Dans une ambiance froide (voire glaciale !) comme le sait si bien le faire Aki Kaurismäki, nous pouvons suivre le destin d'un couple au bord de l'implosion qui subit de plein fouet la dure loi du chômage. La muse du réalisateur finlandais, Kati Outinen, interprête avec brio le rôle de la femme forte, qui ne baisse jamais les bras et qui malgré tous les coups de bambou qu'elle se prend en pleine figure, ressent toujours au fond d'elle les beaux jours à venir. Son visage sans émotion, même lorsqu'elle voit son mari perdre petit à petit pied, rend ses rares sourires encore plus beau.
Après "La fille aux allumettes", où sa victoire finale face à sa famille qui l'a tant rabaissé la rend libre et joyeuse, au point de savourer chaque instant et chacune de ses cigarettes, ici la scène finale est une véritable ode à l'espoir et à la non-renonciation.
Un film d'une (trop) grande froideur, mais qui à le mérite de nous remettre les pieds sur terre, comme Aki Kaurismäki sait si bien le faire.