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Jipis
38 abonnés
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4,5
Publiée le 6 juin 2012
L'impact de ce film n’appartient plus à ceux qui l’on découvert en son temps. Comment vont réagir nos jeunes générations rationalisées à l’extrême par un monde pragmatique ne ceinturant qu’un essentiel froid.
Métallique sur le terrain comme dans les esprits notre époque s’éloigne irrémédiablement de cet opus chaleureux, émouvant champêtre ou soudainement sans sommations une logistique préservée ouvre les yeux, anime les cœurs qui spontanément, chantent et valsent dans une contrée réveillée une journée tous les cent ans.
« Brigadoon » est une fable lumineuse sur tout ce que nos perceptions égoïstes et alimentaires ont détruits. Un challenge hors du commun offert à l’homme de se recadrer en pleine campagne par les sentiments en fuyant la ville.
Découvrir de nouveaux rituels, se vêtir d’une nouvelle source de vie en frissonnant devant un amour éphémère imposant un processus sensible déterminant afin de tenter de le conserver pour l’éternité.
Avoir la force de devenir absent des retombées d’un temps structuré par la foule et le bruit en se ressourçant par l’aubade et le mouvement dans une nature ordonnée et sans limites.
Le message est fort, l’amour rien que l’amour envers un être et un territoire restauré que la force des sentiments aideront peut-être à ne pas repartir dans le néant.
« Brigadoon » Fable écolo réformatrice de comportements de plus en plus éliminés de nos sociétés est un chef-d’œuvre, une école, un parfum nommé amour, un joyau inestimable favorisant une indispensable remise en questions à l’aide de la restauration d’un contexte oublié générateur de respect et surtout de sédentarité envers un modèle de vie.
A voir avec un cœur d’enfant plein d’espérances
Quand on aime quelqu'un avec assez de forces tout est possible.
Une comédie musicale tout simplement magnifique! L'interprétation des acteurs, les musiques et chorégraphies (les danses de Gene Kelly et Cyd Charisse... superbes!), ou encore les décors et l'histoire...sont tous les ingrédients pour un somptueux film et un agréable moment devant votre écran!
Quand Tommy et Jeff découvrent Brigadoon, un village paumé dans la campagne écossaise, on lit sur leurs visages un mélange d'étonnement et d'excitation, ce qui s'explique par le fait que le lieu n'est mentionné sur aucune carte mais qu'il existe pourtant bel et bien. Bientôt, l'incompréhension des deux voyageurs s'impose devant le comportement étrange des habitants et va prendre la forme d'une véritable curiosité pour Tommy et d'un scepticisme assumé pour Jeff. Si l'un est plus actif que l'autre, c'est surtout parce qu'il a très vite rencontré la belle Fiona dans une scène magnifique où Gene Kelly et Cyd Charisse échangent un regard d'une intensité foudroyante, et qu'il ne compte pas repartir sans elle. Le problème, c'est que Fiona ne peut quitter Brigadoon, au risque de faire disparaître définitivement son village, touché par une malédiction. Oscillant entre moments d'une grande légèreté et d'autres beaucoup plus graves qui prennent acte du choix que devra faire Tommy, c'est-à-dire rester à jamais dans ce village ou bien repartir à New York, le film déclenche une émotion ravageuse par instants mais s'égare parfois dans des chorégraphies étirées et dans une écriture quelque peu inégale, notamment en ce qui concerne la seconde partie à Brigadoon avec la traque de l'un des habitants. Mais ce qui importe, c'est la réussite d'une dimension mélodramatique qui doit autant à la fragilité des personnages qu'à la puissance d'incarnation des acteurs, tous deux sublimes.
Quand un film répond aussi bien que Brigadoon aux critères d'un genre précis - en l'occurrence celui des comédies musicales romantiques -, son objectif est de sortir du lot, d'où les campagnes publicitaires promettant monts et merveilles indifféremment pour toutes les productions similaires. Mais cette oeuvre sort effectivement du lot. Pas du moule, puisque le style cher aux Américains est inchangé, mais sur plusieurs aspects qui sont loin d'être des détails.
