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    La Pointe Courte
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    zinjero
    zinjero

    20 abonnés 192 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 28 mars 2011
    Une étoile pour la photographie et quelques plans plutôt bien construits. Par contre l'histoire n'a absolument aucun intérêt ni la partie réaliste (discréditée par le doublage qui n'a pas été fait par gens du cru) ni la romance (qui annonce les heures sombres de la nouvelle vague). Bref un premier jet brouillon ni fait ni à faire, à voir cependant si on veut connaître Varda.
    VOSTTL
    VOSTTL

    97 abonnés 1 943 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 12 août 2022
    Je vais faire tache, « La Pointe courte » d’Agnès Varda a été très douloureux à suivre.
    Nous sommes en 1954, Agnès Varda, photographe de profession, s’autorise à vouloir faire un film. J’emploie le verbe à bon escient car d’après mes recherches, il n’était pas du tout évident qu’une jeune femme de 25 ans qui n’a pas étudié le cinéma et qui revendique ne rien connaître au 7ème art, en 1954, soit derrière une caméra pour réaliser un film.
    C’est très courageux de sa part.

    Malheureusement, je n’ai pas du tout mais vraiment pas du tout accroché.
    Agnès Varda se fait tantôt guide touristique avec les deux jeunes mariés qui font de longues balades dans un Sète extérieur, balade dans une campagne du bord de mer aux côtes sauvages, où les chemins empruntés nous donnent à voir des filets de pêche qui sèchent.
    Agnès Varda se fait tantôt reporter en s’attardant dans ce quartier de pêcheurs « La Pointe courte » où sa caméra s’invite dans les habitations garnies d’enfants, d’hommes, de femmes, de vieux et de chats !
    Des pêcheurs préoccupés par des mesures d’hygiène, de sécurité et de règlements administratifs.
    Cet aspect reporter est assez intéressant, je dois l’avouer. Le noir et blanc apporte une dimension documentaire d’époque.

    Quant à la partie touristique menée par Philippe Noiret (l’Homme) et Sylvia Monfort (la Femme), deux jeunes acteurs de théâtre qui s’essaient pour la première fois à faire du cinéma, est extrêmement pénible voire douloureuse à l’oreille.
    Certains plans de visages symétriquement de profil me renvoient à des postures de tragédies grecques.
    Ce n’est pas le pire.
    Ce sont des dialogues pompeusement cérébraux ! Pas littéraires, ce serait offenser la littérature, quoique…
    Il y a des plumitifs persuadés de faire de la littérature, d’être héritiers des pères fondateurs.
    En ce qui me concerne, des dialogues insupportables de prétention, de vide, de néant, qui se croient existentiels, c’est du parler pour ne rien dire et surtout ne rien faire !
    Comme le dit si bien une femme à son mari, ami de l’homme (Philippe Noiret) : « Ils parlent trop pour être heureux ».

    Ils sont mariés depuis quatre ans et la femme (Sylvia Monfort) est déjà épuisée de se mariage : « Tu ne m’enlèveras pas de l’idée que notre amour a vieilli ».
    Ils m’ont fait vieillir de 20 ans tant leurs récitations ont asséché mon énergie.

    Oui récitations ! J’exagère à peine en reprenant à mon compte les mots de la réalisatrice : « Je voulais que les acteurs ne jouent pas ni n'expriment de sentiments, qu'ils soient là et qu'ils disent leur dialogue comme s'ils le lisaient. En fait, je pensais à des récitants de spectacles orientaux… »

    Voilà le troisième film que je voie de la réalisatrice et suis rassuré sur mes impressions quant à sa direction d’acteurs :
    « J'ai tourné La Pointe courte en muet. Les pêcheurs et leurs familles, acteurs improvisés, faisaient de leur mieux pour lire les dialogues, mais je ne savais pas encore « diriger » des non-professionnels (ni les pros, Noiret s'en est pas mal plaint)… C'est à Paris qu'il a fallu faire doubler, en post-synchro et après montage, les voix des pêcheurs par des comédiens méridionaux. »
    Qu’elle se rassure après « Le bonheur » et « Les créatures », elle ne savait toujours pas diriger les non-professionnels !
    Et je suis rassuré aussi de constater que Philippe Noiret, homme de théâtre à ce moment donné de sa vie, un de mes plus grands acteurs fétiches français ait déjà remarqué ce manque de direction.

    Entendu, c’est le tout premier film d’Agnès Varda, et comme tout premier film, elle y met toute sa sincérité et toute ses maladresses.
    En filmant les enfants, on voit que les regards de ces derniers trahissent la présence de la caméra. Pour un documentaire, ça passe mais pas pour un film de fiction, ça ne passe pas du tout, sauf si c’est revendiqué par le dogme de la Nouvelle Vague !
    En effet, les puristes et autres admirateurs de Varda pensent que « La Pointe courte » serait le tout premier film de la Nouvelle Vague. Agnès Varda aurait inspiré le mouvement.

