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Gfa Cro
55 abonnés
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3,5
Publiée le 5 juillet 2018
Vu et avis le 20180704
Réussi dans le genre, mais n’en sort pas.
Épouvante angoisse n est pas ce que je préfère dans le cinéma, toutefois force m est de reconnaître que j ai resssenti des frissons, des sensations de chaud et froid. Le film est donc réussi puisqu’il réussi a provoquer des sensations.
Mais en même temps, le film ne me semble pas chercher à les dépasser, à susciter la réflexion, l intelligence, ...
Je crois que c'est le film de Argento que je préfère. Le film commence avec l'excellent thème du film, un classique de BO. Une mort intrigante avec une musique enfantine, une séance de "spiritisme" avec Macha Meril parfaite qui nous met direct dans le bain ! Sa mort dans l'appartement est en symbiose avec la musique très 70's... David Hemmings joue sans en faire trop et représente le parti stable face à son ami Carlo, alcoolique. Cette opposition est bien présente tout au long du film. Opposition également entre le héros et la journaliste Diana qui semble "supérieure" à lui et que cela ne lui plait pas (scène de la voiture ou du bras de fer) ! S'ensuit une enquête proche de l’obsession pour retrouver l'identité du tueur et même en prenant quelques risques (scènes de la maison abandonnée). Finalement le dénouement est surprenant ! A vous de voir ! J'aime bien aussi la scène avec l'automate qui rigole, un classique !
Je ne connais pas très bien ni ce cinéma, ni le cinéma d'Argento, mais j'ai apprécié les trois films que j'ai pu voir de lui (certains plus que d'autres) et celui-ci se révèle une nouvelle fois vraiment bien. S'il y a quelque chose qui frappe dans ses films c'est réellement l'utilisation de la musique (et la photographie qui est réellement sublime, bien qu'ici elle me semble moins tape à l’œil que dans Suspiria). J'adore cette musique. C'est tellement rare, mais là vraiment ces petits airs lancinants qui ont un côté un peu kitch, un peu daté, mais qui arrivent malgré tout à avoir ce côté malsain qui permet de bien sentir l'angoisse... et c'est peut-être une sorte d'image d’Épinal, mais c'est exactement comme ça que j'imagine la musique d'un giallo.
Mais contrairement à Suspiria, ici l'intrigue est vraiment bonne (Suspiria j'ai plus pris ça comme un délire esthétique absolument sublime) et contrairement à Ténèbres je n'ai rien vu venir. On est vraiment dans le flou le plus complet, on suspecte tout le monde, on imagine tout et n'importe quoi et trouve ça profondément réaliste. Ce n'est pas parce que l'on enquête que l'on a toutes les informations, et si on les a, ce n'est pas pour cela qu'on les comprend.
J'aime cette manière de jouer avec le spectateur qui s'attend à ce que chaque détail ait de l'importance, sauf que là, ni lui, ni le spectateur ne s'en rend compte. Sur la fiche Wikipédia on signale les liens thématiques (outre la présence du même acteur principal) avec Blow Up et effectivement on est dans le même genre de film où l'on explore ce que l'on croit voir, ce que l'on croit comprendre et surtout ce que l'on ne voit pas parce que nos points de vue sont forcément subjectifs, partiels.
Je dois avouer que le film m'a fait angoisser à quelques reprises, notamment à un moment sur la fin dans l'école. Le tueur est là où on ne l'attend pas et ses apparitions parfois impromptues qu'elles soient visuelles ou sonores font vraiment mouche.
Après j'ai trouvé ça un peu trop lent au milieu du film, ça piétine un peu trop, on a moins de musique... sans que ça soit ennuyant, mais il y a quand même une petite demi-heure que j'ai bien sentie passer.
Il faut croire que Dario Argento ait souhaité revenir sur ses bases pour récupérer l'appréciation du public après la réception critique désastreuse de Cinq jours à Milan, Les Frissons de l'Angoisse pourrait être échangé avec n'importe quel volet de sa Trilogie Animale qu'on y verrait que du feu. Il ré-exploite la même tournure de crime, les mêmes archétypes de personnages, la même durée, le même rythme, les mêmes gimmicks de réalisation, les mêmes indices à double-sens et même le twist. Ce n'est pas forcément un mal, le film reste bon et n'est pas prévisible pour autant, j'irai même jusqu'à dire qu'il surpasse ses trois précédents Gialli maintenant qu'il a pris l'habitude de s'habituer à ses propres codes qu'il a lui-même instauré, mais on a l'impression qu'Argento fait du sur-place dans sa démarche. La tension est même desservit par une musique du groupe Goblin totalement hors-sujet avec les scènes de tension. Les Frissons de l'Angoisse gagne quand même quelques points en plus grâce à une violence bien plus accentuée et une gestion du mystère plus maîtrisée. Je suppose qu'Argento va totalement se ré-inventé avec Suspiria juste après.
