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Un visiteur
2,0
Publiée le 31 mars 2016
Je mets deux étoiles pour la qualité esthétique mais il faut bien admettre que ce film a très mal vieilli. A l'époque Lost Highway a capté l'attention du public à cause de son "histoire" totalement incompréhensible. Depuis le mystère est tombé, David Lynch a avoué avoir fait un pur exercice de style de cinéma onirique en s'inspirant de l'un de ses rêves, la clé du mystère est donc qu'il n'y a rien à comprendre. Aujourd'hui il reste de lost highway l'impression d'un long clip de pop-rock ringard avec une starlette qui se fait culbuter dans toutes les positions.
On pourrait reprocher à Lost Highway l'irréalité dans laquelle il s'enferme, par une intrigue construite comme un ruban de Möbius sur laquelle le temps et l'espace tels qu'ils sont d'ordinaire perçus n'ont absolument aucune prise. Ce serait un peu vite oublier que ce dédale mental cherche à raconter, plus qu'une simple histoire de crime passionnel, l'infinie irrésolution des sentiments qui engendrent de tels actes, la détresse impuissante de l'homme dans sa quête de possession de la femme. De Lost Highway, sentier interminable de la perdition, ne demeure plus qu'un tronçon d'autoroute à jamais répété et qui ne mène nulle part. Le pire, c'est que l'enfermement ne vient même pas d'un récit à jamais voué à se répéter par des processus ataviques, il vient de la cause bien plus profonde de ce que ce récit n'a ni début ni fin, et n'en aura jamais, poursuite de ce qui n'existe pas à travers des routes qu'on ne peut même pas parcourir. Et cette sensation d'une irréalité vide seulement peuplée de la cauchemardesque certitude de devoir ressentir (les personnages, impuissants, n'en sont pas moins passionnés, et le spectateur, que Lynch fait entrer dans le récit par le biais voyeur des enregistrements vidéo, met naturellement une ardeur inappropriée à démêler les nœuds du canevas), le réalisateur la transmet petit à petit à tout un imaginaire de cinéma (le sien comme le cinéma américain en général) qu'il dévide avec cruauté, le soumettant de façon implacable à la même irréalité, le privant de sens et le laissant aux seules mains des désirs charnels exacerbés qui tissent chacun de ses embranchements. S'il est une boucle ou une spirale, ce grand classique d'un maître du cinéma américain s'anime petit à petit sous la forme d'un serpent, d'un être plus vivant que tous ses personnages et que tous ses mécanismes, qui se repaît toujours plus des sensations avec lesquelles on tente en vain de l'éclairer et prend le pas sur tout, dans un spectacle macabre et insensément puissant.
On entre dés la première seconde chez Lynch, la musique et le générique nous embarque à cent à l’heure. La griffe du cinéaste est omniprésente, que ce soit à travers les effets de lumières, les transitions, le décor, les couleurs…
La mise en scène est époustouflante, une véritable maîtrise de bout en bout. David Lynch nous montre à quel point il est un véritable virtuose sur tous les plans. Le rythme, l’art de mené le suspens, le cadrage, les lumières, les ombres, le rouge…D’ailleurs, on retrouve quelques ingrédients frappants de certaines œuvres du réalisateur comme le voyeurisme et l’érotisme de « Blue Velvet », l’étrangeté de « Eraserhead », l’aliénation de « Sailor et Lula », le rêve, la complexité et l’inter-monde de « Twin peaks » et de « Mulhollande Drive ». Un cocktail succulent, éblouissant et cohérent.
Au niveau du scénario, on peut dire que la collaboration Lynch/Gifford a été très productive. Ils ont pondus tous les deux une histoire fantastique du début à la fin. Un labyrinthe parfaitement orchestré sur le papier mais aussi à l’écran, l’adéquation est parfaite !
Une distribution lynchienne qui a de la gueule, soit pour nous séduite, soit pour nous faire flipper ou les deux.
La critique complète et détaillée est disponible sur le blog =)
Je ne pense pas avoir pleinement saisi la démarche de Lynch. Je ne connais pas assez ce réalisateur pour en comprendre l'état d'esprit et lire son propos entre les lignes. Par conséquent, Lost Highway m'est apparu comme incarnant, derrière ce méli-mélo de temps, de lieux et de personnages, une intention de transcender l'art cinématographique en exploitant toutes les ressources contenues dans son support. L'idée est forte et sacrément lumineuse. Seulement, son application manque trop de clarté pour démêler la part de génie artistique de tout ce fatras.
Avec Lynch, c'est toujours difficile de donner un avis, c'est souvent tout ou rien.. Ce film ne fait pas exception. Deux histoires parralleles qui se croisent, comme souvent, mais là c'est bien different, bien plus tortillé, et complexe.. forcément. L'ambiance et les plans sont de purs jus Lynchien, je reste neanmoins sur ma faim concernant les musiques d'Angelo Badalamenti.. pas très inspiré ici. C'est long et parfois on peux trouver ce long métrage ennuyeux, Patricia Arquette qui porte le film, vous fera egalement rester.
