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Dawasta
67 abonnés
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3,5
Publiée le 4 février 2014
Sans doute le braquage de banque le plus original du cinéma. Pourtant tiré d'un fait divers, c'est un mélange surprenant entre le drame et la comédie. On est même touché par ce braqueur complètement paumé, lui aussi victime de la guerre du Vietnam. Dans ce "presque huit-clos", Sidney Lumet met en lumière tous les travers de notre société de façon très intelligente et avant-gardiste pour son époque. Un film plein de rebondissements avec en prime une belle prestation d'Al Pacino toujours aussi énergique. (Bien)
Un film haletant toujours sur la brèche et qui ne laisse pas souffler le spectateur. Lumet adore observer les tréfonds de l'âme humaine et ne juge pas ses personnages, ce qui rend encore une fois ce film terriblement profond. A l'image des badots du film, on se prend de sympathie pour ces deux nigauds de truands, et on apprend à mieux les connaître au fil de la narration. Leur vie se dévoile sous nos yeux, un peu à la manière d'un programme de télé-réalité. Sauf que la mise en scène est juste au cordeau et qu'on nous offre une narration fluide qui ménage ses effets et fait passer les deux heures du film en un souffle. Les personnages évoluent, se dévoilent et le duo Pacino-Cazale finit de rendre tout cela furieusement agréable.
Encore un Sidney Lumet fabuleux. 2h10 d'un braquage absurde dont la fin se devine au fur et à mesure. Sonny (Pacino) garde un sang froid exemplaire dans un immense n'importe quoi. Le film est surtout intéressant dans sa dimension sociale : la foule soutient ce braqueur homosexuel, considéré comme un rebelle et non comme un criminel. Mâtinant son caractère sympathique par des antécédents plus grave, Lumet propose un portrait étonnant et absurde de Sonny. Il prend vraiment conscience de sa situation lorsqu'il est abandonné par les otages et qu'il est mis en état d'arrestation. Enfin, le film ne serait pas si bon s'il n'était servit par Al Pacino, encore (toujours) grandiose dans ce rôle lui offrant un one-man show grandiose. Je comprends mal pourquoi il n'a pas obtenu l'oscar pour ce rôle, Nicholson étant moins bon dans Vol au-dessus d'un nid de coucou. Bref, un film qui retranscrit parfaitement l'ambiance lourde (absence de musique) et folle de ce braquage d'anthologie tiré d'une histoire vraie.
Le tour de force difficile pour Sidney Lumet : mettre en scène une prise d'otage se prolongeant sur une demi-journée (difficile pour que l’attention du spectateur soit constante). On connaît l'issue irrémédiable lorsqu'un homme est dans le collimateur de tous (Al Pacino, un jeu impressionnant !) mais pour autant, je n'ai pas vu un film de 2h10, le film garde une tension progressive, jusqu'au but visé astucieusement planifié. Je sais bien qu'on ne rit pas d'un fait divers, mais la manière dont Sidney Lumet fait passer les deux compères malfaiteurs pour des idiots sans aucune logique,spoiler: la police se soumettant à tous leurs désirs (pas tous les jours facile d'être flic mais quand bien même) et la foule se délectant comme si c'était un show ; tout cela fait passer à l'absurde la tournure des événements.
Ce film est vraiment très intéressant. Al Pacino et John Cazale sont très performants et le dénouement (bien que prévisible) est très bien mis en scène. Je regrette juste quelques longueurs.
Un excellent huis-clos à la tension psychologique insoutenable, porté par un Al Pacino qui nous éclabousse une fois de plus de sa classe électrique et avec sa mise en scène classique des années 70. Très bon.
Huis clos inspiré d'un fait divers réel, Un après-midi de chien est un film maîtrisé - le jeu d'acteur d'Al Pacino en braqueur un peu idiot faisant jeu égal avec le suspense épuré mais solide de la mise en scène.
Une bonne adaptation de Sidney Lumet sur ce vrai fait divers. La compassion que l'on éprouve pour les 2 malfaiteurs en carton est ce qui fait la force du film, tout comme l'aspect médiatique et populaire, bien mis en valeur. C'est en fait un petit braquage qui va se transformer en divertissement national, et tout ça pour des débutants un peu idiots. Idiot jusqu'à la fin d'ailleurs, ne voyant pas venir l'inévitable. Al Pacino est incroyable.
