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tomPSGcinema
748 abonnés
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4,0
Publiée le 22 juin 2019
Si le début du film est clairement a ranger dans le genre dramatique, par contre la suite de l'intrigue nous fait bien rigoler à l'image du voyage en train qui comporte son lot de péripéties. Les gags et cascades sont d'une grande réussite et l'ensemble est donc à visionner impérativement pour les fans du cinéma burlesque.
Mon premier Buster Keaton, et une bonne surprise. Je ne m'attendais pas à aimer à ce point. La première partie pose les bases de l'histoire, qui est semblable à celle de Roméo et Juliette, puis lentement mais sûrement, le comique s'enclenche, et les situations toutes plus jouissives les unes que les autres s'enchainent et arrivaient même à me faire rire. Buster Keaton multiplie les acrobaties pour notre plus grand plaisir, et le spectacle est assuré, avec en prime une fin hilarante. Un film muet bien rythmé et drôle, à tous les curieux, le film est tombé dans le domaine public, et est donc disponible sur youtube, donc n'hésitez pas.
Buster Keaton, "l'homme qui ne rit jamais", montre encore une fois dans "Les lois de l'hospitalité" son génie d'acteur. La scène finale est à couper le souffle et surpasse largement les scènes d'action des films actuels ! On prend tout autant de plaisir que d'habitude à les admirer et à en être époustouflé ! Le scénario, quant à lui, est drôle et agréable : un jeune homme hérite de la maison de ses parents, qu'il n'a pas connu, et apprend en même temps qu'une famille voisine est rivale de la sienne depuis des générations; étant en danger, il s'invitera chez ses ennemis en profitant des lois de l'hospitalité.
Le burlesque est à son apogée au début des années 20 et s'invite bien dans un cinéma muet. Buster Keaton A.K.A l'homme qui ne rit jamais en est le maître en la matière, passer les premières minutes nécessaires à l'intrigue, c'est un florilège de gags plus ou moins aboutis qui nous offre une farce rythmée et aboutie. Forcément culte !
"Our hospitality" surprend par une entrée en matière qui prend au premier degré l'argument dramatique de la querelle entre deux familles voisines; cette introduction sérieuse permet mieux le décalage avec le burlesque qui gagne la suite du film, de la longue séquence du train jusqu'aux nombreux gags mettant en scène l'opposition entre Willy McKay et la famille Canfield. "Our hospitality" commence doucement, le voyage menant à New York étant inégalement drôle et finalement sans grands enjeux; c'est à partir du moment où les Canfield apprennent que le nouvel arrivant est leur rival et qu'ils doivent le tuer, par respect de la querelle ancestrale, que le film prend son envol, trouve son rythme en enchaînant les situations irrésistibles. Chaque scène où Willy trouve un moyen de rester dans la maison de ses hôtes – ces derniers ne peuvent l'attaquer sous prétexte qu'il est leur invité – est un délice, le jeu génialement nonchalant de Buster Keaton s'opposant à l'agressivité des autres personnages, prêts à bondir dès lors que l'intrus aura sauté sur l'occasion pour fuir la demeure. Loin de n'être que le brillant huis-clos à travers lequel s'exerce un malicieux jeu du chat et de la souris, le long-métrage se déploie progressivement pour devenir un film d'aventure haletant avec course-poursuite dans la campagne, scènes de noyades dans la rivière et risques de chutes mortelles à causes des cascades, tout en conservant se puissance comique. C'est donc par la clarté de sa mise en scène (l'économie de cartons est frappante, l'image dit tout) et sa générosité narrative que "Our hospitality" nous emballe, le film parvenant même à mêler rire et émotion dans une dernière scène étonnante.
Réalisé par Buster Keaton et John G. Blystone il y a presque un siècle, ce moyen métrage muet et N&B, est un document d'histoire. D'une bonne qualité technique et avec quelques notes d'humour, ce film d'aventure émouvant montre les moyens de locomotion de l'époque, à mi-chemin entre la diligence et le train. Après un prologue dramatique assez sombre, l'histoire se reporte 20 ans plus tard à New York, ou Willy McKay joué par Buster Keaton retrouve sa sœur. Le scénario bien construit nous réserve quelques scènes jubilatoires, des surprises, des effets visuels et de bons gags.
