Très belle histoire qui nous plonge au coeur des forêts Cherokees au début du siècle !! On y suit l'éducation d'un petit garçon métis par ses grands parents indiens !! Le début est assez décevant et j'étais même à deux doigts d'arrêter car j'étais un peu déçu par les dialogues et l'histoire puis soudain tout a basculé avec le départ de Little Tree pour le pensionnat, ces fameux lieux destinés à déraciner les indiens de leur culture et franchement à partir de l'heure de film, j'ai été transporté et ému !! Tantoo Cardinale est éblouissante et j'ai pris grand plaisir à la revoir !! Un joli film plein de poésie et de bons sentiments !
La naïveté initiale de The Education of Little Tree ne dure qu’un temps, miel à même d’agglutiner un public familial qui chercherait peut-être à se tenir écarté des tourments de l’âme humaine. Car rapidement le jeune veau vient à mourir, déjà chétif au moment de la transaction (50 cents) ; on met un terme à ses souffrances, on nourrira les chiens de sa chair et transformera sa peau en mocassins pour la petite fille qui n’en a pas. Après le veau, la blessure mortelle du grand-père, puis l’avis de scolarisation forcée au sein d’un établissement encadré par l’État. Cette montée en gravité s’effectue en trompe-l’œil, dans un calme ambiant que porte la partition musicale de Mark Isham, d’une imperturbable allégresse ; elle équivaut à la seule progression dramatique du récit qui, sans trame narrative fournie, n’est constitué que d’une suite d’apprentissages au contact des événements ponctuant l’existence d’une famille recomposée, de peuples et de cultures métissés, d’un jeune garçon enfin qui doit trouver sa place et construire son identité. La relation permanente entre l’immense et l’infime, entre l’étoile du chien et la petite bille bleue qui agit comme un filtre quand on regarde à travers elle, entre le monde de l’esprit et celui du corps, respecte en la simplifiant la spiritualité amérindienne : sa marginalité, contrainte et acceptée désormais comme une donnée inhérente à l’identité indienne, se cultive par un grand-père écossais qui distille du whisky en cachette et le vend dans le village voisin, par Little Tree lui-même qui noue une relation interdite avec une fille issue d’un milieu rempli de préjugés racistes puis qui se lie d’amitié avec celui dont personne ne veut, dans son monde comme lui l’est aussi. La mise en scène est volontairement épurée, sans effets aucuns, captant bien les paysages de montagne, les levers du soleil et le mouvement des hommes dans les chemins, les broussailles, les étendues vertes ouvrant sur l’infini. Ainsi dépouillé, The Education of Little Tree atteint une certaine beauté, et une puissance certaine : l’émotion nous prend à la gorge. Une réussite.
sympa, même si quelques petits points ne sont pas comme dans le livre. Le livre se termine juste avant la Grande Dépression (qui démarre en 1929), alors que le film se passe démarre en 1935! Soit après. Le réalisateur de ce film est celui qui a adapté le livre de Mclean (Et au Milieu coule une rivière).
Il faut savoir par contre que l'auteur du livre était un menteur.
Le scénario du film a été adapté des mémoires de fiction de 1976 du même titre d’Asa Earl Carter (publié sous le pseudonyme de Forrest Carter) sur un garçon orphelin élevé par son grand-père d’origine écossaise paternelle et sa grand-mère cherokee dans les Great Smoky Mountains. En 1991, près de deux décennies après sa publication, il a été révélé que Carter avait en fait été un ségrégationniste, antisémite et membre du Ku Klux Klan, ce qui a terni la discussion critique du livre. La véritable identité de Carter a également été remise en question après la publication du livre en 1976, mais il n’a pas répondu aux questions à ce sujet et est décédé trois ans plus tard, en 1979. Cependant, le livre s’est avéré être un canular littéraire orchestré par Asa Earl Carter, un membre du KKK de l’Alabama fortement impliqué dans des causes ségrégationnistes avant qu’il ne lance sa carrière de romancier. Bien que prétendue autobiographique à l’origine, on croit maintenant qu’elle est uniquement basée sur les revendications fantaisistes mais frauduleuses de la famille de Carter. Les membres de la famille de Carter affirment qu’il avait des ancêtres cherokees du côté de ses grands-parents maternels. Source: Wikipedia.