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    Le Cadet d'eau douce
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    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 12 mai 2011
    Le dernier film de Buster Keaton chez United Artists est à mon avis un peu trop surestimé (de la même façon que "Go West" est sous-estimé, selon moi). Ici, le personnage principal cherche à se faire aimer de son père, qui ne le trouve pas assez costaud, tout en courtisant la fille du rival de son père, l'ensemble ayant pour cadre les rivières de Louisiane. Plus que par son aspect comique un peu plus faible que dans ses autres films, "Steamboat Bill Jr" est surtout remarquable pour ses scènes d'action impressionnantes, notamment lors de la tempête, avec un Buster titubant entre des maisons peu solides et enclines à lui tomber dessus. Sympathique, mais cela n'atteint pas les sommets du "Mécano de la Général".
    Patjob
    Patjob

    34 abonnés 589 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 janvier 2022
    Un excellent Buster Keaton. On y retrouve son personnage habituel, tendre et naïf, qui souhaite faire plaisir à tout le monde ; ce qui, lorsqu’il doit pour cela apparaitre sous deux jours différents (vis à vis de son père et vis-à-vis de la jeune fille qu’il aime), donne lieu à des situations et des gags savoureux. Mais un personnage également ingénieux, volontaire et pugnace dans l’adversité. Ce qui culmine dans la scène de la tempête : rien ne peut freiner Buster dans sa lutte contre les éléments contraires. Cette scène mérite le qualificatif d’anthologique, pour son rythme, ses gags (la mémorable chute de la façade) et son coté « grand spectacle » qui a dû impressionner à l’époque. Je ris assez difficilement au cinéma ; là j’ai éclaté de rire à plusieurs reprises. Dans d’autres films, Buster m’avait aussi énormément ému ; plus qu’ici, où l’émotion affleure plus rarement, comme lors de ces merveilleux plans successifs où les deux amoureux apparaissent et se croisent en se voyant seulement à tour de rôle.
    Jack G
    Jack G

