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chrischambers86
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3,0
Publiée le 26 février 2014
Le cinèma de Kenneth Anger se dèfinit en rèaction non seulement contre le système hollywoodien, mais, dans une certaine mesure, à l'intèrieur de l'univers « moral » de la faune de « Hollywood-Babylone » (c'est le titre de son livre) : culte des beaux mâles, des belles gueules et des perversions qui accompagnent les êtres trop admirès, trop adulès! Prostitution des stars, drogue, alcoolisme, « partouze » , violence, etc...En 1947, son premier film (un court de quinze minutes), "Fireworks", produit un certain scandale! C'est une plongèe nocturne dans les obsessions d'un bel adolescent qui se rêve brutalisè, violentè, agressè par des marins en bordèe qui le laisseront baignant dans son sang dans une pissotière, tandis que du lait (le lait maternel dèsirè, mais refusè ?) coule de son corps! A voir pour se faire une idèe de l'univers de Anger...
Un superbe film underground donc pas grand public mais carrèment révolutionnaire en faisant mème aux Etats-unis, un gros doigt d'honneur à la lois qui n'avait pas encore autorisé les gays. Un film explosif.
Très influencé par le surréalisme d’Un chien andalou, le premier court de Kenneth Anger nous offre 15 minutes de rêverie homoérotique autour de la figure du marin.
Artiste réputé pour ses audaces visuelles et ses expérimentations cinématographiques, Kenneth Anger réalise en 1947 Fireworks, joli poème sexué propice à la rêverie. Le court métrage - souvent cité parmi les plus grandes réussites du cinéaste - s'avère plastiquement très recherché, à partir d'une photographie Noir et Blanc tout à fait plaisante. Anger nous plonge dans un monde sans musique, spasmodique, à travers lequel l'onirisme s'installe par le biais de silhouettes dévorantes, sorte de mise en relief d'un monde situé à mi-chemin entre un songe liquéfié et un cauchemar refoulé. Fireworks est inégal, imparfait, mais témoigne d'un réel souci de travailler la matière filmique : les images, envoûtantes, laissent place au vagabondage du spectateur, capable de s'aventurer un peu par n'importe quel bout dans cette escapade nocturne. A défaut d'accorder tout le monde, le cinéma de Kenneth Anger tent à l'interactivité, dans cette manière de transpercer les sens et l'esprit. Rien que pour cela l'expérience de Fireworks mérite que l'on s'y attarde...
Je ne connais que le premier Bunuel qui soit allé aussi loin dans l'onirique. L'imaginaire sexuel (homo et masochiste) est très proche de ceux de Cocteau et Genet. Une séquence intra-organique préfigure le gore. C'est d'une audace assez stupéfiante.