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    Onibaba
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    soulman
    soulman

    92 abonnés 1 227 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 avril 2024
    La tension permanente qui anime les personnages de ce film magnifique, la moiteur du climat et les incessants ballets dans les hautes herbes créent un ensemble unique, où le désir, l'avidité et la jalousie s'entremêlent constamment.
    On est ici en présence de personnages primitifs dont les besoins les plus basiques doivent être satisfaits coûte que coûte. La nourriture et le sexe sont donc au centre des débats, la vengeance des esprits s'avérant impitoyable pour qui ne respecte pas les attirances naturelles.
    La fin, terrible, est magnifiée par un montage au cordeau.
    White Fingers
    White Fingers

    15 abonnés 1 237 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 mars 2024
    « Onibaba » est un chef-d'œuvre du cinéma japonais, un film d'une beauté envoûtante et d'une noirceur poignante. Ce film m'a véritablement marqué par son ambiance étouffante et sa représentation crue des instincts primaires humains. Et le souffle du vent dans les herbes hautes… Les scènes se déroulant dans les hautes herbes du marais sont d'une intensité rare, capturant à la fois la tension et le désespoir des personnages. La relation complexe entre les deux femmes principales, exacerbée par l'arrivée d'un homme, se dévoile dans un contexte de survie extrême, où la guerre et la faim dictent leur loi. Les images en noir et blanc ajoutent à l'atmosphère oppressante du film, et la mise en scène est à la fois subtile et puissante, en particulier dans les scènes nocturnes et les confrontations avec le masque démoniaque. « Onibaba » est un conte horrifique qui explore les thèmes de la jalousie, de la sexualité et de la mort avec une grande finesse artistique. La musique, les sons naturels et les gros plans sur les visages des personnages contribuent à créer un univers fascinant et terrifiant. Ce film est une expérience cinématographique inoubliable, une plongée dans les abysses de l'âme humaine. Retrouvez mon amour du Far West dans les romans WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU (TOME 1) et LE CIMETIERE DES SQUAWS (TOME 2) (Amazon Kindle).
    Piermath
    Piermath

    11 abonnés 297 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 mars 2024
    Film trop long et redondant. C’est dommage car l’interprétation féminine est magnifique. À souligner le travail sur le son et la musique.
    Saba
    Saba

    8 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 novembre 2023
    Vu à la cinémathèque de Nice. Excellent, pour ceux qui aiment le cinéma japonais d'après guerre évidemment. Histoire très intéressante, bien filmé, acteurs qui en font plus que ce qu'il faut mais c'est dans la culture asiatique. Et c'est bien comme ça. Magnifiques gros plans pleins de sueurs. Et puis Jitsuko Yoshimura ! Ah là là ! Qu'elle beauté.
    Pascal
    Pascal

    163 abonnés 1 694 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 octobre 2023
    La filmographie de Kaneto Shindo, cinéaste Japonais ( décédé centenaire en 2012) n'a pas été malheureusement beaucoup diffusée dans l'Hexagone.

    Moins cotée que celles du quatuor des maîtres du septième art nippon ( Mizoguchi, Ozu, Naruse, Kurosawa), elle recèle au moins deux titres formidables ( " l'île nue" et " onibaba").

    Ce dernier sous titré " les tueuses" ne correspond pas à la traduction du titre original qui signifie " démon à visage de vieille femme".

    Situé vraisemblablement au XIII ème siècle ( compte tenu des noms des chefs de guerre cités dans le film), le scénario conte une tranche de vie de deux femmes laissées seules alors que le fils de l'une d'elle et époux de l'autre a été enrôlé pour la guerre.

    Réflexion sur le poids des croyances dans les comportements humains, l'importance de la pulsion sexuelle, qui non assouvie conduit à la névrose voire ici à la folie ( les théories du psychanalyste freudo marxiste W.Reich ne sont pas bien loin).

    Filmé en scope noir et blanc, " onibaba" présente son meilleur profil dans la première demi-heure ( formidable).

    Malheureusement, la suite de l'opus de Shindo perd un peu en intensité, en raison du caractère légèrement répétitif du scénario ( le procédé avait été utilisé avec succès dans "l'île nue" ).