Les Frissons de l'angoisse constitue sans aucun doute la quintessence du giallo. Le film dure plus de 2 heures, il est donc normal qu'il nous paraisse assez longuet par moment. Mais Dario Argento arrive à nous captiver grâce à sa mise en scène soignée et aidé de la formidable musique de Goblin. Pas de doute, il sait installer une vraie ambiance et maîtrise bien son sujet. Les scènes de meurtres sont frappantes et la photographie magnifique. Du coté des acteurs le duo David Hemmings/Daria Nicolodi fonctionne bien et j'aime bien les petites scènes de comédie entre eux notamment celle ou elle part chercher ces affaires avec une petite musique rigolote. Un très grand moment de cinéma. Avec Suspiria, les Frissons de l'Angoisse demeure sûrement le meilleur film de Dario Argento.
Chef d'œuvre du giallo, Les frissons de l'angoisse (en Italien Profondo Rosso) mérite ses titres de noblesse. En effet le film est jouissif par de nombreux aspects : sa mise en scène propre et soignée, évoque des grands maîtres de la peinture, tel Edward Hopper. Son intrigue, effrayante et surprenante, nous embarque sur des chemins inexplorés. Sa lumière et ses couleurs, souvent rouge sang, sont éblouissantes de beauté. Ses décors, en particulier la superbe villa Art nouveau dans laquelle se déroule une partie de l'histoire, constituent un personnage à part entière tant ils sont extraordinaires. Cet hommage assumé au Blow up de Michelangelo Antonioni – pas un hasard si Dario Argento a repris le même acteur, David Hemmings – est un bonheur (légèrement) trash de tous les instants.
Dario Argento est bien le maître du giallo, sorte de slasher amélioré. Après "L'oiseau au plumage de cristal", "Le chat à neuf queues", "Quatre mouches de velours gris" et avant "Ténèbres", il atteint là le sommet de son genre de prédilection. Plus que d'habitude, la réalisation est sublimée par des plans, une photographie, une musique et des bruitages extrêmement travaillés. Le scénario ingénieux, le suspense intenable, les scènes d'horreur brutales à peine atténuées par un zeste d'humour, et surtout la révélation finale magnifiquement amenée, rendent ce giallo indispensable.
Film-phare de ce genre typiquement italien qu'est le giallo, "Profondo rosso" se situe en effet aux frontières du polar et de l'horreur, fait succéder les meurtres en n'oubliant pas d'insister sur le sang, d'un rouge épais qui n'en finit pas de couler. Ce sont dans ces moments de pure terreur que le film est le plus captivant, quand la musique des Goblin, peut-être trop utilisée sur l'ensemble, s'estompe pour laisser place à un silence effrayant, où le spectateur guette tous les recoins du cadre et, à l'instar de la victime, tente de savoir où se cache le tueur. Malgré une écriture et un rythme inégaux, conséquences de personnages secondaires un peu faibles et de quelques scènes plus légères sans véritable intérêt, "Profondo Rosso" vaut avant tout pour l'interprétation habitée de David Hemings et pour la mise en scène de Dario Argento, d'une inventivité et d'une maîtrise étourdissantes.
Il faut avouer que "Les Frissons de l'angoisse" est un excellent film à suspens... Le début est un peu long, mais pourtant on passe un excellent moment devant ce long-métrage, surtout à la fin ! Mais le plus marquant sont certains plans et la réalisation de Dario Argento... Indispensable pour les fans du genre !
