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AMCHI
5 847 abonnés
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4,0
Publiée le 8 janvier 2010
Buster Keaton est très bondissant dans Steamboat Bill Jr en marin d'eau douce notamment dans le final avec cette scène de tempête mais tout au long du film on a droit à des scènes très loufoques.
Buster Keaton au top dans cet étrange film entre la tragédie pure et la comédie burlesque. On se questionnera ainsi sur l'origine de cette tempête très déroutante qui permettra à Buster d'user de ses talents. Un film très bon donc, dont l'analyse s'avererait très riche.
Alors dans l’ensemble on peut dire que j’ai beaucoup aimé ce film mais je ne peux m’empêcher de ressentir un petit arrière-goût d’amertume. Mon avis se retrouve en fait nuancé à cause d’une première demi-heure qui, je dois l’avouer, m’a bien emmerdé. L’introduction des personnages et des enjeux s’avère bien longue pour ma part, peu drôle et assez anodine. Autant Buster Keaton avait l’habitude de proposer une évolution progressive dans l’humour qui fait très souvent mouche, autant là il y a un défaut de rythme qui porte préjudice au film. Du coup j’ai trouvé cette première moitié peu palpitante et vraiment molle, ce qui n’est pas forcément habituel des films de l’acteur.
Par contre le reste du métrage, c’est clairement du Keaton comme je l’aime avec des idées de mise en scène, des cascades à la pelle et beaucoup de tendresse. Et surtout, c’est un film avec un rythme retrouvé où les scènes aussi impressionnantes que drôles s’enchaînent à cent à l’heure. Je m’éclate toujours comme un fou devant ces séquences où tu ne peux t’empêcher de te dire « putain, il a osé ». Je pense notamment au passage de la tempête avec la maison qui s’effondre. Il faut quand même avoir un sacré cran pour tourner des séquences pareilles. Incroyable d’ailleurs que Keaton ne soit pas décédé sur l’un de ses tournages. Difficile à mon sens de rester insensible face à ces séquences saisissantes tant la mise en scène est d’une grande efficacité.
On a donc le droit à un spectacle effréné où le contraste entre le désastre ambiant et l’impassibilité du personnage de Keaton fonctionne toujours autant. Toute la séquence de la tempête est d’ailleurs l’exemple parfait du comique typique de l’acteur/réalisateur. L’image suffit à elle seule, pas besoin de dialogues, pas besoin de textes. Un pur comique de situation qui traverse les époques et fait encore mouche. Et mine de rien, le fait que cela fonctionne encore plus de 80 ans après, ce n’est pas anodin. Une comédie d’une grande générosité encore une fois, dommage donc que le début soit si peu passionnant.
Buster Keaton, au sommet de son art, nous offre avec "Steamboat Bill Jr." un spectacle simplement hilarant, plein de tendresse et de bonne humeur, et surtout d'une poésie divinement infantile, presque nostalgique, et totalement délectable! Ça fourmille de trouvailles, de gags, d'esprit et de prouesses (tant techniques et artistiques que physiques!), l'ensemble est enjoué, rythmé, sans temps mort... Vive le loufoque, vive l'humour, vive le rire tout simplement. Et cet immense artiste qu'est Buster Keaton l'a fort bien compris, et arrive à le produire avec une facilité désarmante! Voilà, un chef-d'œuvre.
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3,5
Publiée le 21 août 2019
L'un des classiques du muet! Ici, la reprèsentation de la vie pacifique d'un village du Sud est aussi importante que la lutte inègale de Buster Keaton contre un cyclone! On ne prèsente plus la sèquence d'anthologie du cyclone et surtout cette façade de maison qui s'ècroule sur l'acteur en l'èpargnant in extremis grâce à une minuscule fenêtre miraculeusement situèe à sa hauteur! L'exploit est immense et mèrite d'être saluè comme le plan le plus pèrilleux de l'histoire du cinèma! Dommage qu'il faille attendre le dernier quart d'heure pour que "Steamboat Bill Jr." devienne vraiment gènial! Comme on le voit, la fragile immortalitè sur pellicule ètait gagnèe à la force du poignèe et souvent hèroïquement, spoiler: telle la scène où Keaton s'agrippe comme il peut à un arbre qui se dèracine sous ses yeux pour l'emmener un peu plus loin dans la rivière! Et tout ceci sans la moindre image de synthèse! Chapeau bas...
Film burlesque moyennement drôle qui ne décolle vraiment que dans le vif du sujet, à savoir lorsque la tempête se lève avec cette deuxième partie qui sauve le film par son rythme totalement survolté et les scènes hallucinantes qui se succèdent. Cadet d'eau douce
M comme miraculé ou mathématicien. Ce Buster Keaton est un génie de la cascade et du gag. Tout est millimétré pour réaliser la chute d’un pan d’une maison sur lui. Il est sauvé grâce à l’encadrement d’une fenêtre. Et tout ça sans effets spéciaux. A cette époque, il fallait user de beaucoup d’imagination pour réaliser des effets extraordinaires comme Mélies par exemple mais Buster Keaton n’usait pas toujours d’effets pour illustrer ses cascades. Il se donnait corps et corps pour réaliser ses effets cascades. Et celle-là fait partie des plus impressionnantes de sa carrière. Il faut être sûr qu’un grain de sable ne vienne pas décaler de quelques millimètre la chute. J’imagine que la scène n’a fait l’objet que d’une prise. Cela dit, on peut user d’astuces comme filmer à l’envers la chute…
« Steamboat Bill, Jr » est une variante de Roméo et Juliette. Deux êtres qui s’aiment et dont les pères ne veulent pas en entendre parler. Deux familles de classe sociale différente qui plus est.
