N’en déplaise aux amateurs de cascades et fusillades en tous sens, ceci est un thriller politique fiction, où le suspense prime sur les scènes d’actions brutes. Thriller parce qu’il y a meurtres et enquête, politique parce que cela se passe dans les coulisses ou la rue, et un peu dans les hautes sphères, fiction parce que c’est un film, évidement. Al Pacino est impérial en maire, et son discours lors des funérailles du petit garçon, fait que je voterais tout de suite pour lui, s’il se présentait aux élections. Les seconds rôles sont très bien écrits, Cusack, Fonda, Aiello… et Becker ne se fait pas bouffer par son casting trois étoiles. Mise en scène qui allie faux rythme et maîtrise, plans lents et transitions rapides, maturité évidente de l’auteur, dialogues riches, c’est sans temps morts et il n’y a pas de vide. Ce qui est développé en-dessous, est subtil, c’est plus de compromis dont il est question ici que de corruption. Les compromis que doit faire le maire, que ne fait pas son idéaliste bras droit, (Cusack), qu’est prête à faire l’avocate (Fonda).Bon compromis entre film d’auteur et film grand public, ce film mérite réellement le coup d’œil.