Gros classique bien connu de Dario Argento, Les Frissons de l’angoisse (que je préfère sous son titre Profondo Rosso) est une de ses belles réussites, même si à mon sens, à l’instar de ses gialli réalistes, moins performant que ses films fantastiques. Le métrage séduit bien sûr par son travail formel, comme souvent chez le réalisateur. Son métrage est superbe, porté par une mise en scène tirée au cordeau, pleine d’intelligence et de subtilité, tandis que la photographie et les décors, toujours très recherchés chez le réalisateur, surtout à cette époque, font merveille. Jamais les seventies n’ont eu autant de style que dans le cinéma d’Argento, lequel s’entoure des Goblins pour baigner le métrage d’une bande son des plus attrayantes, bien qu’inférieur à la superbe partition de Suspiria. Peut-être aurait-elle mérité d’être un peu plus présente. Les qualités visuelles et sonores du film d’Argento sont indéniables et forment l’argument maître du film, lequel, d’un point de vue scénaristique reste de belle tenue. Honnêtement tout n’est pas d’une grande surprise dans le film, il y a quelques éléments qu’on a déjà pu croiser dans le cinéma du réalisateur (la plante), et le suspens n’est pas complet, néanmoins le final est très bon, avec un vrai rebondissement comme on les aime, le déroulé réserve de bons moments de mystère, de tension, avec des meurtres soignés. Il y a parfois un petit côté surrenchère (la poupée) assez sensible et qui pourra déranger, mais cela reste partiel et assez discret finalement. Le rythme parfois un peu lent pourra rebuter, mais je me souviens de mon premier visionnage et le scénario était nettement suffisamment alléchant pour m’accrocher sans difficulté. Peut-être l’interprétation séduira un peu moins. Profondo Rosso reprend David Hemmings, auréolé du succès de Blow Up, lequel offre une bonne composition mais comme souvent avec cet acteur emprunte d’un certain dilettantisme. Hemmings est un grand acteur, mais parfois il se montre trop léger, pas totalement investi dans ses personnages. Reste que sa prestation est propre, et il est bien entouré par une charmante Daria Nicolodi. Macha Méril hérite d’un petit rôle qui permet quand même de voir que c’était une très belle femme ! Le film parvient à donner du volume à ses personnages principaux et secondaires, et c’est appréciable, mais c’est peut-être le point délicat du film. En conclusion je dirai que Profondo Rosso est un giallo de très belle facture, qui sans être le sommet de l’œuvre du réalisateur est un de ses incontournables manifestes. Reste qu’à l’instar de la plupart du cinéma d’Argento, c’est un film de sensation et d’émotion, qui se vit comme une expérience sensorielle, si l’on n’adhère pas on trouvera sans doute à redire sur les lenteurs et l’interprétation fluctuante. 4
Avec" Profondo Rosso" (oublions le titre français ridicule), Dario Argento signe un de ses meilleurs films.Il s'affranchit progressivement du simple Giallo pour amorcer un virage qui le mènera vers son oeuvre la plus aboutie :"Suspiria".Son style est à l'apogée du genre, photographie mouvement de caméra ireel, musique ,envoûtante et scénario tout en trompe l'oeil.Son film n'est pourtant pas exempt de longueur et quelques passages plus proche de la comédie Italienne sont dispensables. On retiendra la bonne interpretation de David Hemming et de Daria Nicolodi (que l'on retrouvera plus tard dans le très bon "Opera".).Un excellent film, pas exempt de défauts mais à posséder pour tout amateur de cinéma italien de la grande époque.
Pour la première fois depuis un petit bail, je vais commencer ma critiquer par fustiger la distribution française. La dernière fois, il me semble bien que c'était à propos du « Ten To Midnight » de Jack L. Thompson. En effet, j'aimerais bien comprendre pourquoi, ou plutôt savoir comment un film dont le titre original est « Profondo Rosso », dont le titre anglais est « Deep Red » a pu sortir dans nos salles obscures sous le nom « Les frissons de l'angoisse ». Il s'agit d'ailleurs d'un titre trompeur sur la marchandise, car des frissons, le film n'en procure franchement pas beaucoup. Habituellement, je suis très réceptif aux films de Dario Argento. Mais celui-là (encore plus qu' « Inferno ») m'a laissé totalement froid. Si le début du film laisser augurer un giallo fichtrement sympa, le soufflet retombe finalement assez vite et l'ennui pointe le bout de son nez. L'ensemble est vraiment statique (ce qui était voulu par Argento), mais c'est trop, on décroche progressivement. L'enquête autour du meurtre d'ouverture, piétine sérieusement dans la semoule. Il faut à peu près attendre la dernière demie heure pour sortir de sa torpeur. Avant cela, c'est pas loin d'une heure et demie d'ennui. Très problématique. La présence de David Hemmings (remarqué 9 ans plus tôt dans le « Blow Up » d'Antonioni) ne suffit pas à hisser l'ensemble vers le haut. Vraiment très décevant comparé à ce que Argento a produit avant et après ce film.
