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soniadidierkmurgia
1 191 abonnés
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3,0
Publiée le 25 janvier 2021
Bob Rafelson et Jack Nicholson ce sont cinq films en commun sur près de 25 ans. Rafelson en particulier dont la filmographie est très ramassée (10 films en 37 ans) qui a eu recours à son acteur fétiche sur la moitié de celle-ci. « Man trouble » leur quatrième collaboration n’est pas, il faut bien le reconnaître, leur plus grande réussite. Quand le projet arrive dans les mains de Nicholson alors au sommet de sa gloire, Rafelson vient de subir un échec commercial injustifié avec « Aux sources du Nil » (1989) et la scénariste Carole Eastman qui connaît les deux hommes pour avoir participé à « Five Easy Piece » (1970) trimballe le scénario de « Man trouble » depuis le début des années 1980 sans avoir pu convaincre un seul producteur de le matérialiser. Il faut dire que la scénariste ne travaille plus depuis l’échec public de « La Bonne Fortune » (1975) de Mike Nichols avec Jack Nicholson et Warren Beatty, sorte de resucée en mode loufoque de « L’Arnaque ». A force de refus, le scénario d’Eastman finit par rejoindre la fameuse liste noire des « meilleurs scénarios non tournés par Hollywood » dressée de manière ironique par l’American Film. Cette distinction n’était sans doute pas de bon augure mais la nostalgie et sans doute des considérations plus matérielles finirent par l’emporter. Les rapports entre Rafelson et Eastman se tendirent assez vite, cette dernière refusant après une si longue attente que son intrigue soit remaniée pour plus de lisibilité. De son côté Jack Nicholson ayant obtenu un cachet conforme à son statut s’est réfugié dans le cabotinage qu’il pratique avec une délectation non feinte dès qu’on lui en laisse l’occasion ou que sa motivation est en berne. Le désistement pour maternité de Meryl Streep qui devait tenir le premier rôle féminin à ses côtés n’a sans doute rien arrangé. L’intrigue plutôt improbable et confuse mettant aux prises une cantatrice (Ellen Barkin) en rupture sentimentale, sa sœur (Beverly D’Angelo) cherchant à récupérer l’affection de son ex-mari milliardaire (Harry Dean Stanton) au moyen d’un livre de souvenirs sulfureux et un dresseur de chiens professionnel (Jack Nicholson) fripon se déroule paresseusement devant la caméra d’un Bob Rafelson visiblement décontenancé. Comédie policière jouant gentiment sur l’érotisme mais ne parvenant pas à trouver son rythme, « Man trouble » a été comme c’était prévisible essoré par la critique pour finir en bide commercial. Si trente ans plus tard, le film ne s’est pas transformé en chef d’œuvre, loin s’en faut , il parvient à se rendre sympathique grâce à la désinvolture affichée d’un Jack Nicholson qui se livre sans retenue à ses facéties de pauvre bougre faussement assoupi à qui il ne faut pas en raconter face à une Ellen Barkin qui se laisse aller elle aussi sans trop de retenue au baratin de ce dragueur invétéré aux pantalons trop larges et se parfumant avec des lotions de supermarché. Il aurait été toutefois dommage que les deux complices du sublime et trop méconnu « The king of Marvin Gardens » (1972), terminent leur parcours commun sur cette farce un peu flemmarde. Quatre ans plus tard, dans la même veine mais cette fois-ci de manière beaucoup plus mordante et aboutie, ils ont invité le grand Michael Caine à les rejoindre pour « Blood and Wine » polar crasseux et sulfureux à souhait que la très "caliente" Jennifer Lopez irradie de sa torride sensualité. L’honneur est sauf, les deux amis ont fini proprement le boulot.
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1,5
Publiée le 17 janvier 2015
Jamais à l'ècoute des besoins d'une femme et jamais une parole flatteuse pour elle! Qui d'autre que Jack Nicholson pouvait incarner Harry Bliss, celui qui observe les mains de la gente fèminine et qui sait à quoi s'expose une femme sèduisante et libre ? Une comèdie très mineure de Bob Rafelson qui ressemble à un mauvais film de Blake Edwards! Exception faite de quelques scènes rigolotes avec Ellen Barkin en instance de divorce, personne ne trouvera son compte à la vision de ce "Man Trouble". Cela cabotine un max' dans le seul but de meubler, de remplir l'heure trente règlementaire d'un mètrage à « retardement » (le film de Rafelson fut ècrit dans les 70's) qui devait mettre en vedette Nicholson et notre Jeanne Moreau nationale! Pour ce qui est du dressage du chien, on repassera! Toujours le nom en premier, puis l'ordre! Pour ce qui est des agresseurs èventuels, Nicholson vous dèmontrera son potentiel! Le chien est dèsormais à l'affût! Sur ce, je m'en vais revoir l'excellentissime "The King of Marvin Gardens"...
Une comédie qui avait l'avantage d'avoir une belle tête d'affiche mais on peut se demander si quelqu'un dans l'équipe croyait à ce qu'il faisait. tout est tellement passe partout et insipide.
Si je vous dis Bob Rafelson - Jack Nicholson, vous me répondez ? « Le Facteur sonne toujours deux fois », bien joué ! « Cinq pièces faciles » également, bravo ! Par contre, vous ne songerez probablement pas à « Man Trouble », et je pourrais difficilement vous en vouloir. Ce n'est même pas nul, on a même droit à une poignée de moments touchants, on sourit parfois et le duo formé du grand Jack et de l'aussi belle que talentueuse Ellen Barkin fonctionne correctement. Reste que tout ceci est tellement banal, tellement insignifiant qu'il est difficile de le traiter autrement qu'avec indifférence. Aucune saveur ou presque, que ce soit dans les dialogues, les situations, les enjeux... On a l'impression d'avoir vu cela des millions de fois, et en bien mieux. Au moins échappe t-on à peu près à la vulgarité, et malgré son manque de subtilité, le générique est plutôt sympa. Enfin, notons qu'une personne aura fait son boulot avec talent : Georges Delerue, la musique restant de loin ce qu'il y a de mieux pendant 95 minutes. Bref, je n'ai même pas d'antipathie pour le résultat (on a vu bien pire), simplement l'impression d'avoir un film sans intérêt, comme il en existe tant d'autres depuis des décennies... C'est aussi pour cela que l'on était en droit d'attendre quelque chose d'autrement plus mordant de la part d'un duo ayant marqué le début des 70's et des 80's avec deux titres de référence : à oublier, ce qui sera d'ailleurs très facile.
Il y a une chose qui est impossible à contester: Jack Nicholoson est un grand acteur et a joué dans de grands films. Mais sa filmographie comporte aussi quelques ratages à l'image de ce «Man Trouble» dans lequel il joue le rôle d'un dresseur professionnel de chiens de garde et qui va avoir du mal à résister au charme d'Ellen Barkin. On assiste à une petite romance convenue, sans la moindre saveur. La seule étoile, c'est pour Nicholson car l'histoire n'en mérite aucune. Un vrai accident de parcours.