C'est la deuxième fois que je vois "Lost Highway" - au moins dix ans se sont écoulés - et ce qui est dingue, c'est que presque toutes les scènes me sont revenues une à une comme si le film entier ne m'avait jamais quitté... C'est dire si ce long-métrage hors du commun de David Lynch peut marquer et hanter les esprits de par ses séquences d'anthologie ! D'ailleurs, des images et des interrogations ont continué à me pourchasser les jours suivants. Après, c'est sûr que le film est complexe et abscons, mais c'est aussi ce qui fait toute sa force. J'ai beaucoup lu ça et là que le film était beaucoup plus sensoriel que cérébral... Je pense qu'il peut être les deux à la fois, tant il parvient à triturer nos méninges... Et ce, tout simplement parce qu'on a envie de tout comprendre de cette intrigue ! Et si, pour ma part, j'ai envie de la comprendre, c'est que l'ensemble est magistral du point de vue de la mise en scène et de la réalisation, que le scénario - aussi étrange et perché soit-il - est suffisamment cohérent pour ne pas nous perdre totalement et donc nous intriguer. Et rien que pour ça : Lynch est un génie. La photographie est d'une classe et d'une beauté folle, le montage parfait, et l'ambiance totalement malsaine fonctionne d'entrée de jeu. Et en plus le monsieur a des goûts exceptionnels en matière de musique. Quant aux acteurs... Les seconds rôles sont tous plus flippants les uns que les autres, Bill Pullman joue juste, son double aux faux airs de Charlie Sheen est habité, mais c'est surtout Patricia Arquette qui m'a envoûté du début à la fin. Au final, "Lost Highway" est un thriller psychologique angoissant, effrayant, dérangeant, qui ne peut laisser insensible et qui continuera de faire couler beaucoup d'encre. Le genre de film que je pourrais revoir dans la foulée à peine le générique de fin terminé. Un chef d'oeuvre novateur et fascinant.
Un film bien étrange et un peu tiré par les cheveux que ce Lost Highway. Néanmoins il est très réussi esthétiquement et l'histoire à défaut d'être vraiment claire (plusieurs interprétations possibles) réussit a être particulièrement angoissante et l'univers assez particulier
Je suis partagé ! Sa va un peu trop loin dans le délire et l’inexplicable à mon gout même si je conçois avoir aimé être malmené de la sorte ( enfin globalement ). Les acteurs sont enivrants, Patricia Arquette est fascinante, elle agit sur nous avec un charme redoutable que se soit de part son physique, sa voix ou son charisme. Elle m'a hypnotisé ! La mise en scène de Lynch est elle aussi captivante, chaque détails à son importance et prend part au déroulement de l'intrigue. La plus grande qualité que je trouve à ce long métrage est son esthétique et la beauté qui s'en dégage. Un second voire un troisième visionnage ne serait pas du luxe pour vraiment ce faire une idée sur Lost Highway ...
"Lost Highway" a bien dans l'ambiance des films de David Lynch. En effet, le film est très bizarre, la narration, labyrinthique, essaye de perdre le spectateur. Le scénario est très bon, avec plusieurs niveaux de lecture, et chacun peut suivre son interprétation. Ensuite, "Lost Highway" s'inscrit dans la veine des films noirs, l'ambiance est pesante et sombre. Le réalisation est bonne, mais rien d’exceptionnel. De plus, le film possède de nombreuses longueurs. Cependant, les acteurs font de bonnes performances, surtout Patricia Arquette qui a le rôle de sa vie. Bref, "Lost Highway" n'est pas un chef d'oeuvre mais un excellent film pour ceux qui veulent faire chauffer leur cerveau.
Lynch signe une fois de plus un film complètement fou qui ne suit aucun code du cinéma dans sa narration. Les acteurs sont impressionnants, tout comme les thèmes abordés! Le réalisateur ne lésine pas sur l'atmosphère et l'esthétique, travaillés au millimètre près, ce qui donne un rendu incroyable! Si après avoir vu Mulholland Drive, vous n'aviez plus de cervelle, après Lost Highway, ça va être encore pire!
