Dans le cadre d’un échange de films, je suis tombé sur White Lightnin’. Autant dire qu’il s’agit du genre de films qu’on regarde que quand on nous le conseille tellement c’est peu connu et passé inaperçu à sa sortie. Cela dit, j’en ressors plus satisfait.
Ce film est une vraie expérience cinématographique. Visuellement c’est assez moche, un espèce de faux noir et blanc avec quelques nuances de couleurs ici et là. Mais cette teinte devient finalement attachante et contribue largement à l’ambiance plus que glauque du film. En parlant d’ambiance, la gestion de la musique y est aussi très importante, quasiment omniprésente du début à la fin. Enfin, le troisième élément crucial à cette expérience, c’est la voix off, nous portant elle aussi de A à Z.
Bref, vous l’aurez compris, j’étais à fond dans le film. Edward Hogg dans le rôle principal porte le film à bout de bras et signe une prestation remarquable. On suit sa descente aux enfers et la vengeance de son père avec attention et parfois, gêne. Car oui, ce film est cru, trash, et ne cherche pas midi à quatorze heures. Et ça vaut le coup d’œil. Le seul reproche que je ferais au film c’est d’avoir assez rapidement passé la période artiste de Jesco. J’aurais voulu plus de claquettes. Enfin bon.
Loin d’être un film qui va me marquer à vie, White Lightnin’ demeure cependant un très honnête moment de cinéma.
C’est un film assez violent en noir et blanc, très macabre et très cynique par son style de narration. Film court, que j’ai trouvé car j’ai pas trouvé ça très prenant. Je le déconseille aux moins de 16 ans. 2/5
D'une incroyable lenteur et d'une histoire décousue, White Lightnin' se veut être le récit introspectif d'un homme autodestructeur. Multipliant les répétitions et les dérives scénaristiques, le film commence par s’essouffler. Tout devient trop long, étiré, et la voix off agace, pour aboutir péniblement vers une fin archi classique. Dommage, car l'ambiance visuelle et sonore étaient particulièrement bien plaisantes et intelligemment amenées.
Les plaisirs liés aux faits de revoir Carrie Fisher et de profiter d'une superbe musique country ne sont pas les seules raisons de donner sa chance à cette biographie musicale bizarrement basée sur un drame humain effrayant. J’en apprécie tout particulièrement le travail fait sur la mise en scène psychédélique qui nous fait partager la folie du personnage malgré le récit relativement obscur et l’atmosphère écœurante donnée à la campagne profonde américaine.
Jesco White, né en 1956, danseur de claquettes sur fond de musique country au coeur des montagnes Appalaches, est toujours vivant. Et c'est bien lui qui est le héros déglingué et christique du film de Dominic Murphy, White Lightnin'. A la différence près qu'il s'agit d'une sorte biopic fantasmé où le réalisateur invente à son personnage réel un autre destin, salement tragique, mais crédible, eu égard à l'environnement plouquissime et à l'inclination certaine du garçon pour l'alcool et surtout les substances à sniffer. C'est le genre de film où la moitié des spectateurs quitte la salle écoeurée et où l'autre reste les yeux rivés à l'écran, subjuguée. Dominic Murphy en fait beaucoup dans le sordide insoutenable sous prétexte de montrer un chemin de croix où le sang coule plus que de raison. C'est assez complaisant dans le genre mais, d'un autre côté, la mise en scène (du noir et blanc parfois troué de couleurs) est réellement inspirée et laisse pantois. Entre répulsion et fascination, il reste de la place pour être tétanisé par ce film aussi traumatisant que Antichrist (juste pour situer).
(...) Doté d’une mise en scène volontairement saccadée et dépouillée, White Lightnin’ dépeint avec brio le quotidien torturé de Jesco White. Sur ce point, il convient de saluer ou plutôt d’acclamer le talent des deux acteurs interprétants ce personnage : Owen Campbell (Jesco jeune) qui a tout de la star en devenir et Edward Hogg, impressionnant de crédibilité. Très sombre et d’une violence sordide, le récit semble tout droit sorti d’un roman de Tom Wolfe (Acid Test) ou de Hunter S. Thompson (au choix Hell’s Angels ou Las Vegas Parano). La luminosité et la pellicule variant au fil des scènes traduisent à merveille les étapes émotives que le personnage traverse. Si l’on ajoute à cela la musique country déviant peu à peu vers le rite chamanique, White Lightnin’ a tout du chef-d’œuvre trop modeste pour se faire remarquer. Lire la suite: http://www.leblogducinema.com/2010/07/01/critique-white-lightnin/
Ce n'est pas très ragoutant comme histoire au départ, ni la voix off en continu, ni la couleur absente de l'image. On se raccroche comme lui à une lueur d'espoir lointaine, la femme, la vengeance, pour aller jusqu'au bout ensemble.
Il a été l'un de mes films phares de l'année 2010 avec Never let me go et The Winter bones. Une incroyable surprise; bonne, je ne sais pas, mais mémorable c'est certain. Le film est crade, la voix off omniprésente joue avec nous et nous implique totalement dans cette misère putride qu'est la vie de ce personnage, la bande son stridente agace, l'acteur est totalement habité et le final est absolument incroyable. Je n'aime pas user de superlatif quand il s'agit de parler d'un film mais celui-ci m'a vraiment marqué. Un film expérimental fascinant, à voir sur un grand écran avec du bon son.
entre road movie et pseudo thriller ce film n'est pas fait pour les petites fiottes d'allociné , l'acteur principal manque d'etoffe malgrés une mise en scène efficace bienvenu au pays des bouseux