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The Claw
66 abonnés
727 critiques
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3,5
Publiée le 8 juillet 2016
Les images sont d'une beauté époustouflante, l'histoire met un peu de temps à se mettre en place mais elle est jolie et prenante, les dialogues - avec les citations - sont très bons, et les chorégraphies des combats sont excellentes, évoquant par moment plus de la danse que du réel combat. Deux petits défauts cependant : premièrement, un défaut (trop) récurrent à ce genre de films : énormément de ralentis qui sont complètement inutiles à mon sens. Cela peut certes apporter une certaine esthétique à certains moments si c'est utilisé à dose très homéopathique, mais là, c'est vraiment trop. Et deuxièmement, au niveau des combats, même si ça gagne en intensité dans la deuxième partie du film, toute la première partie est remplie de combats dans lesquels on ne sent pas la violence, les impacts, etc... C'est peut-être voulu après tout, mais moi, ça m'a vraiment fait l'impression de regarder des chorégraphies de danse, plus que de combats. Heureusement, ça s'arrange par la suite avec des combats qui gagnent en intensité.
Pour un premier Wong Kar-Wai je dois avouer que je suis déçu. Pas que je m'attendais à un kung fu pian bourré de scènes d'actions, on parle de Wong Kar-Wai et même sans connaitre le réalisateur fallait s'en douter quoi. Mais alors ce que je viens de voir m'a laissé dubitatif, parce que il y a un paquet de bonnes choses mais le métrage semble s'évertuer à s'auto-saborder. Parce que les combats magnifiquement chorégraphiés et mis en scène c'est génial, mais quand le tout est monté avec des effets de ralentis et d'accélérés ainsi qu'un rendu presque clipesque, baignant dans une photographie à l'esthétique parfois douteuse cela devient parfois indigeste. Le problème majeur du film se trouve donc là : le montage, même les scènes de combats misent à part, une bonne partie de The Grandmaster donne l'impression d'être dans un effet constant de ralenti saccadé. Les expérimentations de montage sur le temps du métrage deviennent néfaste à sa propre visibilité et sont surtout très vaines, toutefois certains de ces effets accompagnent de temps à autre parfaitement la mise en scène mais l'équilibre entre les deux reste bien désavantageux pour le spectateur. Ensuite l'autre problème, bien plus minime que le montage tout de même, c'est la narration, le film accumule les digressions/sous intrigues qui viennent alourdir le récit plus qu'il ne l'est déjà, on comprend que le réalisateur souhaite dresser un portrait le plus exhaustif possible de la Chine durant ces périodes de troubles mais c'est de nouveau vain. Mais là on parle de Wong Kar-Wai, et quand il laisse son montage respirer deux secondes on sent que c'est un virtuose et qu'il pense sa mise en scène, il suffit de voir le combat entre Ip Man et Gong Er, on comprend tout en quelques plans furtifs : The Grandmaster parle d'amour. Dans sa deuxième partie le film se concentre beaucoup plus sur ça et il y a cette scène vers la fin qui est vraiment juste et belle (spoiler: Gong Er déclare son amour caché pour Ip Man ). On est donc face à un film qui se voudrait film d'action et qu'y ni parvient que rarement, ainsi qu'une fresque historique malheureusement surchargée et étouffante, mais c'est très intelligent dans sa mise en scène et vraiment juste lorsque ça parle d'amour. Dommage que le montage soit si chaotique.
Wong Kar-Wai doit affectionner tout particulièrement l'esthétique des scènes sous la pluie/neige car il y a deux superbes combats qui se déroulent sous une pluie battante et un sous la neige mais ce n'est que pour le plaisir des yeux. En général, la mise en scène est a couper le souffle, que ce soit le décor, la musique, la reproduction des différentes époques, les combats, le jeu d'acteur, I-M-P-E-C-C-A-B-L-E. Tout est minutieusement calculé pour donner vie a "The grandmaster". Le problème est que l'histoire en elle-même d'Ip man, se passe dans une chine d'avant, de pendant et d'après la guerre civile, ce qui ne retient pas toujours l'attention car dur a suivre. Heureusement que tous les personnages autour d'Ip man ont été inventé parce qu'ou sinon, le film aurait été plus que vide, ou on aurait vu un maître des arts martiaux entraîner ses élèves pendant deux heures. Mais ce ne sont que des détails par rapport a la totalité du film.