Classique du Nouvel Hollywood des années 1970, "Un après-midi de chien" m'a pourtant laissé une impression très mitigée. Réalisé en 1975 par Sidney Lumet, l'oeuvre était en outre portée par deux fers de lance issus de cette féconde période : Al Pacino et John Cazale. A travers la trame de ce fait divers tiré d'une histoire vraie, le cinéaste entendait déjà dévoiler l'une des principales obsessions qui parsema sa longue carrière, à savoir les vices et la perversité du monde des médias. Si le début de cette entreprise s'annonce très prometteur, ponctué d'humour et non dénué de rythme, il est en revanche difficile de nier l'essoufflement que va subir ce dernier une fois entamée la seconde heure du long-métrage. Malgré un Pacino époustouflant, le fait divers tant alléchant se transforme donc à mi-parcours en conformisme prévisible et ennuyeux, affublé par ailleurs d'une fin complètement ratée. Film à moitié convaincant.
Un après-midi de chien raconte l'histoire plutôt banal d'un braquage de banque et qui se transformera en prise d'otage , même si le scénario semble classique il en est très efficace et bien mis en scène . Al Pacino est ici au top de sa forme mais son personnage est bien trop gentil avec les otages , il fait presque copain copain ce qui fait perdre un peu de crédibilité . L'histoire nous tient en haleine du début a la fin mais il y a quelques longueurs par moment ( surtout sur la fin ) . Bref un bon film de Sidney Lumet qui a peu vieillit et qui mérite bien un visionnage .
Le scénario raconte l'histoire vraie d'un petit braquage amateur qui dérape et tourne à la prise d'otages, relayée par tous les mé découvre comment les otages et les badauds se prennent d'affection pour les braqueurs, aux revendications hallucinantes. Le résultat est un film prenant, sympathique, drôle et plein de suspens, servi par un Al Pacino brillant et franchement crédible dans le rôle de l'un des braqueurs, Sonny, personnage perturbé et complexe. Un chef d'œuvre du genre, qui n'a pas pris une seule ride !
"Dog Day Afternoon", gros succès; 7 nominations aux Oscars en 1975, Oscar du meilleur scénario. Cette seule récompense s'expliquant par le fait qu'un géant était le favori cette année là: "Vol au-dessus d'un Nid de Coucou". Le film retrace un véritable - et assez incroyable - fait divers ayant eu lieu à peine 3 ans avant. Un casse pour le moins atypique qui était censé se passer en quelques minutes et qui dura finalement une dizaine d'heure avec prise d'otage, assiègement par la police, ... Difficile de croire que ça c'est réellement passé quand on voit comment ce cambriolage se déroula (l'élan de sympathie des badauds, l'histoire de Sonny, ...) Une histoire parfaite pour en faire un film et Sidney Lumet a su retranscrire tout ça à l'écran. En fait on s'attache surtout à Sonny et il nous fait presque pitié au final parce qu'il faut bien se l'avouer; ces deux braqueurs sont plutôt des "bras cassés" bien maladroits. Et c'est en cela que le film oscille entre humour et sentiments. Le côté tellement décalé de la situation (les otages qui dansent entre eux, la télé qui diffuse la photo de Leon en robe de mariée, ...) fait souvent tourner le film à la farce. Mais le côté sérieux fini toujours par nous rattraper. Le scénario est impeccable, aucun temps mort, de nombreux rebondissements et on se demande bien comment une telle histoire peut finir. Al Pacino est bluffant comme toujours, après l'excellent "Serpico", il offre ici une autre prestation remarquable à Lumet. John Cazale est aussi excellent, on le sent vraiment tendu et dangereux en contraste avec un Pacino plutôt engageant. La mise en scène est remarquable, Lumet prouve une fois encore qu'il sait jouer avec la tension, sa mise en scène est parfois calme et parfois effrénée (la scène où Sonny tire en l'air est très énergique avec ce mouvement de foule). Il faut aussi le reconnaître c'est assez rare de voir un héros homosexuel surtout dans un thriller et surtout Al Pacino et dans un rôle de (gentil) gangster en plus. Dernière petite remarque, à part la séquence musicale du début il n'y absolument aucune musique. "Un après-midi de chien" est donc sans aucun doute un Sydney Lumet et un Al Pacino majeur. A ne pas manquer.