Même 20 ans plus tard le film fait toujours son effet avec des meutres particulièrement sanglants et des plans très réussi pour retranscrire la tension des films du genre. Le tout entrecoupé par une musique rock qui donne toute la particularité du film. Mention spéciale à l'introduction du film qui pour moi est digne d'un chef d'oeuvre ! Les acteurs sont également irréprochable. J'aurais pu mettre 4,5/5 si j'avais vu la version cinéma car la version longue (de 30 min supplémentaires quand même !) ralenti à mon goût trop le film en apportant seulement des détails sur les relations entre les personnages et est donc à réserver pour les fans !
J'étais en train de me faire les différentes "versions" de Blow-Up un peu par hasard et puis finalement je tombe sur ce film un peu par hasard en version toute franchement remasterisée, présentée par le maître lui-même, histoire de bien forcer sur les synchronismes. Je dois dire que c'est sûrement celui que j'ai préféré de toutes les déclinaisons que j'ai vu. En fait après le film c'est pas non plus tout à fait ça, je dis préféré mais en vrai certaines sont bien meilleures. Je dirais que le film est assez inégal, il oscille entre le génie pur et le pas mal. J'aurais tellement de choses à dire que ce soit en terme esthétique, visuellement le film est tout simplement somptueux et pas simplement parce que je suis un fan du gothique-baroque mais bien parce que je trouve qu'il a rarement été aussi bien réinvesti, l'autre point c'est la musique qui est tout a fait splendide : envoutante, étrange, angoissante, terrifiante et tout ce crescendo procédant sur le leitmotiv de ces basses et bruits stridents répétitifs. Le scénario quant à lui est plutôt bon, à aucun moment on ne soupçonne qui peut bien être le meurtrier ce qui est assez rare pour être souligné. La mise-en-scène se montre virtuose quand viennent les scènes de meurtre, le sens du cadrage, les gros-plans, le montage, tout est splendide. Simplement je dirais qu'il y a différents petits bémols : d'une part ce n'est pas constant, le film est quelque peu long et il y a beaucoup de scènes de blabla pour faire avancer l'intrigue. Aussi une certaine tendance à l'excès avec la gradation de l’atrocité des morts qui n'est pas vraiment utile (les deux derniers surtout). Après j'ai bien aimé quelques remarques genre sur l'artiste prolo et l'artiste bourgeois, ce genre de choses, etc. Mais le summum reste cette ambiance incroyable. Ca faisait un bout de temps que je n'avais pas flippé comme ça devant un film, même devant les meilleurs de l'horreur, de l'épouvante et des thrillers. Ici on a vraiment des visions cauchemardesques, avec ce style baroque, ces noirs très bouchés, ces gros-plans à l'extrême, c'est impressionnant de maestria. Et puis ces grands espaces, on se croirait comme un gamin perdu dans le noir, j'ai vraiment retrouvé mes peurs (et le plaisir de les avoir) de mon enfance. Rien que l'idée cauchemardesque que seul dans ton château tu entendes quelqu'un t'appeler ça fiche la chaire de poule. Et j'ai adoré ça. J'ai adoré avoir ces frissons, ces coups de sursaut alors qu'il n'y a pas de jump-scare, comme lorsque tu te réveilles, en voyant très clairement ce qui arrive, parce que c'est tout simplement terrifiant, parce que c'est tout simplement incroyablement bien mis-en-scène. Je dirais que ça m'a fait pensé à pas mal de thrillers japonais que ce soit dans les mangas (Urasawa) ou au cinéma (Blue Perfect) dans cette approche cauchemardesque, qui renoue avec celles de l'enfance. Après en terme de mise-en-scène le seul bémol reste l'utilisation de la caméra subjective à laquelle je suis allergique, je trouve ça trop facile, après je ne dis pas il y a pas mal de facilités mais ça marche tellement bien. Mais du coup c'est ça qui fait que ce film ne soit pas aussi génial qu'il pourrait l'être, il aurait pu être un des plus grand film d'épouvante de tout les temps (ce qu'il est probablement) mais il est juste excellent, je l'ai adoré mais j'aurais préféré l'aduler.