Sidney Lumet, à qui l’on doit le chef d’œuvre 12 hommes en colère (1957), le flippant The Offence (2007) et plus récemment, l’étonnant 7h58 ce samedi-là (2007), adapte ici, avec Un après-midi de chien (1976), un vrai fait divers, l’histoire d’un braquage des plus banal qui va hélas mal se terminer pour les deux braqueurs.
Rarement un titre n’a aussi bien collé au film. Et pourtant, on va pouvoir le constater très rapidement. Lorsque deux pauvres braqueurs s’en prennent à une banque. Alors que tout devait se dérouler dans le calme et dans la discrétion, la police surgit de nul part et les encercle. Là l’enfer commence pour les jeunes novices.
Tous deux vont réellement vivre une sale journée. Entre le braquage qui s’éternise et d’un autre côté, la foule en délire à l’extérieur, sans parler de la présence médiatique qui s’intensifie.
Sidney Lumet réussit, une fois de plus, un coup de génie, une réalisation prenante, qui ne nous laisse pas de répit, avec des acteurs très bien choisis, avec dans le rôle central, Al Pacino, que l’on a pu retrouver juste avant dans Serpico (1974). Et à ses côtés, deux acteurs aux physiques qui ne laissent pas de doute : John Cazale & Lance Henriksen.
Ce film devenu un classique avec le temps, a failli rafler le gros lot, rappelons qu’il avait été cité dans six catégories (Meilleur Acteur pour Al Pacino, Meilleur Réalisateur pour Sidney Lumet, Meilleur Second Rôle masculin pour Chris Sarandon, Meilleur Film, Meilleur Scénario et enfin, Meilleur Montage), mais finalement, il repartit avec l'Oscar du Meilleur Scénario en 1976.
Devenu indémodable, mais plutôt un modèle du genre, Un après-midi de chien reste et restera le hold up le plus impressionnant de sa génération.