    Le piège représenté par le trou ( le symbole mérite la réflexion) sera un artifice métaphorique aussi utilisé dans " la femme des sables" autre film japonais, lui aussi de haute volée, sorti la même année.
    bou77
    bou77

    133 abonnés 597 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 27 septembre 2023
    Ce film est une vaste blague. Je ne comprends absolument pas les critiques élogieuses à son sujet. Il ne se passe quasiment rien pendant tout le film. Le rythme est très long. Seul les 30 dernières minutes sauvent le film, spoiler: avec l'arrivée du samurai au masque de démon...
    . Honnêtement, un court métrage de 30 minutes eut été aussi bien. Points positifs : un beau noir et blanc, une jeune paysanne plutôt jolie, de bons acteurs... Voila quoi, pas de quoi crier au chef d'œuvre. Regardez le si vous voulez, ce n'est pas nul en soit, mais quelle déception !!!
    JoeyTai
    JoeyTai

    20 abonnés 445 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 octobre 2021
    Un film marquant. Une femme âgée et sans scrupules achève, avec l'aide de sa bru, des soldats blessés pour les dépouiller puis se débarrasse des corps en les jetant dans un puits. Réapparait alors un voisin qui annonce à la jeune femme que son mari a été tué au combat. C'est un film sur le désir, la frustration, la jalousie. Kaneto Shindo filme les roseaux comme personne. Le marais est d'ailleurs un acteur à part entière ! Les dialogues sont minimalistes mais la mise en scène parle à la place des acteurs : regards soutenus ou fuyants, visages de cire, gestes mécaniques trahissant un trouble... De nombreuses scènes sont au top, comme lorsque la vieille femme se frotte l'entrejambe contre le tronc d'un arbre... mort. Ce personnage est d'ailleurs le plus sombre. Film très maîtrisé qu'il faut voir.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    702 abonnés 3 053 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 avril 2020
    Parce qu’il se dépouille du superflu de la parole pour mieux saisir le corps comme langage primitif jusqu’alors enfoui sous les convenances sociétales, le geste artistique du cinéaste Kaneto Shindō coïncide avec celui des deux femmes, l’une mère et l’autre épouse du fils, toutes deux veuves, dont le chagrin s’exprime par une renaissance à soi sous la forme d’une frénésie charnelle. Elles mangent goulûment, dorment lourdement, étreignent bestialement. Leur communication relève de l’instinctif : les chasseuses traquent leurs proies dans des étendues de roseaux et de hautes herbes ressemblant à un espace fantastique, à mi-chemin entre le cauchemar éveillé et le rêve sensitif. Onibaba capture un paysage qui constitue le maître absolu : le premier personnage du film, c’est la nature tout entière avec laquelle entrent en communion les femmes, comme poussées dans ses roseaux par un vent originel, un souffle qui équivaut à la fois à une dépossession de soi – l’orgasme – et à une exploration de son désir, d’un désir rassemblant pulsions de vie et de mort. La mise en scène, d’un raffinement délicieux, construit par l’image l’évolution de la relation qui unit les deux femmes : couchées l’une à côté de l’autre dans leur habitat, la poitrine dénudée, elles semblent se refléter avec l’âge en seule différence ; mais bientôt, à mesure que l’envie et la jalousie s’installent, les plans coupent ce rapport d’équivalence, à l’instar de cette branche porteuse du toit qui scinde l’écran en deux volets opposés. Le cinéaste aborde le clivage générationnel par le biais du mouvement : la plus jeune file à toute allure dans les herbes, court rejoindre son amant ; la plus âgée marche lentement, l’envie en cachette, si bien que sa curiosité se transforme en voyeurisme, son apparente indifférence se métaphorise en masque démoniaque apporté par un prétendu samouraï à la dérive. Et la malédiction dont il est ici question ne constitue, en réalité, que la figuration d’un mal causé par la société, elle qui emporte les hommes loin de leur famille pour les engloutir dans des combats que nul ne comprend – deux empereurs en conflit, nous dit-on –, un mal qui use le cœur, qui flétrit la peau, qui altère la beauté. Le masque, comme autrefois le regard, représente la tentation illusoire qu’a la vieille dame de se substituer à sa bru, de s’emparer de l’amant pour recouvrer une jeunesse à tout jamais perdue. L’image du trou creusé dans le sol est intéressante puisqu’en y jetant la mère soucieuse d’accéder à la beauté cachée sous le masque du soldat, le film fait d’elle un cadavre avant l’heure, elle qui est saisie, un temps, par la main de celui qu’elle a tué. Onibaba est une œuvre sur le temps qui passe et les êtres qui demeurent dans l’attente d’un retour qui ne vient pas ; Onibaba est une œuvre sur le temps qui reste et les êtres qui meurent, rattrapés par la brièveté de la vie. L’ombre des herbes sur un ciel plus lumineux dessine un contraste renvoyant au Bien et au Mal, interrogation existentielle qui obsède nos personnages. Le purgatoire est-il réel ? ou alors les morts ne sont-ils que cendres ? Non, le sexe est une pratique millénaire, affirme l’amant. Kaneto Shindō saisit une humanité tourmentée par des normes sociétales et religieuses qui les dépassent et la transgression morale que représente leur évincement. L’humain est un corps désirant, rempli d’un désir qui trouve dans l’annonce de la mort un sursaut existentiel : il faut jouir, refuser le veuvage, jouir. Les derniers mots de la mère résonnent et résonnent encore, préfiguration de l’appel au secours formulé par John Merrick seize ans plus tard : « Je ne suis pas un démon, je suis un être humain ». Chef-d’œuvre.
    konika0
    konika0