    5 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 avril 2020
    Dernière apothéose du génie comique et démiurge burlesque Buster Keaton avant un déclin qui sera fatal, et qui est déjà amorcé depuis 1926, Cadet d’eau douce reste dans le patrimoine cinématographique muet avec l’un des plans les plus célèbres du genre, expression visuelle d’une maitrise impressionnante des gags et du cadre.
    Après l’échec du Mécano de la Général, en 1926, les activités de Buster Keaton sont placées sous le contrôle de son producteur et beau-frère, Joseph M. Schenck. Malgré cette mise sous tutelle qui ne porte pas son nom, l’acteur comique parvient à intégrer l’équipe de production de la nouvelle création de la Buston Keaton Comedies. Et bien que le travail de réalisation de Keaton ne soit pas mentionné au générique, cette absence ne doit pas faire oublier l’influence qu’il apporte sur le style du film, sa mise en scène et son écriture. Cadet d’eau douce, dont le titre résume à lui seul le ridicule et la maladresse involontaire du personnage principal, est sans doute l’un des films les plus intimistes de Buster Keaton, avec une délicate et complexe relation père-fils au cœur du sujet.
    Sur le Mississipi, un capitaine brut et autoritaire sillonne le fleuve à la barre de son vieux bateau à vapeur, lorsqu’il apprend par télégraphe la visite imminente de son fils, William Canfield Junior. Face à la concurrence impitoyable de son rival, John James King, capitaine d’un navire plus imposant, le père Canfield forge un grand espoir dans le retour de son fils, qu’il n’a pas vu depuis plusieurs années et qu’il espère aussi vaillant et fort que lui. Mais à la gare, c’est un jeune homme frêle, benêt, coiffé d’un béret et équipé d’un ukulélé qui fait son apparition, au grand dam d’un père découragé.
    Dans une première partie du film, l’accent comique sera donc mis sur cette opposition entre un père et un fils que tout oppose, et sur la tentative du premier de faire du second un fils à son image. Dans cette situation déjà tendue, l’arrivée inopinée de Marion, la fille du capitaine rival, achève de placer le jeune Canfield dans un dilemme cornélien : correspondre à l’image du fils soumis et volontaire pour plaire à son père, ou devenir chic et indépendant pour parvenir à séduire la femme dont il est épris.
    En fait, l’opposition est un thème qui apparait en filigrane mais occupe une place prépondérante dans les relations entre les personnages et les classes sociales. En effet, un an avant le jeudi noir d’octobre 1929, il est intéressant de porter son attention sur le duel engagé entre un riche capitaine et son concurrent bien plus modeste, un affrontement inégal qui aboutit même à un abus de pouvoir et à une justice expéditive conduisant le père Canfield à la case prison. Cette confrontation presque stéréotypée ne cache pas la dénonciation d’une hiérarchie sociale, à une époque où le taylorisme aliène les ouvriers, les soumet au rythme intensif de l’économie capitaliste, et subit des critiques croissantes.
    Dans une deuxième partie, qui voit l’expression du talent de mise en scène de Buster Keaton, ces antagonismes s’estompent face à un cyclone et la nécessité primordiale d’y survivre. D’ailleurs, Keaton avait initialement prévu une inondation pour conclure le film, mais la proposition fut refusée par les producteurs, alors que le souvenir de la terrible crue du Mississipi l’année précédente était encore présent dans les mémoires.
    Quoiqu’il en soit, balayés par une nature en colère (le vent était produit par quatre ou six gros moteurs d’avion, capables à plein régime de soulever un camion, et les maisons soulevées par une gigantesque grue), tous ces postulats de départ ne résistent pas et sont emportés dans un tourbillon de créativité scénaristique, aboutissant à un épilogue qui voit la réunification et l’union des partis antonymiques. De même que les barrières sociales sont soulevées par le vent violent, la ville s’effondre autour d’un Canfield junior qui plie mais ne casse pas. Dans une scène mythique du cinéma muet où la façade d’une maison manque d’écraser Buster Keaton, le génie burlesque y exprime tout son talent dans l’art de se trouver au bon endroit, dans le cadrage et la mise en scène des gags, voire son inconscience. En effet, la façade fut construite en matériaux lourds, contrairement à d’autres productions précédentes (« La maison démontable » notamment), et la marge d’erreur habituelle fut également revue à la baisse par Keaton. Une bonne partie de l’équipe préféra ne pas assister à la scène, craignant un accident qui pourrait être volontairement orchestré par l’acteur, à une période où il affrontait plusieurs problèmes personnels et professionnels. Défiant la pesanteur sur un arbre soulevé par le vent, Buster Keaton affronte néanmoins la tempête et exprime une inventivité de mise en scène dans une séquence qui porte son talent créatif à son paroxysme.
    Après la sortie du film, qui est une fois de plus un échec commercial, sa société de production est dissoute par Joseph Schenck, qui lui annonce également son refus de produire ses futurs longs-métrages. De plus, son beau-frère lui conseille de rejoindre la récente Metro-Goldwyn-Mayer (fondée en 1924). Contre l’avis de Charlie Chaplin et d’Harold Lloyd (une autre célébrité du cinéma muet burlesque apparue dans « Monte là-dessus », en 1923), Buster Keaton quitte la direction de l’United Artists pour rejoindre les studios MGM. Cette décision marque le début de la fin pour sa carrière : perte d’indépendance, de liberté artistique et scénaristique, de collaborateurs. Bien qu’il parvienne à réaliser un ultime film convenable, « L’Opérateur », la même année, Buster Keaton ne parviendra plus à atteindre son apogée d’antan, à une époque où le cinéma parlant devient la norme à Hollywood et que le muet est engagé vers un déclin inévitable.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 19 décembre 2011
    Excellent film, c'est le premier Buster Keaton que je vois et aucun regret. Y a vraiment un côté bon enfant, avec ce gars vachement gauche, qui met toujours les pieds là où il ne faut pas, qui fait toujours le geste de trop ou de pas assez, non vraiment, juste excellent ! Un peu enfantin mais ça touche pile-poil là où il faut ! Pas de dialogues forcément mais une petite musique entraînante, des bruitages poilants, plein de facteurs qui donnent ce charme si particulier à ce film ! Rajoutez à ça des performances techniques bluffantes : la tempête, la célèbre scène de la maison qui lui tombe dessus etc... C'est frais, c'est mignon, c'est drôle, en gros il n'y a aucune raison de s'en priver !
    Estonius
    Estonius