Le jeune William Canfield rejoint un père autoritaire et brutal. Cependant, cet homme rustre n’apprécie pas qu’on lève la main sur son fils au physique frêle et timide de surcroît. Toutefois, le jeune homme fait preuve de caractère pour rejoindre de nuit sa dulcinée jouée par Kitty (Marion Byron), toute pretty !
Comme la plupart des films de Buster Keaton, le dernier quart d’heure est prolifique en gags et cascades. Il sera seul à se battre contre les éléments et à sauver sa belle, son père enfermé en prison emportée par des eaux déchaînées (!!) et son futur beau-père. Allez, je me répète : encore un bon Buster Keaton...
Célèbre pour sa scène de la tempête, qui constitue la fin du film, ce n'est pourtant pas mon film de Keaton préféré. Une grosse première moitié enchaîne les situations convenues, et pas franchement drôles car les gags s'étirent trop en longueur. La suite est plus convaincante, et il faut reconnaitre à Buster Keaton, comme dans tous ses films, un talent exceptionnel pour les cascades et acrobaties en tout genre ! Reste qu'à part quelques sourires, je reste sur ma faim. A voir, mais pour moi pas au niveau du "Mécano de la Générale", "Sherlock Junior", ou d'autres...
D'une excellente qualité technique et avec de bons effets spéciaux, ce film muet en N&B a été réalisé par Buster Keaton et Charles Reisner en 1928. Une Comédie émouvante à la fois dramatique et drôle nous offrant un joli témoignage d'époque, de bons gags et des scènes épiques. Elle nous révèle également, si cela était nécessaire, les talents d'acteur de Buster Keaton. Le pitch ; Steamboat Bill possède un vieux Steamer navigant sur le Missisipi. Il aimerait l'aide de son fils Willy, mais Junior est plus préoccupé par Kitty, la fille de JJ Kink le banquier qui inaugure son nouveau Steamer, palace flottant bien plus moderne.
Ce qui est incroyable ce sont les trucages pour l'époque (la scène de l'ouragan est génialement mise en scène). Comme toujours Keaton étonne par son inventivité, il part déjà doucement avec une description des deux mondes et la réconciliation après le drame de la tempête qui lui était mené tambour battant. Moins parfait que Le Mécano de la général, il reste un de ses meilleurs.
L'avantage avec les films de Keaton ou Chaplin c'est qu'ils n'ont aucune chance de vieillir ou d'ennuyer le spectateur puisque c'est dans leur essence spectaculaire que le cinéma (art de forain avant tout) trouve ses racines. Ainsi Le Cadet D'Eau Douce enchaine les morceaux de bravoure comiques sur un tempo soutenu, le jeu outrancier, à la limite du mime, des acteurs fait merveille. Le film n'hésite pas à mettre en scènes des situations spectaculaire, dépassant largement la logistique de l'époque, avec astuce. Un bon moment.
Avec Le cadet d’eau douce (1928), on retrouve un Buster Keaton survolté, survitaminé, en plein cœur du Mississippi, il doit choisir entre rester avec son père colérique où être avec celle qu’il aime. Alors qu’au même moment un cyclone dévastateur surgit de nul part, il doit tout faire pour sauver sa peau ainsi que celle de ceux qu’il aime. Prouesse technique et visuelle pour ce film en noir et blanc et muet, où à l’aide de maquettes et diverses reconstitutions, Charles Reisner donne vie à un cyclone crédible et impressionnant. Keaton égal à lui même nous sidère, quelque soient les plans du film, il est excellent, acrobaties, cascades, rien ne l’arrête, ce film est l’un des ses meilleurs avec le cultissime & chef d’oeuvre Le Mécano de la General (1927).
Il faudrait vraiment être difficile pour ne pas être conquis devant cet immense chef-d'oeuvre du cinema burlesque. La mise en scène est franchement exceptionnelle et elle nous offre bon nombre de séquences d'anthologie. Evidemment ce sont les scènes concernant la tornade qui marqueront et étonneront le plus les cinéphiles. En tête d'affiche, Buster Keaton provoque à la fois le fou rire et le respect chez les spectateurs, dans le rôle du jeune héros placide, tandis que le reste du casting s'avère tout aussi épatant. Une oeuvre vraiment impressionnante, car totalement maîtrisée, et qui s'avère subtilement drôle et captivante, et elle se doit donc d'être visionner par tout le monde.