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Un visiteur
1,5
Publiée le 21 août 2011
La succès de Dario Argento tient avant tout à son esthétique particulière et au snobisme d'une bande d'ados frustrés sexuellement, qui se retrouvent dans les fantasmes tordus quoique répétitifs de l'auteur. Le cinéma du cinéaste transalpin n'a jamais cessé d'être un exercice de style, avec des moments forts certes, un certain talent de monteur et une belle direction artistique, mais un exercice jamais abouti, hélas, au vu du manque de recul de son auteur, trop replié sur lui-même et ses vieux démons pour éviter le radotage. Un gâchis.
Pour être aussi expéditif et sans pitié que les protagonistes de ces films, je dirais, que la filmo de notre homme, n'est qu'un long bégaiement pseudo artistique où la forme prédomine sur le fond et dont la seule originalité tient au nombre hallucinant d'incohérences par kilomètre de pellicule. Enfin, concernant l'esthétique particulière du genre, Argento n'en a pas l'exclusivité, nombre de ses confrères avaient tout autant de créativité visuelle, là où les directeurs de la photo et les décorateurs avaient infiniment plus de talent que les scénaristes.
Le statut d’œuvre culte ses "Frissons de l'angoisse" n'a pas plus de légitimité, que le reste de la production d'Argento, à part pour les quelques obsédés qui se paluchent depuis quelques décennies sur les scènes de meurtre et autres boules puantes morbides parsemés avec ostentation et complaisance, comme l'ensemble du genre Giallo, dont le but était d'abord de choquer et surtout, de répondre avec une putasserie sans limites, aux bas instincts du spectateur lambda, plutôt que, raconter une histoire cohérente, avec une véritable intrigue. Reste de ce film, un climat sixties en plein 1975 l'esthétique particulière (décors, couleurs, images) et la présence de David Hemmings, et même si ce film reste une des plus aboutis de son auteur, les incohérences et la superficialité de l'histoire n'en fond qu'un produit moyen, superbement emballé, mais moyen.
Enfin, j’ai vu ce dernier grand Argento, qu’on m’a vanté comme étant l’un des meilleurs de sa filmographie. D’où ma question : pourquoi tout ce ramdam ? Malgré une intro réussie et un meurtre convaincant (la télépathe attaquée au hachoir), l’intrigue piétine un peu, l’identité de l’assassin demeurant résolument floue. Si il réussit son pari d’instaurer un réflexe pavlovien dès qu’on entend la musique enfantine (à cela près qu’on frissonne plus de plaisir que de peur), l’enquête est un peu trop longue, et le passage dans la maison inutilement long pour ce qu’il s’y passe. La fin remonte un peu le niveau, mais dans l’ensemble, j’ai trouvé ça plus proche d’un polar se la jouant un peu plus auteur que d’habitude. Dommage.
Je n'étais pas vraiment convaincu à l'idée de regarder un film d'horreur italien dont le côté gore kitsch m'a toujours rebuté, mais la présence à l'écran de David Hemmings dans une histoire intéressante me fit sauter le pas. Bonne surprise de découvrir un film intense au suspense Hitchcockien, n'hésitant pas à prendre son temps dans la mise en scène et évitant la facilité de surprendre le spectateur pour le faire sursauter. L'action est toujours captivante et la caméra s'amuse à créer un environnement de paranoïa mettant le spectateur sans arrêts aux aguets. Une atmosphère réussie pour un très bon thriller.
Au bout de 10 minutes, le ton est donné, une médium se fait assassiner brutalement et il nous est alors impossible de nous détacher du film jusqu'à sa conclusion. Un pianiste (David Hemmings) est témoin du meurtre, il va alors tenter de démasquer le mystérieux assassin vêtu d'un long imperméable en cuir marron... Le point fort du film c'est son suspense haletant, (je pense au moment où David Hemmings joue du piano seul dans son appartement...) Dario Argento est un virtuose (du moins jusqu'à une certaine époque) qui filme très habilement en mêlant long-plans séquence minutieux, plans fixes bien placés et gros plans dérangeants qui vont contribuer à l'efficacité de la mise en scène du film. L'autre atout du film, c'est bien entendu le musique composée par le kitschissime mais génial groupe Goblin; à part le thème principal un peu irritant les autres musiques sont tout simplement incroyables (celle où un meurtre va se préparer ou pendant les moments "d'exploration") qui vont même nous faire ressentir un moment de jubilation qu'on ne peut contrôler. Les Frissons de l'Angoisse est un excellent film d'horreur à suspense et une très bonne initiation dans le cinéma de genre, plus précisément dans celui du "Giallo".
Avec suspiria probablement le chef d'oeuvre d'argento! Une histoire à plusieurs intrigues, plusieurs pistes... Un personnages particulièrement travaillé psychologiquement... Une forme des plus poussives du giallo... Une musique démodé mais incroyablement en phase avec les images... Des morts toujours aussi dérangeantes les unes que les autres on regrette simplement qu'il ne prenne pas le parti pris jusqu'au bout en recréant de la peinture pour le sang...
Sans conteste l'un des films les plus réussis de Argento aux cotés de "Phenomena" et "Suspiria" ! Un thriller fascinant, dans lequel le suspens est omniprésent, l'atmosphère est saisissante, la mise en scène extraordinaire... Des les premières images on entre dans le film et on en sortira plus ! Et un scenario tres fin et plein de surprises, et qui offre un dénouement assez exceptionnel et inattendu (Dans les films de Argento, le tueur est assez facile a deviner, il faut l'avouer, mais la, chapeau !) ! Un film excellent !