Sorti en 1997, Lost Highway marque un tournant dans le cinéma de David Lynch: premièrement, il s'agit du retour cinématographique de Lynch après des nombreux échecs télévisuels (Hotel Room, On The Air, Twin Peaks) mais relève un cinéma dont les expérimentations atteignent un point de non-retour déjà amorcé en amont dans le film ''Twin Peaks: Fire Walk With Me''. Pour ce retour sur grand écran, le réalisateur s'entoure de Bill Pullman, Patricia Arquette et Robert Loggia pour concocter une histoire troublante entre thriller, drame et film noir qu'il est impossible à résumer en quelques lignes. Bien qu'il ait été un échec commercial à sa sortie (ne rapportant que 4 millions de dollars alors qu'il en avait coûté 20), le film gagna le statut de film grâce à une poignée de journalistes de intelligentsia qui y ont vu en ce symbolisme lourdingue une sorte d'expression d'un cinéma underground en citant pêle-mêle Ramstein, Marilyn Manson ou Nine Inch Nails. En réalité, le film est loin d'être raté et est même intéressant sur le point expérimental mais se regarde aujourd'hui avec un œil moderne qui voit en tout cela un film qui a un peu mal vieilli et qui a inauguré pour Lynch tout une presse qui l'encense à coup d'auréoles festivalières. Pourtant, la première demi-heure laissait entrevoir le meilleur entre la distance installé entre le couple et le côté thriller amené par ces mystérieuses vidéos; la suite mettant en scène l'histoire d'amour entre un garagiste monsieur tout-le-monde tombant sous le charme d'une femme fatale contrôlée par un mafieux (une sorte de Blue Velvet plus vicieux). Les expérimentations de Lynch, à savoir faire surgir l'absurde et le surréalisme au sein d'univers codé comme l'enquête policière ou la petite ville en apparence sans histoire, prend une dimension autre de laquelle beaucoup ont tenté d'expliquer ce qui n'avait aucun sens. La route perdue de david Lynch a-t-elle donc trouver une échappatoire? Si son sens reste encore obscure et ne cesse de passionner les spectateurs depuis sa sortie, il reste un film expérimental à découvrir mais plutôt vain dans la carrière de Lynch fournit de très bons films dans lesquelles même les sursauts absurdes avaient un sens clair et s’inscrivait dans une époque et un pays.
Le chef d'oeuvre de David Lynch avec la musique entrainante de David Bowie I'm deranged. Un casting de qualité : Bill Pullman , Patricia Arquette , Balthazar Getty. L'univers du génie du fantastique est toujours étrange et envoûtant avec beaucoup de scènes de sexe comme dans l'adaptation de sa série Twin Peaks.
C'est vraiment un film où je n'ai rien compris à la fin donc ça peut paraître bizarre de mettre 4, mais Lynch a le don de rendre attrayant et distrayant quelque chose que l'on ne comprend pourtant pas. Même si on est perdu, on trouve ça quand même intéressant, et on reste happé par l'histoire, d'une part car on veut savoir, mais aussi car tout le reste est parfait (acteurs, photographie, réalisation). C'est quand même bluffant ! Alors je dois dire que c'est un peu moins bien que Mulholland Drive, car ici on est perdu dès le début, il y a en plus une atmosphère assez vaporeuse (ça se dit?), les acteurs nous font ressentir de la gêne. Bref on sent que ce n'est pas normal mais l'on ne peut rien expliquer, donc c'est dur de se mettre dedans. Et le film est assez frustrant car il ne résout rien. C'est un poil plus brouillon que Mulholland en fait. C'est à dire que même avec les explications tout n'est pas encore clair. Là finalement je n'ai pas vraiment compris pendant le film si ce que l'on voyant était un rêve, ou autre chose, bref c'est un peu trop décousu. Mais voilà, tout le reste est incroyable, on passe du thriller, à l'épouvante, à l'érotique (Patricia Arquette, sublime) dans un mélange assez fou. Frustrant mais diablement intriguant, une leçon de cinéma quoi qu'on en dise.
Lost Highway de David Lynch est pour moi le film le plus abouti de ce réalisateur de génie. J'ai vu pour la première fois ce film quand il est passé sur Canal il y a une quinzaine d'année et très franchement je peux vous dire que c'est une parabole cinématographique dont on ne ressort pas indemne!! Je dirais qu'après une première vision on peut dire que c'est un film déroutant à l'ambiance pesante et survoltée mais comment ne pas rester insensible à un tel ovni tant la réalisation est novatrice voire chirurgicale. Personnellement je le classe dans mon top 10 à coté des plus grands chef-d'oeuvres parce que c'est avec ces films là que le cinéma restera intemporel***
Cette note n'engage vraiment que ma perception de ce film et peut-être que celle-ci est aux antipodes de la sa réelle valeur. Dans ce cas, cette oeuvre pourrait être qualifiée de prodigieuse et brillante. Pour ma part, ce film est trop complexe pour que je puisse bien l'assimiler et le comprendre. Son extrême lenteur et son non sens ne me pousse pas à une seconde lecture pour mieux assimiler. Clairement et définitivement, je n'adhère pas au cinéma de david Lynch! La complexité avec l'imbrication de réel et d'imaginaire par projection du personnage central affecté semble-t-il de trouble dissociatif de l'identité créé la confusion chez le spectateur ce qui intrigue. Mais non seulement, vous risquez de perdre 2h à "supporter" ce "délire psychotique" par la curiosité induite par cette confusion mais en plus vous serrez très certainement frustré sur le final qui ne devrait pas apporter plus de réponses... Mon conseil, à moins d'être sensible à ce type de cinéma et amateur de ce réalisateur, évitez le. Si vous n'avez pas apprécié Mulholand drive alors il en sera de même avec celui-ci.