C'est donc un film musical romantique, basé sur la danse depuis la décision de prendre Gene Kelly pour le premier rôle - un certain Howard Keel devait le tenir à l'origine et le scénario revêtir simplement l'aspect musical. Le résultat déjà riche, quoique pas exceptionnel, a été rehaussé de deux choses rares à Hollywood : la mise au premier plan de ce petit coin du monde anglophone appelé Écosse - sous son aspect naturel et traditionnel, en plus - et la large adoption des valeurs d'un sous-genre : le conte. C'est comme un léger drap onirique disposé avec douceur sur l'histoire. La fine couche d'or qui plaque un matériau déjà noble.
Star et réalisateur voulaient tous deux tourner en Écosse, hélas la MGM a vu mieux dans leur intérêt que tout soit fait en studio. Qu'à cela ne tienne, se sont-ils dit ; ils ont alors débarqué avec des décors qui encore aujourd'hui nous mettent le doute : 600 pieds de long, 60 de haut (183x19 mètres). Multipliez l'un par l'autre, ajoutez un zéro et vous en avez le prix en dollars. Mais les oiseaux sont des bien meilleurs appréciateurs de leur réalisme que les chiffres : il est notable et authentique que certains d'entre eux les ont trouvés tellement à leur goût qu'ils ont pénétré les studios pour y loger !
Bref, un succès qui ne nous prédispose même pas à ce que la conclusion soit une critique de la société urbaine new-yorkaise ; a fortiori du quotidien occidental tout entier, ce qui nous laisse sur la réflexion que c'est une chose admirable pour l'époque.
Incomparable. La rolls-Royce des films musicaux. Charmant et élégant. Le couple est magnifique. La musique est superbe. Les lieux sont peut-être des décors artificiels mais l'ambiance y est. La légende est également typique. Un régal
Un enchantement au sens propre du terme puisque tout est imaginaire comme dans certains contes merveilleux de notre enfance. Un festival de couleurs et de sophistications parfaitement en adéquation avec le scénario à tel point que parfois la belle mise en scène du réalisateur passe après les artifices. Ce n’est nullement un reproche puisque c’est un choix délibéré, il faut simplement en être conscient. Brigadoon est un bel exemple du film de ‘’Studio hollywoodien’’. Tout est beau dans Brigadoon , Gene Kelly et Cyd Charisse sont aux sommets de leurs talents, l’écran large apporte un plus évident, les photos sont extrêmement travaillées, les costumes magnifiques et les décors irréprochables. Sans doute un des plus grands films de la Metro-Goldwyn-Mayer qui peut se féliciter d’avoir choisit la comédie musicale de Lerner et Loeve.
Un peu défraîchi, un peu désuet, un charme surrané, comme la population, ce jour-là, de la Filmothèque, mais néanmoins tout à fait mangeable ! Une petite jupe écossaise, Camille, pour un tour de danse ?
Non seulement c'est d'une mièvrerie à peine supportable, mais la musique de Loewe n'a rien d'extraordinaire (on a du mal à croire que ce même Loewe signera 10 ans plus tard la musique de My Fair Lady), la chorégraphie non plus et les rôles secondaires sont mauvais. A sauver à la rigueur quelques jolis décors, les vannes de Van Johnson et la scène vers la fin à New-York, autrement dit : pas grand-chose.
Cette comédie musicale a un point faible et trois atouts. Par politesse, je vais commencer par son point faible qui est ses numéros musicaux. En effet, ceux-ci sont beaucoup trop répétitifs et parfois même statiques pour être d'un grand intérêt, donc de ce côté-là rien d'inoubliable. Un de ses atouts est sans conteste la mise en scène de Vincente Minelli. Si on peut regretter que le film, comme le voulait Gene Kelly, ne soit pas tourné en décors naturels, il faut reconnaître que Minelli a su utiliser avec maestria les décors de studios pour montrer une fois de plus son talent inimitable d'utiliser la couleur, à travers les teintes chaudes qu'exigent un sujet comme l'Ecosse, pour servir l'histoire de son film et accentuer son côté féerique. L'histoire de cette oeuvre est certainement le plus grands de ses atouts, celle-ci est merveilleuse de fantastique et d'originalité. Côté interprétation, dernier atout, le couple Gene Kelly-Cyd Charisse se charge avec grand talent du côté romantique du film tandis que Van Johnson se charge avec tout autant de talent de son côté humour. Peut-être pas un chef d'oeuvre mais un film qui brille par son indéniable originalité.
