et surtout du cinéma et inversement.
Comment souvent avec les films antérieurs aux années 80, l'accent est mis sur les dialogues et la psychologie des personnages. Le braquage n'est qu'un malencontreux concours de circonstances qui a poussé des hommes ayant des soucis, pas uniquement financiers, à tenter quelque chose de difficile avec une préparation sommaire. Al Pacino illumine cette réalisation de son charme et de sa classe, et oscille continuellement entre lucidité, courage et désespoir. Toutes les émotions passent sur son visage avec un grand naturel, ce qui le rend particulièrement attachant. Le film est donc vécu de l'intérieur, depuis le cerveau de Pacino et le sol de la banque. Dehors, les flics trop présents et la foule bruyante nous dérangent, on voudrait être plus tranquille, avoir le temps de respirer, de trouver un moyen de se rafraichir, et d'échafauder un plan de repli solide. Au milieu du chaos, Sidney Lumet n'oublie pas d'apporter plusieurs touches de charme "d'époque". Les jeunes employées sont des "dames" en robe de saison, le directeur de la banque est un gentleman décidé à veiller sur l'honneur et la sécurité de ses salariés, et, de façon comique compte tenu du contexte, Pacino et Cazale se font reprendre lorsqu'ils utilisent des expressions propres à choquer ces demoiselles ! Cette atmosphère est savamment distillée tout au long du film, et se retrouve également dans les discussions passionnantes que Pacino a avec le premier flic. Tout ceci procure au spectateur un mélange de crainte et de fascination, car on se doute que le vernis est extrêmement léger et peut exploser en une fraction de seconde, que ce soit par un plan brutalement mis en oeuvre par la police ou un dérapage nerveux de Cazale, dont le regard vide inquiète certainement. Au final, la seule question qui reste est celle de la survie de Pacino, que personne n'aimerait voir mourir, mais dont l'optimisme final semble trop irréel. Un grand film...
Au risque de passer pour un extra-terrestre par rapport à toutes les critiques élogieuses sur ce film, j'ai tout simplement détesté ce film. Mon 1er réflexe après que le générique ait eu la merveilleuse idée de pointer le bout de son nez a été de vérifier si c'était le même acteur que j'avais vu jouer précédemment dans le Parrain. Pour les (quelques) septiques, je peux vous l'assurer : c'était bien lui, le vrai, Al Pacino ! On le sait tous, la force d'un grand acteur ce n'est pas seulement de jouer que dans des rôles stéréotypés et identiques, donc voir Pacino jouer dans un autre registre a été la 1ère chose qui m'a attiré. Mais je dois avouer que je ne l'ai pas du tout reconnu, et pour le coup S.Lumet ne l'a pas beaucoup aidé. Sinon concernant l'histoire, ben.... Un braquage de banque, des otages, des flics à foison, une négociation perpétuelle entre les gentils et les méchants en fil rouge : à premier abord quoi de plus banal ? Mais quand on regarde la 1ère partie du film, on se dit d'emblée que ce film va sortir un peu des cordes et que pour une fois si ça bourrine pas dans tous les sens ça va pas faire de mal. Le problème c'est que le film ne tire pas du tout profit de son originalité. Les gangsters sont de jolis agneaux et les otages ne sont à aucun moment apeurés par la situation qu'ils sont en train de vivre (p***** m**** c'est un braquage quand même !!). Je me suis même demandé à un moment donné s'ils n' allaient pas tous s'organiser un tournoi de belote dans la banque pendant que les flics les attendent gentiment dehors ! Puis les va et vient incessant de Pacino à l'extérieur de la banque sans que personne ne bouge m'a déconcerté. Puis pour en remettre une couche on a eu droit au groupe de fans du gangster en train de militer devant la banque (vous avez déjà vu ça quelque part vous ?). Bref, autant vous le dire tout de suite, j'ai vraiment passé une soirée de chien !
Je croyais être fan de Al Pacino avant de visionner ce film. Maintenant j'en suis certaine. Je n'ai pas encore vu tous ses films mais en comptant ceux que j'ai vu, je pense qu'il livre là sa meilleure interprétation, car c'est celle qui est la plus authentique et touchante. A la base, le scénario, tiré d'une histoire vraie, est intéressant vu qu'il s'agit là d'un braquage de banque. Ce drame psychologique de Sydney Lumet analyse avec acuité les comportements : voyeurisme de la foule, faiblesses bien humaines des otages, nervosité ou sang-froid des policiers, et surtout le désarroi et la fragilité mentale d'un paumé, Sonny, bousculé par le Viêt-Nam et par son homosexualité, qui ne résiste pas au vertige de se trouver soudain sous les projecteurs. Il y a de ces films qu'on a juste envie de revoir une fois arrivé à la fin.. "Un après-midi de chien" est un chef d'oeuvre à découvrir de toute urgence !
Lumet fait de cette histoire de Hold-Up réalisé par 2 ratés, un classique du cinéma. Al Pacino est un acteur immense, en voilà une autre preuve avec ce film.
L’univers délirant de cette prise d’otages spectacle a le privilège de livrer autant intérieurement qu’extérieurement une cour des miracles complètement déjantée scotchée sur un évènement représentatif de personnalités récupérées irrémédiablement par le voyeurisme.
Que ce soit le braqueur adulte, analphabète, naïf, chômeur, désordonné, imprégné d’adolescence, la mère et la femme hystérique, la femme au corps d’homme, le flic dépassé ou le voyeur transcendé par le spectacle toute cette faune moqueuse et délirante parfois filmée de haut est ridiculisée par un pamphlet remarquable démontrant les sévices d’un visuel devenant la manne d’individus incapable de s’exprimer sans la dépendance de l’image.
Toute cette foule presque perverse agglutinée suivant goute à goute le déroulement d’un fait divers banal prouve que l’être humain ne vaut rien si il n’est pas conditionné par l’évènement.
L’inefficacité de braqueurs du Dimanche fusionne avec un voyeurisme décadent. A la limite de la pauvreté, rongée par l’oisiveté une bande esclave des téléviseurs se pâme devant des faits devenus réels.
« Un après midi de chien « dénonce avec vigueur et humour les conditions déplorables d’une couche sociale crasseuse, revancharde, obèse, sédentaire, privé d’emplois rivée à la petite lucarne du matin au soir absorbant sans broncher un concept récupérateur.
Une bande de dégénérés railleurs et écumants se maintient opérationnelle dans la débilité grâce au spectacle de la rue.
Al Pacino entre dominance et récupération est pathétique.
Malgré quelques longueurs, ce film montre très très bien le talent d'Al Pacino et de John Cazale. "Un après-midi de chien" mérite amplement ce titre de film culte et de chef-d'oeuvre. Un grand moment à voir.
Il devait surement être génial et très original lors de sa sortie en salle en 76 mais aujourd'hui le sujet et vu et re-vu ce qui fait que le film devient prévisible. Al Pacino est aussi toujours présent avec sa grande-gueule et ses grands gestes et le film souffre de certaines longueurs.
Sidney Lumet signe un très grand film,avec des acteurs au top (John Cazale,Al Pacino). On découvre tout au long du film les intentions pas forcément mauvaises du grand Al Pacino. Un très bon huit-clos !