    29 abonnés 778 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 août 2019
    Je vous raconte le pitch vite fait. Deux femmes vivent seules dans un paysage de marais alors que les hommes sont partis à la guerre. Pour survivre, elles tuent les guerriers imprudents et affaiblis qui feraient l’erreur de traîner dans le coin afin de les dépouiller et échanger leur matos contre de la nourriture. Elles ne les enterrent pas, elles jettent les corps dans un trou. Pouf, comme ça. Or le trou, c’est pas super pour le repos de l’âme. Enfin, il paraît. Et une âme qui ne se repose pas est comme votre petite dernière quand elle a pas fait sa sieste, elle est irritable. Ici, on est dans un genre typiquement japonais que l’on appelle le kaidan. Kaidan signifie mot à mot « histoire de l’étrange » ou « récit d’apparitions étranges » et c’est un genre très populaire au cinéma mais aussi dans la littérature depuis l’époque Edo soit entre le 17ème et le 19ème siècle. Au cinéma, dans le genre, il y a de grands classiques comme le Château de l’araignée, adaptation de Macbeth par Akira Kurosawa en 1957 ou les Contes de la Lune vague après la pluie de Mizoguchi en 1953, le film qui donnerait un peu naissance au genre au cinoche. Et Onibaba alors ? Et bien nous tenons là un kaidan efficace et surtout assez hallucinant. Par sa musique décalée, par ses portraits, par son rythme syncopé, le style rappelle un peu la nouvelle vague française dont Onibaba est contemporain. Il faut surtout souligner un fabuleux travail du chef opérateur qui donne un éclairage saisissant aux expressions de peur ou aux détails qui comptent. Alors bien sûr, bon nombre de kaidan de cette période sont fortement recommandables mais celui-ci est un vrai coup de cœur !
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    400 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 juin 2015
    Véritable plongée dans les marécages du Japon du XVème siècle, époque sujette à la guerre engendrant meurtres et famine, deux femmes survivent grâce au pillage des samouraïs égarés, les hautes herbes sont leur terrain de chasse, un traque sans relâche qui demande rigueur et opiniâtreté. Belle-mère et belle-fille se partagent une hutte rudimentaire, elles voient revenir un jour leur voisin Hashi, seul, leur annonçant la mort au champ de bataille du mari de la bru; suite à ses avances de plus en plus insistantes cette dernière ira rejoindre chaque nuit son nouvel amant, entrainant la jalousie de la vieille femme.