D'emblée, malgré le drame du prologue, le ton des cartons laisse entendre la raillerie critique envers cette loi du Talion que certains hommes confondent avec le sens de l'honneur ou le devoir viril. Puis le registre burlesque se développe à plein, tant dans les gags, souvent fort réussis, que dans l'absurdité de situations rocambolesques ou improbables! Cette comédie aux accents de théâtre moliéresque se distingue par ses scènes de poursuite, jusqu'à une séquence d'action/catastrophe qui rappelle plaisamment que l'art n'a pas attendu MeToo pour dessiner des personnages de femmes déterminées et actives... Une parodie du western qui mêle au rire réflexion et poésie.
Second long-métrage de Buster Keaton, Les Lois de l’Hospitalité raconte la querelle entre deux familles où ne nombreuses morts ont été causées. Mais dans ce drame muet, il en ressort plutôt une grosse comédie. La locomotive prend notamment une place importante dans l’histoire. L’acteur réalisateur a reconstruit un périple en train de 1830 et la séquence résonne comme un document d’archive. La deuxième partie montre la bêtise des Lois de l’hospitalité qui interdisent les ennemis de tuer McKay, invité à diner, par Virginie, sa future femme. Les paysages et les moyens entrepris par l’équipe sont incontestables pour l’époque. Keaton prouve ici sa maîtrise des plans et de sa ligne narrative avec cette satire des lois de l’hospitalité. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Le Burlesque est probablement le seul genre cinématographique propre au muet qui, en dépit des années et des modes, a su garder une audience constante et trans-générationnelle... En termes de rythme, d'efficacité et d'inventivité, le genre reste inégalé et Buster Keaton lui a donné quelques uns de ses plus beaux fleurons : en véritable mathématicien du gag, celui-ci a construit une équation du genre dans lequel on retrouve toujours un personnage plus ou moins desarticulé en proie aux contraintes d'un univers hostile en trois dimensions, contraintes physiques contre lesquelles il s'agit d'avancer coute que coute. Se battre envers et contre tout : c'est l'essence de l'idéologie qui a mené à l'auto-construction de l'amérique. Il n'y a donc pas de hasard dans le fait que ce genre soit né ici et pas ailleurs et qu'il demeure à ce point poulaire pour le public d'aujourd'hui, car lutter à chaque instant dans un environnement hostile, n'est ce pas aujourd'hui encore plus qu'hier, le propre et la tragédie de l'homme moderne ?
Buster Keaton était quand même un genie ! Le film a une histoire intéressante (dramatique au début) avec une intrigue comique très present dans le long métrage. Cependant le film a tout de même assez vieilli, mais reste regardable et est très sympa à voir !
Ps : Impressionner par la mise en scène et les cascades qui sont très réussi !
On a trop tendance à retenir de B Keaton ses talents d'acteur. Mais la réalisation de ce film l'enchaînement des scènes sont géniaux. Cette histoire de vendetta intégrée à une romance est menée avec une modernité absolue.
L'un des Buster Keaton les plus connus, mais certainement pas mon préféré. Le postulat est pourtant alléchant, et certains gags, certaines situations sont réjouissantes... mais voilà, ça ne va jamais plus loin, "Our hospitality" est quelque part trop lent dans son démarrage pour être véritablement plaisant tout du long. Il y a de l'acrobatie (stupéfiante scène de la cascade), de l'humour, de la romance et du spectacle, et ça n'est jamais formellement déplaisant (ça se laisse même très bien suivre!), mais il manque peut-être cette sensation de rêve éveillé qui faisait le charme de nombre de ses autres films, courts et longs métrages.
Le film est vraiment bien découpé et les scènes de violence trouvent leur place tout à fait légitime. Jusqu'au couple qui aime à se violenter croisé par Buster qui donne en fait une profondeur au regard sur une humanité malsaine. Les personnages développent une vraie sensibilité, la partie du voyage en train sauf pour ceux qui sont agacés par l'impassibilité apparente de Buster tisse bien le lien de la rencontre. Tout est assez bien expliqué. Les gags et acrobaties ne perturbent pas l'histoire car ils sont bien dosé jusqu'au final. C'est un drame romantique thématique convaincant, sans trop de burlesque avec des aspects convenus mais incontournables.