Qu'est-ce que c'est cucul ! Dans le genre mièvre et naïf, le film est un pur exemple ! Mais les bons sentiments ne font pas les meilleurs films et l'histoire est vue et revue. Il reste les décors (vision hollywoodienne de l'Ecosse rurale), les acteurs, quelques danses (quand elles ne sont pas ridicules) et quelques chansons. Mais ça ne suffit pas à sauver le film de sa mièvrerie même si ça a un certain charme.
Vincente Minnelli était un cinéaste de génie bourré de talents et mème comme "Brigadoon" qui possède une histoire nunuche, la mise en scène nous éblouit autant que les chorégraphies de danses !! Deux touristes Américains sont perdus dans une forèt Ecossaise pendant une partie de chasse et trouvent un village avec des habitants et une particularité qu'ils n'existent qu'une journée tout ;les cent ans vivant à l'ancienne et le lieu disparait au couchée. Un des deux chasseurs tombe sous le charme d'une de ses demoiselles. Ce long métrage vieillit bien avec des plans des paysages d'Ecosse, les décors , les numéros de danse et de claquettes, des petites merveilles auquel on en prend plein la vue et on oublie la minceur du scénario. Les acteurs sont formidables avec en tète Gene Kelly, comédien danseur que j'adore, Cyd Charisse rayonnante ou Van Johnson impeccable. Un film qui détend que je conseille.
L'arrivée de la couleur a permis à la comédie musicale américaine de connaître son deuxième âge d'or. Vincente Minnelli avec Stanley Donen est le réalisateur phare de la MGM qui régne en maitre sur le genre de 1945 à 1955. Mais à nouveau le filon s'épuise faute de scénarios parvenant à marier numéros de danse et intrigues consistantes. Minnelli qui a réalisé neuf films musicaux pour le studio en une décennie a commencé à diversifier sa palette et surtout il a goûté au mélodrame avec un certain succès grâce aux "Ensorcelés" en 1952. "Tous en scène" avec Fred Astaire qui a suivi, constitue sans doute pour lui la concrétisation de ce qu'il pouvait faire de mieux. C'est donc avec une moindre motivation qu'il aborde le projet suivant que lui apporte Arthur Freed, reprise d'un succès à Broadway d'Alan Jay Lerner se passant dans un village écossais disparu de la carte hormis une miraculeuse journée tous les cent ans ! La perspective de tourner en Ecosse en décors naturels fournit une nouvelle motivation à Minnelli qui doit rapidement déchanter, le temps sur les Highlands étant exécrable. La solution de rechange envisagée dans le Monterey est elle aussi abandonnée pour des raisons de restrictions budgétaires. C'est donc à Hollywood en studio que "Brigadoon" sera tourné. Un décor grandiose et somptueux est imaginé par Edwin B. Willis et Keogh Gleason qui sera la grande réussite du film. Quoique sympathique, "Brigadoon" qui joue la carte du village imaginaire à la manière du "Magicien d'Oz" (Victor Fleming en 1939) souffre d'un scénario assez peu crédible sans personnages secondaires intéressants mais surtout de numéros de danse un peu ternes, notamment les duos, qui ne parviennent pas à donner le change comme le veut la recette traditionnellement payante éprouvée jusqu'alors. Du coup Gene Kelly et Cyd Charisse paraissent un peu empruntés, seul Van Johnson parvenant à donner un peu de fantaisie à sa partition qui sera pourant remise en question par le réalisateur. Dans ses mémoires, Vincente Minnelli reniera quelque peu le film et notamment le recours au Cinémascope, procédé qu'il abhorre. Juste derrière Minnelli se replonge dans le drame. Il ne reviendra à la comédie musicale qu'une seule fois avec "Gigi" qui sera son ultime triomphe dans un genre qui aura fait sa réputation.
"Brigadoon" a tout de la comédie musicale à regarder dans un certain état d'esprit ou d'humeur. Des chants, des danses, une histoire d'amour et au final un conte merveilleux dans un pays enchanteur, voilà le programme de ce classique des années 50. À consommer avec modération.