    Kaneto Shindō prend bien soin de placer l’atmosphère de son récit, en premier lieu par la gestion de l’espace, de la grandeur interminable des marécages foisonnants au confinement de l’habitation des deux personnages féminins, comme un immense piège à ciel ouvert où se comptent les bénéfices dans ce terrier humain. Le caractère brut de l’œuvre ne tient que sur une impression ambiguë, l’introduction de Hashi qui tout d’abord se montre vil et hautin part lui aussi en chasse de quelque chose, l’assouvissement de ses pulsions sexuelles envers la bru, et c’est ici que le film entame son premier virage. Les relations entre les protagonistes se tendent au fur et à mesure, on ressent une certaine tension, celle de la rivalité érotique, c’est presque animal, car il faut dire que c’est une histoire de sauvageons, une nature humaine faite de meurtres, de sexe et de survie, l’amour n’y est qu’assez futile.

    Les séquences nocturnes sont remarquablement bien traduites en terme de sensation d’immersion, autant grâce à la maitrise technique de Shindō, que ça soit son travail du cadre et du son, que par le rythme qu’il emploie, on est vraiment dans ces hautes herbes, c’est frappant et quasi inexplicable, j’ai été profondément transporté. De plus la narration est plus que présente pour continuer d’accroitre le malaise ambiant qui parcours ce triangle passionné, on sait que quelque chose va arriver, c’est imminent … Puis c’est l’apparition trouble et cauchemardesque de ce samouraï masqué réclamant assistance auprès de la vieille femme pour retrouver son chemin, haut degré de symbolisme, comme un avertissement divin (ou démoniaque) de la punition se devant d’être infligée. Second virage, le film passe la frontière de l’épouvante.

    La dernière partie rime avec cauchemar, celui de la bru qui courant à perdre le souffle se voit barrer la route par une forme spectrale entre un mur de roseaux, à maintes reprises elle s’y prend, sans effet face à la gardienne de l’abstinence, le climat est juste incroyablement lugubre, c’est fantastique. Les bourrasques de vents et les torrents de pluie se joignent à la folie constante des personnages, le chaos règne, le dénouement est proche. Nous sommes en droit de deviner la résolution de ce mystère, mais le film garde un atout dans son jeu pour ne le dévoiler qu'au moment opportun, nullement un twist à proprement parler mais une véritable réflexion, une synthèse astucieuse des enjeux épisodiques pour constituer une morale digne d’une fable macabre et cruelle.

    Onibaba est véritablement un grand film, d’une sidérante beauté et d’une infinie noirceur, Kaneto Shindō signe une œuvre magnétique à mi chemin entre un drame passionnel et un conte horrifique, avec également un sens aigu du cadre et de la composition sonore, tout est d'une sublime subtilité. J'ai personnellement vécu une excellente expérience de cinéma, le genre dont on ressort inévitablement marqué.
    Benjamin A
    Benjamin A

    717 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 novembre 2014
    Alors que la famine fait rage, deux femmes vivent et se nourrissent en attirant et achevant des samouraïs blessés qu'elles jettent dans un trou profond et noir, puis en revendant ce qu'ils portent au marché noir.

    Dès les premières secondes Kaneto Shindo nous emmène dans les hautes herbes où sévissent les deux femmes, l'une vieille et l'autre plus jeune, sa belle-fille. Des hautes herbes constamment en mouvement, sauvage et entourant des humains essayant de survivre, que ce soit les deux femmes ou les samouraïs qu'elles tentent de piéger. Des hautes-herbes abritant un trou absorbant la vie des samouraïs.

    C'est avec simplicité et sans lourdeur que Kaneto Shindo met en place son récit, d'abord les deux protagonistes féminins avec une relation faite à base de survie et de violence avant qu'un homme intervienne, que la violence s'intensifie et que la peur, le plaisir de la chair ou encore la frustration prennent place. Des éléments bien maîtrisés par le réalisateur, qu'il introduit au récit sans lourdeur et en nous y intéressant et avec toujours le spectre des hautes herbes et du trou, personnage à part entière du film.