    En tout cas, je ne pensais pas être aussi pompeusement bavard avec Agnès Varda.
    Ça vaut une demi-étoile supplémentaire car n’étant pas adepte de son cinéma, et de la Nouvelle Vague, je parviens tout de même à développer plus que nécessaire.

    En conclusion, je citerai Jacques Siclier, chroniqueur au Monde et au Masque et la Plume, dont je ne partage pas le sous-entendu physique : « Tant de cérébralité chez une jeune femme a quelque chose d'affligeant. […] Agnès Varda doit être bien séduisante pour qu'on ait défendu La Pointe courte avec autant de mauvaise foi ».
    Jacques Siclier doit admette qu’il en faut pour tous les goûts… Et aimer « La Pointe courte » ce n’est pas être de mauvaise foi et l’inverse aussi !
    Par conséquent je ne fais pas tache !
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 610 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 31 août 2021
    La Pointe Courte ressemble beaucoup à une version française d'un film néo-réaliste italien. Les acteurs semblent être des non-acteurs des habitants d'une communauté de pêcheurs français et l'histoire comme dans un film néo-réaliste porte sur des gens ordinaires faisant des choses ordinaires. Pour cette raison j'ai trouvé les 33 premières minutes plutôt ennuyeuses. Voir les gens de ce village de pêcheurs n'a semblé intéressant que pendant un court moment puis je n'ai pas réussi à voir un quelconque intérêt pour le reste du film. Alors que je pensais que cela ne pouvait pas être pire c'est arrivé. Un couple de jeunes mariés que nous avons vu au début de cette histoire se dispute mais sans aucune énergie ni intensité. Et curieusement il semble que quatre ans se soient écoulés depuis leur dernière scène bien que le temps ne semble ne pas s'écouler du tout dans le film. Au lieu de montrer une quelconque émotion pendant cette séquence étrange ils parlent sans arrêt pendant que la caméra joue à des jeux ennuyeux avec leurs profils. Ensuite on voit le gros plan d'un chat mort (qui a envie de voir ça dites moi) et ensuite des anguilles. C'est un film incroyablement artistique et pété du cerveaux pour ça c'est sûr...
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 796 abonnés 12 437 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 juillet 2019
    Nous sommes en 1955 et c'est le premier long-mètrage èponyme de Agnès Varda! Montè par Alain Resnais, la cinèaste ouvre la voie à la Nouvelle Vague avec la première apparition de Philippe Noiret à l'ècran, jouant un homme qui revient en vacances dans son village natal! Sa femme, qui songeait à le quitter, dècouvre sa vraie nature! D'une ècriture nouvelle, les amoureux de la nature apprècieront l'ètang de Thau situè à Sète-La Pointe Courte! Un quartier auquel Varda rendait souvent visite! Peut-être parce que cette dernière ètait intimement lièe avec cet endroit! On se souviendra aussi des jouteurs et de cette coquille vide d'un bateau, le grenier de leur maison, celle de Noiret et Silvia Monfort! En somme un joli classique avec une vision de Varda très aiguë, très personnelle des choses et des gens! Avec Pierre Barbaud, nous avons à faire ici à un musicien contemporain d'une certaine importance, qui, sur le plan du cinèma, a surtout collaborè à des courts-mètrages, de son fidèle ami Alain Renais et dans cette "Pointe courte" avec quelques thèmes folkloriques locaux, accompagnè d'une très belle photo en noir & blanc...
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 082 abonnés 3 968 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 septembre 2017
    Je ne savais pas qu'Agnès Varda avait fait du cinéma avant la Nouvelle Vague et avant Cloé de 5 à 7 et c'est déjà assez intéressant. Ici l'on suit deux histoires en parallèle, premièrement celle de la vie du village de la Courte Pointe, avec ses hauts, ses bas, les contrôleurs qui viennent emmerder les pêcheurs sur la manière de pêcher, les Marie-couche-toi-là, les amours... et puis celle d'un couple qui se retrouve à la Courte Pointe dont l'homme interprété par Noiret est originaire et si toutes les scènes de vie du village sont limites naturalistes, ici on a un travail formel, un texte savamment écrit avec plein de belles choses qui sont dites sur ce couple qui se reproche de vieillir côte à côte.

    D'ailleurs qu'y a-t-il de plus beau que de dire "Sale bête" à la femme que l'on aime ?

