J'attends du cinéma qu'il m'apporte quelque chose ne serait-ce qu'un moment de dépaysement, du surprenant, de l'esthétique, du passionnant, de l'intéressant. Je n'ai rien trouvé de tout cela dans ce film ennuyeux et abscons. Je suis conscient de ne parler ici que de mon ressenti, mais la critique objective ne saurait exister. Au-delà de l'ennui il est possible de faire deux critiques, sur la forme, ce ne sont que des plans fixes avec de temps à autre des tentatives assez lourdes d'utiliser la profondeur du champ. Sinon toute la grammaire du cinéma est absente de ce produit (on ne va parler d'œuvre) Pas de traveling, de panoramique, de mouvement de grues, de zoom... Un peu comme si un compositeur d'Opéra refusait de se servir de toute les possibilités de la voix humaine (voir Debussy) Et puis si l'absurde semble revendiqué, l'absurde est un art difficile (les plus grands s'y sont cassé les dents (Buñuel) et l'auteur ne le maîtrise pas. L'autre critique concernera le fond, on comprend en filigrane qu'il s'agit d'un film à message, j'ai toujours prétendu que les films à messages ne servaient à rien, mais ici en plus je n'y ai rien compris et croyez-moi je n'ai nulle envie de revoir ce pensum une seconde fois ni de passer mon après-midi à le disséquer plan par plan. J'aime le cinéma et j'ai des gouts très éclectiques mais quand ça ne passe pas, ça ne passe pas !
Quel excellent film! bien sûr il faut aimer les actions lentes, dans un genre complètement atypique, cinéma suédois... film mêlant le réel, le surnaturel, l’après vie, des scènes d’un humour qui décoiffe, et qui va loin dans la provocation, le tout sous fond d’une réelle poésie, j’ai adoré, je le revois régulièrement, c’est un de mes films fétiche
Devenu le fer de lance du nouveau cinéma suédois. Roy Andersson s'est fait connaitre par ses pubs à l'humour acide ravageur qui lui servirent de laboratoire au développement de ce premier film. Son style est unique et reconnaisable entre tous. Chaque scène est un tableau composé à la manière d'un peintre. Les 46 plans du film sont fixes (à une exception près), sans effets de caméra, toujours en grand angle et durent 2 minutes en moyenne! Ses personnages sont des hommes et des femmes extirpé du réel au teins blafards, loin des canons de beauté médiatique. Leur jeu est minimaliste presque statique. Tous les composants du cinéma d'auteur bien chiant. Et pourtant l'humour et le regard de Roy Andersson fait de ce film un petit chef-d'oeuvre en marge du cinéma conventionnel. Entre Tati pour son humour de situation et Bunuel pour son surréalisme parfois dérangant. On est tout de même un peu surprit par un ton austère loin des pubs tranche de vie rigolotes du réalisateur.
Un film Ovni tout ce qu'il y'a de plus inriguant... L'ambiance que Roy Andersson installe est magistralement maîtrisé par ses plans fixes sous une musique étrange voire humoristique... Une extraordinaire expérience cinématographique malgré une ou deux scènes qui installent un ennui pesant. Le final reste envoûtant, singulier et réellement fascinant... Un excellent travail d'artiste.
"Chansons du deuxième étage" évolue dans le registre de l'absurde; un registre pas toujours très accessible. Dans le cas présent, si l'on comprend facilement la direction eschatologique du scénario, il est souvent malaisé d'appréhender sa construction et le message que souhaite véhiculé Roy Andersson. Si je concède à ce dernier quelques éclats de génie, une touche de poésie et un brin de cynisme, le rythme de son film est bien trop lent et ses choix artistiques souvent flous. Cela empêche d'adhérer à son univers si décalé. Une oeuvre atypique, pas très intéressante mais qui trouvera surement quelques spectateur pour l'apprécier. A voir pour se faire une opinion. La mienne est faite...