Un classique de D.Argento qui n'a pas pris une ride. On retrouve l'univers particulier du réalisateur de par son ambiance, ses couleurs, cette musique... L'histoire reste secondaire mais le dénouement final est une merveille.
J'ai adoré la réalisation de Dario Argento pour ce film. Chaque mouvement de caméra, chaque gros plans et vue subjective (idéal pour le genre Giallo) sont parfaits. Le dosage entre les éléments du thriller et les petites touches de fantastiques très habillement fait. Le scénario est intelligent et plein de suspense, certains meurtres sont parmi les mieux élaboré de l'Histoire (celui dans la salle de bain). Le jeu des acteurs n'est pas exceptionnels mais corrects. La fin est un peu tiré par les cheveux mais bon cela passe tout de même.
J'ai du mal à comprendre comment on peut s'extasier devant les oeuvres de Dario Argento.Le maître du giallo italien sait certes s'y prendre pour créer une atmosphère particulière,baroque,et amincissant la frontière entre réalité et surnaturel.On peut aussi apprécier les tics hitchcockiens de mise en scène,disséminant ça et là des indices sur l'identité du tueur masqué au milieu d'une oppression grandissante.Enfin,la musique composée par Goblin("Zombie")est entêtante,et donne un certain charme décadent au film.Pour le reste,"Les frissons de l'angoisse" s'enfonce dans un long tunnel de dialogues d'une pauvreté affligeante,exagère dans la grandiloquence primaire et reste anormalement chiche en meurtres gores.Si on les compte tous,on n'en dénombre que 4,certes sanglants et inventifs,mais loin de remplir le cahier des charges,alors que 90 minutes sur les 110,n'occasionnent que baillements et consternation.Argento,quand il tournait,ne pensait aucunement à la façon dont ses films vieilliraient.La réponse est sans appel:ils sont kitschs,statiques et improbables.Cruel pour lui.Inadmissible pour nous.
Un film policier, qui traîne en longueur, et le truc de la télépathie n'est pas franchement bien utilisé. Mais bon, ça reste du Argento et il nous réserve de bon passages bien savoureux. A voir.
J'ai du mal à comprendre pourquoi ce film est cité comme référence, car il n'y a vraiment rien d'extraordinaire à y voir. Le genre du film, le giallo, s'apparente à un policier teinté de fantastique et assez violent. Les scènes de meurtre constituent pour une grande part le point fort de l'oeuvre de Dario Argento. Inventives et filmées de façon assez originale. Le problème c'est qu'il doit y en avoir seulement quatre sur 1h50... Le thème musical principal est également mémorable mais paradoxalement, le style rock progressif de la bande son ne colle pas au film puisque la musique tend même à diminuer l'effet de peur. Le jeu d'acteurs est plutôt moyen, voire très moyen (mention spéciale à Macha Meril qui aurait pu récolter un Razzie Award). De façon générale, l'effort de recherche esthétique ne suffit pas à rendre ce film d'horreur indispensable car rien ne se démarque vraiment : ni la crédibilité des acteurs, ni l'originalité du scénario.
Sublime, entre du De Palma de la grande époque (70's/80's) et de l'Hitchcok meilleur cru... Il y a Dario Argento, avec les faux coupables, les meurtres parfaitement orchestrés, le indices dissimulés, le tout emporté par une réalisation au cordeau, magnifique!
"Profondo rosso" est connu comme l'un des sommets du giallo, genre transalpin à cheval entre le policier et l'horreur. Il est vrai que l'on y retrouve ici tous les ingrédients caractéristiques. Un protagoniste témoin d'un meurtre, qui décide de mener sa propre enquête face à une police semblant profondément dépassée et incompétente. Une enquête qui sera biaisée par sa perception faussée d'un élément du meurtre. spoiler: Là-dessus, Dario Argento nous pond même une scène sacrément osée, dévoilant l'identité du tueur dès le départ pour qui sera bien attentif !
Un tueur violent, pratiquant l'arme blanche, aux mains gantées et caché par son chapeau & imperméable. Des scènes de meurtres sanglantes, et des rebondissements rocambolesques. Le film a beau représenter le fleuron du genre, il souffre tout de même de plusieurs longueurs. Dues principalement aux séquences humoristiques, voire romantiques, entre notre héros et une journaliste. Séquences qui développent il est vrai celle-ci, et contribuent à la ranger parmi les suspects. Mais qui ne font pas avancer l'intrigue, et semblent en décalage par rapport au reste. Il n'est guère étonnant qu'elles aient été coupées de la version américaine. C'est fort dommage, car à côté c'est un vrai régal. "Profondo Rosso" dégage une forte personnalité baroque. Entre la BO singulière de Goblin, des jeux de couleurs sinistres contrastées, et les décors cauchemardesques, Dario Argento se fait plaisir. Une villa art nouveau à l'abandon devient un théâtre inquiétant, les appartements surchargés façon 70's des lieux de menace, une place tranquille se transforme en désert urbain anxiogène. Argento livre des séquences de meurtres particulièrement graphiques et sanglantes, où gros plans, grands angles, et autres compositions ingénieuses sont légions. Tandis que les mouvements de caméra et le montage (ah ces zooms typiques des 70's !) sont des plus angoissants. Rien que pour cette personnalité, le film mérite d'être vu. Et également pour ceux qui voudraient découvrir ce genre cinématographique si particulier, qui a émaillé les années 60/70.