    Voir ainsi ce couple qui allait se séparer se rabibocher grâce au sang froid de Noiret pendant que la vie du village s'écoule pendant une bonne heure c'est assez satisfait, car même s'il y a deux ambiances assez différentes, que les personnages n'interagissent pas ensemble le film arrive à traiter correctement ses deux histoires, à les rendre belles et intéressantes.

    Et je dois dire que l'on a ici un très beau noir et blanc rendant le film d'autant plus agréable à voir.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 162 abonnés 5 155 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 août 2016
    Un vision double de ce couple qui déambule au milieu de ce village de pêcheur. Il y a ce contraste entre les préoccupations d'amour, leurs discussions sur la vie, au-delà du présent, et les habitants qui vivent en communauté, et cette façon de les présenter, comme un documentaire. De longs plans parfois muets comme un film expérimental. Intéressant
    kingbee49
    kingbee49

    38 abonnés 609 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 janvier 2024
    On retiendra du premier film d'Agnès Varda un intérêt essentiellement formaliste. La photo, l'inventivité des cadrages, les mouvements de caméra... Pour son premier film de photographe, Varda veut faire passer un souffle de liberté solaire dans ce petit village de pêcheurs... L'autre proposition du film, c'est d'avoir d'un côté des acteurs non professionnels qui récitent leur textes (hélas !) et de l'autre Philippe Noiret et Sylvia Monfort qui se donne la réplique dans des balades existentielles et poétiques. Alors ça ne donne pas un grand film mais "La pointe courte" à la fraîcheur d'un premier essai naïf et contemplatif, comme une petite graine plantée en attendant le jaillissement de la Nouvelle Vague.
    oldsport
    oldsport

    14 abonnés 95 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 mars 2021
    2 "intrigues" pour un film : un couple qui bat de l'aile et tente de se réconcilier en déambulant dans les faubourgs de Sète
    et une partie plus néo-réaliste sur le quotidien âpre mais débordant de chaleur humaine des pêcheurs de ce quartier atypique .J'avoue m'être profondément ennuyé par la partie sentimentale du couple Noiret et son improbable coupe à la Godefroy de Montmirail et Silvia Monfort .Le couple ne fonctionne pas mais leur ballade est pourtant originale car ils se promènent dans des endroits abandonnés,peu ragoûtants et loin de la carte postale de la seconde sous intrigue où Varda nous fait la visite du Sète touristique et de la convivialité des petites gens.On peut préférer voir Le voleur de bicyclette à ce moment là.
    Une curiosité qui annonce 5 ans avant la Nouvelle Vague.
    traversay1
    traversay1

    3 597 abonnés 4 869 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 août 2016
    C'est émouvant les premières fois. Premier long métrage de Varda, premier rôle pour Noiret (et aussi un certain Resnais au montage). Film précurseur de la Nouvelle vague, qui reste assez atypique dans sa construction. S'y mélangent des scènes d'un couple en plein doute (dialogue intellectuel et préoccupations de petit bourgeois) et la description du quotidien des pêcheurs de la région de Sète (peinture sociale entre Pagnol et Rossellini). Le liant entre les deux aspects est assez difficile à saisir mais il y a quelques cadrages stupéfiants de beauté (on dirait parfois du Cocteau). Un film agaçant et séduisant.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 372 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 mai 2021
    Avant de recevoir le César d’honneur (2001), le prix René-Clair de l'Académie française (2002), la Palme d'honneur du Festival de Cannes (2015), de l’Oscar d'honneur (2017) et de la Caméra de la Berlinale (2019), Agnès Varda a dû s’imposer dans un milieu principalement dirigé par des hommes. En 1954, elle recrute Philippe Noiret et Silvia Monfort, dans leurs premiers rôles, et s’entoure d’Alain Resnais pour le montage de son premier long-métrage “La pointe courte”. C’est dans ce village de Sète qu’elle racontera deux histoires, celle de familles de pêcheurs et celle d’un couple. Les deux histoires se croisent et s’entrecroisent dans le mouvement de la caméra 35 mm de Varda qui filme à merveille les contrastes des noirs et des blancs. Premier coup d’essai ignoré dans les salles, il n’en résulte pas moins une docufiction innovante.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    105 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 janvier 2024
    Sorti en 1955, ce premier long-métrage d’Agnès Varda se déroule dans le quartier de La Pointe Courte à Sète, ville où la cinéaste passa une partie de son adolescence. Il superpose deux récits distincts : le premier est une somptueuse plongée semi-documentaire dans la vie quotidienne des pêcheurs du quartier, avec leurs joies et leurs drames, préfigurant dans son dispositif Pour la suite du monde (1962), long-métrage phare du cinéma direct québécois. Le second, très artificiel, raconte l’histoire d’un couple parisien (Silvia Monfort et Philippe Noiret) tourmenté par l’assèchement de leur passion après plusieurs années de vie commune. Il paraît bien moins réussi, voire carrément agaçant. Il n’empêche que La Pointe Courte a été réévalué comme l’une des œuvres pionnières de la Nouvelle vague française. Nul doute que l’utilisation brillante des décors naturels, le jeu sur les ombres et les lumières, le génie du cadre et de la mise en scène d’Agnès Varda, photographe de métier, y sont pour beaucoup.
    Maqroll
    Maqroll