Si les films de Roy Andersson ont un sens caché à découvrir, il est enfoui sous d'épaisses couches de plans fixes et de dialogues imperméables à une compréhension rationnelle de leur teneur. La profondeur de champ est néanmoins impressionnante et fait le caractère d'une manière unique de tourner, surtout accompagnée comme elle est de réglages étonnants - certaines scènes, la dernière tout particulièrement, ont nécessité un timing étudié qui ne peut pas laisser froid. On regrette simplement que le film fasse au final penser à un mur en pierres sèches : ça tient mais on ne peut pas en faire une maison habitable.
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1,0
Publiée le 5 juillet 2021
J'essaie de garder l'esprit ouvert quand je regarde un film et j'ai vu Chansons du deuxième étage sur la parole d'un ami. Je ne me fierai plus jamais à sa parole car c'était 90 minutes d'ennui pur et simple. Bien sûr quelques scènes m'ont fait légèrement sourire mais ce n'était rien de plus qu'un film d'art prétentieux. Je suis sûr que les gens vont dire que je ne comprends pas ce film c'est très bien comme ca car je m'en fiche. Franchement je ne veux pas comprendre ce film car un seul visionnage a suffi. J'aime les films indépendants autant que les autres mais après la fin du film je voulais regarder un film d'Arnold Schwarzenegger et oublier cette expérience douloureuse...
Roy Andersson poursuit son examen du monde contemporain dans son économie de mise en scène qui lui est caractéristique. Fait rare dans sa filmographie, Chanson du deuxième étage se voit agrémenté d’un travelling arrière, véritable incongruité au milieu des plans fixes réglés dans leurs moindres détails (gestion prodigieuse de la profondeur de champ). Dans un juste équilibre entre comique de situations, parfois absurdes et surréalistes, et dialogues mordants, Roy Andersson enchaîne ses tableaux qu’il relie subtilement par l’intermédiaire d’un protagoniste ou d’un évènement. Le réalisateur dépeint une société désabusée (« Aimé soit celui qui s’asseoit »), au bout de l’espoir (pendre quelqu’un car il n’appartient pas à la « bonne race » puis se lamenter d’avoir « sacrifié une jeunesse pleine d’avenir »). Un monde déshumanisé dans lequel les sujets ne savent plus à quoi croire (écrire des poèmes rend fou) et à qui se confier. Assurément, ce volet de La trilogie des vivants est le plus pessimiste du cinéaste suédois. L’humour y est des plus grinçants, les teintes y sont ternes et froides. Les personnages taciturnes, livides, désespérés semblent déjà hors du temps comme des morts vivants. Jamais la fin de l’humanité n’a paru si proche.
Attention, se déguste cru !! Des images fortes sur la société actuelle. Une réflexion sur la responsabilité, la conscience, la culpabilité, la lâcheté, le suivisme…. Un petit chef d’œuvre !!
Ce film est un puzzle à la fois poétique, comique et même philosophique. Où chaque pièce du puzzle correspond à un plan fixe qui met en scène des personnages (désespérés) dans une société en déclin. Par exemple un des personnages récurrents de ce film est "KALLE" un marchand de meuble qui a mis le feu a son magasin dans le but d'être indemniser par son assurance. C'est un bon film :)
Ben je suis allez voir ce film suite au conseils d'un comédien. Bien que prévenu des 39 scènes statiques (enfin je crois) j'y allé. mais là quelle fut ma surprise ce film fut lent et très long. L'histoire est peu compréhensible. Certes je ne m'attendais pas à voir un film qui bouge mais de là à voir un film aussi peu attractif fut pour moi un choc. que ceux qui ont aimé m'explique l'intérêt du film.
Profondeur artistique, politique, psychanalytique et poétique. Roy Andersson a le toucher à l’envol d’une mésange. Sarcasme, culture et tendresse. C’est un génie qui dispose de la qualité la plus rare pour un poète: une bonne grosse paire de c. Une œuvre qui dépasse les commentaires.
j'ai vu 3 étoiles sur Allociné, j'ai vu qu'il a eu un prix à Cannes. d'autre l'avait comparé à "Norway of life" que j'ai adoré! mais là, j'ai vu un film ennuyeux, long, lent, le seul point positif que j'ai trouvé à ce film est le peu de musique qu'on à pu entendre.