    3 286 abonnés 5 452 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 août 2014
    Le début fait craindre le pire, c'est en effet très lourd (même lourdingue par moment) et puis soudain la seconde partie nous laisse scotché devant notre écran avec un déluge de gags surréalistes qui s'enchaînent sans nous laisser aucun répit et nous rendant sans voix devant tant d'inventivités. Jamais catastrophe naturelle n'a été aussi réjouissante !
    Caine78
    Caine78

    6 657 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 juin 2007
    Sans être mon Buster Keaton préféré, Cadet d'eau douce n'en reste pas moins une comédie muette assez réussie, grace bien sur au génie de Keaton, toujours aussi exceptionnel dans son génie créateur, et à sa manière de transformer presque chaque gag en moment d'anthologie. De plus, la scène finale est une grande réussite. Un très bon moment à passer.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 janvier 2009
    Un des films les plus spectaculaires de Buster Keaton : l'ancêtre du film catastrophe, qui relate le passage d'un typhon sur le Mississipi, film mythique dont chacun a pu déjà apercevoir des extraits à la TV. Jouant la carte de l'aventure, le réalisateur n'en oublie pas pour autant ses thèmes les plus chers : amours semés d'embûches, rivalités diverses, difficulté d'être différent... Le film se divise clairement en deux parties, toutes deux très réussies : d'abord la rencontre du personnage de Keaton et de son père, qui joue sur les contrastes, et le désespoir du père déçu par ce fils qui ne lui ressemble pas, ainsi que la différence de classe sociale entre les steamers du fleuve... Ensuite, la seconde partie avec l'emprisonnement du père, le déchainement du typhon... il s'agit alors d'une séquence d'action non stop pendant près d'une demi heure. Tout en restant burlesque, pleine d'émotions, de clins d'oeils, truffée de gags, inventive à chaque instant, cette séquence est impressionnante visuellement même aujourd'hui, 80 ans plus tard, sous le règne de l'image de synthèse. Un chef d'oeuvre intemporel léger comme une plume.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    584 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 juillet 2008
    Keaton est incomparable donc unique et tous ses grands films sont et resteront des chef-d'œuvres.Celui-ci n'échappe pas au lot,il est beau du début à la fin et parfaitement construit pour que l"intérêt du spectateur augmente sans cesse.Que les séquences soient intimes ou à grands spectacles comme l'ouragan aussi dévastateur sur les constructions humaines que sur nos rires.Keaton est drôle,émouvant sans jamais tirer sur la corde sensible et l'harmonie de ses mouvements toujours inattendus est douce aux regards.Le numéro 1 du cinéma muet : c'est lui mais il n'a pas su se vendre.
    Dead-for-Someone
    Dead-for-Someone

    45 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mai 2016
    Dans la lignée de Charlie Chaplin, Buster Keaton est une icone du cinéma comique du début du XXe siècle. Je connaissais déjà l'acteur de nom mais Le Cadet d'eau douce fut mon premier film avec lui et je ne le regrette pas! La mise en scène est soignée, les acteurs sont bons, la musique ne m'a pas forcément plu à tous les coups mais elle accompagne bien le film. Les décors ont pris un petit coup de vieux mais restent agréables à l’œil et bien sûr, les scènes comiques sont un pur régal: elles se concentrent surtout sur le comique de situation, ainsi que sur le visage de Keaton qui reste impassible quelle que soit la situation et les cascades sont désopilantes.
    Le seul point faible du film pour moi est la scène de la tempête, qui est trop longue et lassante à mon goût.
    Néanmoins, le film m'a beaucoup fait rire et je le reverrai avec grand plaisir!
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Un film vraiment hallucinant. Le film commence très lentement, sans doute trop lentement ( c'est la raison pour laquelle je ne mets pas 4 étoiles ). Mais ensuite c'est jouissif, Buster Keaton enchaîne les gags, les acrobaties, et les cascades sont vraiments incroyables, avec des timings incroyablements précis. Personnellement, voir Buster Keaton, Jakie Chan se fait passer pour un joueur de la marelle. Au fur et à mesure, l'imbécile qu'on voit au départ devient un personnage attachant, et la fin conclut à merveille le film.
    un petit chef d'oeuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 avril 2019
    Excellent. Très belle photographie avec des gags incroyables. Le rythme est extrêmement bien maîtrisé.
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