    160 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 août 2010
    Le film qui a lancé la Nouvelle vague, hiératique et lent, au contenu parfois intéressant mais qui sonne tout de même un peu faux… Sylvia Monfort et Philippe Noiret ont beau se déplacer comme des acteurs de tragédie grecque, les personnages qu’ils jouent n’en ont ni la grâce ni la destinée… Les acteurs non professionnels utilisés pour jouer les « habitants du coin » n’ont pas beaucoup de spontanéité et font souvent rire (de façon inopportune) tant leur jeu est maladroit. Au total, voilà une œuvre pleine de bonnes intentions, pleine de qualités aussi, mais dont les défauts sont tout aussi énormes.
    Alolfer
    Alolfer

    128 abonnés 1 156 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 mars 2024
    Le premier film d'une des plus grandes réalisatrices du Cinéma, j ai nommé Agnès Varda. Bien que son histoire soit assez subtil et réfléchi, ce premier film installe dès le départ, la patte et le style de Varda ! Dans ce film, Agnès Varda instaure un film montrant deux visions d'inégalités sociales. C est un film qui met également en lumière sur les villes de campagne, qui nous montre la meilleure représentation de soi-même, mais également, la joie de vivre, contre toute forme d'autorité. Pour ce qui est de l'intrigue des deux personnages principaux, c est quasiment la même chose : Le personnage féminin est pris de "peur" par cette vision de vie totalement différente venant d'un milieu modeste, contrairement au personnage masculin, qui va donc, lui "montrer la voie". Et tout cela se joue sur les dialogues percutants entre ces deux personnages. J'insiste sur les dialogues car ce sont les scènes les plus marquantes du film ! Pour ce qui est de la réalisation, c est bluffant ! La mise en scène de Varda est juste sublime ! Un premier film, pas accessible, mais très intéressant !
    GéDéon
    GéDéon

    86 abonnés 519 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 15 janvier 2024
    Issue du monde de la photographie, Agnès Varda signe son premier long-métrage en 1955. Qu’en penser ? Du génie, de l’amateurisme ou du foutage de gueule ? Chacun développera sa propre idée. Quoi qu’il en soit, on retrouve les prémices de la Nouvelle Vague avec l’abandon des codes du cinéma français traditionnel. Le film s’articule autour de deux axes : le quotidien des habitants d’un quartier de pêcheurs à Sète et les réflexions sur l’amour d’un couple en pleine crise existentielle. Les élucubrations philosophiques de ces deux amoureux (dont Philippe Noiret) sont pénibles à suivre. Aussi surprenant que cela puisse paraître, c’est pourtant le choix de la réalisatrice qui souhaitait une diction théâtrale sans aucune émotion en opposition à la gouaille des habitants de la Pointe courte. Bref, entre chronique prenant l’aspect d’un documentaire et divagations intellectuelles, cet objet cinématographique ne peut laisser indifférent.
    Patjob
    Patjob

    34 abonnés 598 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 décembre 2023
    Ce premier film d’Agnès Varda est -déjà- à la fois une histoire et un documentaire. Mais alors que plus tard ces deux aspects s’interpénétreront pour donner des films merveilleux, ici ils sont bien séparés. Le premier consiste en un moment de réflexion d’un couple sur sa vie et son avenir. Ce n’est pas très réussi. Les deux protagonistes principaux récitent, pour ne pas dire déclament, leur texte, de façon théâtrale, avec un air absent (ce qui tranche avec les intonations naturelles des autres scènes de vie). Les dialogues ont une tendance emphatique et les déambulations des amants sont répétitives, accompagnée d’une musique fatigante et peu adaptée. Seule la photographie sauve ces passages. Car c’est avant tout un film de photographe. Et c’est dans le second aspect du film, l’aspect documentaire, dont le sujet est la vie dans le quartier de la Pointe courte, que cette photographie est admirable : par le choix des cadrages et l’utilisation de la lumière, l’artiste imprègne le spectateur, au-delà de la valeur de témoignage sur les conditions de vie de ce village de pêcheurs, de son ambiance si authentique.
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