    Il met en place une atmosphère étouffante, effrayante, envoûtante et sensuelle, qu'il sublime avec une excellente utilisation de la musique et de divers bruits (vent, cris...) . Sa maîtrise derrière la caméra est brillante et plusieurs scènes restent gravées dans les mémoires à l'image des longs travellings dans les champs, les visages derrière les masques ou les apparitions des "démons", souvent sous une pluie battante. Il joue aussi avec le contraste de la photographie en noir et blanc, participant à la noirceur et l'atmosphère du film, créant des tableaux puissants et symboliques.

    Un conte où la morale n'existe plus dans des terres dévastées par la guerre et où règnent la violence et les pulsions primaires comme seuls moyens de survie. De bout en bout maîtrisé par Kaneto Shindo, ce dernier met en place un récit angoissant, étouffant et inoubliable.

    Thanks to Sergent Pepper)
    Plume231
    Plume231

    3 928 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 février 2013
    Des longueurs et un aspect répétitif qui n'avaient pas lieu d'être, mais une réalisation avec un superbe cinémascope en noir et blanc, le cadre confiné d'un marécage dont les sonorités et le visuel sont assez remarquablement utilisés et des personnages aux motivations pas totalement dénuées d'ambiguïté. Le masque du démon utilisé sur la fin passe pour avoir inspiré William Friedkin pour "L'Exorciste", et les séquences de traques dans les roseaux font un peu penser à celle du début de "La Planète des singes", sauf qu'elle se déroule dans du maïs je crois. Un film étrange qui tâte de plusieurs genres, y compris de l'horreur, méritant un petit détour.
    Estonius
    Estonius

    3 462 abonnés 5 453 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 janvier 2013
    Plus qu'un chef d’œuvre : l'un des plus beaux films de tous les temps ! On serait bien en peine de dénicher un seul défaut à ce film qui frôle la perfection absolue. De la beauté des plans (ah, ces longues courses dans les roseaux), de la remarquable direction d'acteurs, de la beauté de la jeune paysanne (Jitsuko Yoshimura) et de l'érotisme à la fois discret et torride qu'elle diffuse, de la dernière partie où apparaît l'épouvante, tout cela se déguste avec émerveillement. Certains ont cherché un message, je ne suis pas sûr qu'il y en ait un, ce qui n'empêche pas le réalisateur de donner au passage de façon allusive son avis sur les croyances religieuses, et sur la prédominance du sexe.
    il_Ricordo
    il_Ricordo

    106 abonnés 407 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 novembre 2012
    Peut-on mesurer l'écart entre ce film fantastique, chargé de frayeur et de violence, et L’Île nue, film quasi-muet, dépeignant un quotidien morne et répétitif. Eh bien il y a autant de différences que de parentés : Onibaba se concentre aussi sur la misère rurale, sur le quotidien qui est ici un quotidien de violence, mais aussi une lutte contre la faim et contre la mort. Si Onibaba se place dans une période médiévale où régnait le chaos, il fait de nombreuses références au triste après-guerre japonais : les défigurés de la bombe atomique, le peuple errant, la nation désemparée.
    Les éclairages fantastiques imprègnent le film d'une horreur macabre et : lumières improbables, venues on ne sait d'où ; ni les champs vibrant dans la nuit, ni les huttes silencieuses, ni le fond du gouffre menaçant ne sont éclairés par les humains. La lune même n'apparaît qu'en un plan d'une seconde à peine. Alors cette lumière artificielle, démoniaque, sortie des enfers par le puits des samouraïs, apporte l'horreur de la vérité, celle qui se cache derrière le masque grotesque. Cette vérité qui n'apparaît que la nuit : le jour, il ne s'agit que de remplir les mornes tâches quotidiennes pour se fournir en eau et en nourriture. La nuit, on se cache, mais on agit : la maîtresse court retrouver son amant, la vieille femme jalouse l'en empêche, et cette attitude n'est évoquée que tacitement de jour.
    Onibaba effraie, il égare, il déroute, c'est une fameuse démonstration horrifique.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 22 août 2012
    Film assez effrayant, avec une mise en scène parfaite pour l'époque. Un classique du cinéma d'horreur japonais.
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