Wong Kar Wai fut pendant une bonne décennie le réalisateur dont la singularité - thématique, esthétique - me toucha le plus. Force est de constater avec ce "The Grandmaster" que le génie (terme utilisé ici en toute connaissance de cause) de "Chungking Express", "Happy Together" ou "In the Mood for Love" ne transparaît plus que par brefs éclairs, formels ou émotionnels. Pourtant, malgré le triste sentiment d'un réel échec, le film impressionne par son ambition - le "Il était une fois le Kung Fu" publicitaire de l'affiche traduit bien l'affaire... - et fascine encore à plusieurs reprises grâce à des scènes sublimes : lorsque les combats transcendent la représentation - parfaite - du geste et du mouvement des combattants pour dévoiler leurs pensées, leur coeur, voire leur âme, "The Grandmaster" devient sublime. Si Wong Kar Wai garde heureusement sa touchante sensibilité pour illustrer les moments de romantisme éperdu ou de désespoir serein, il s'est malheureusement perdu ici dans la construction d'une fresque qui hésite trop entre l'exhaustivité pédagogique - expliquer de manière sérieuse l'histoire du kung fu depuis 1936 - et le portrait intime de deux personnages clé de cette histoire, Ip Man (Leung, bien moins bon qu'à son habitude) et Hong Er (Ziyi, toujours aussi fascinante) : avec sa narration heurtée, ses ellipses mal contrôlées, sa voix off - rustine, sa brièveté frustrante, "the Grandmaster" finit par nous laisser sur le quai... jusqu'à cette scène quasi finale qui plagie (rend hommage ?) le "Il était une Fois en Amérique" de Leone et dévoile magistralement le thème souterrain du film : encore une fois, toujours, le vertige de l'amour.
« The Grandmaster » est un très beau film d’arts martiaux, où la photographie tient une place prépondérante. Les chorégraphies sont somptueuses et les acteurs font preuve d’une véritable maîtrise. L’histoire est sympathique tout en étant dramatique. Le scénario est quelque peu alambiqué. La musique relève bien l’intrigue du film. Un film qui mérite grandement d’être vu, un très bon et très agréable divertissement.
J avouerai avoir été surpris par le scénario ! Je ne m attendais pas que le film prenne cett tournure genre biopic un peu fictif du grand Maitre. Et je dois avouer que l ennui est apparu au fur et à mesure de l histoire car nous sommes loin du film auquelle on s attend ç est à dire un film d arts martiaux. Néanmoins il y a une beauté des scènes de combats , des gestes comme des danses , des éléments , des mouvements de caméra , de ralenti.... Qui font que ces scènes la sont très belles. Après le côté poésie romantisme , épique du personnage....mouais... Je sais pas trop. Je dirai que la qualité de la mise en scène est indéniable pour le reste il y a un manque scénaristique évident qui se ressent sur la longueur.
Il est terrible de voir un film persuadé qu'il a beaucoup à dire alors qu'il finit par montrer si peu de choses, à cause d'un montage particulièrement chaotique qui rend l'histoire d'Ip Man presque incompréhensible et qui réduit l'ensemble à de brefs signaux narratifs (histoire d'amour, vengeance, transmission du pouvoir). Englué dans son faux-rythme et ses transitions laborieuses, "The Grandmaster" est surtout un film de formaliste très inégal, parfois inspiré dans quelques scènes de combats qui mêlent violence esthétique à un romantisme cher au cinéaste hongkongais, mais qui se révèle surtout très lourd par ses abus d'images accélérées et de ralentis, qui sont plus la preuve d'une auto-caricature que d'une véritable réflexion sur un style. Le film est sans cesse à la recherche d'un élan lyrique et rêve d'avoir l'allure d'une épopée mais n'y parvient jamais parce que sa confusion de fond et son maniérisme irritant l'en empêchent. Une déception de la part de Wong Kar-wai.
En fait, ce film raconte assez peu la vie de Ip man et n'est en rien un biopic. C'est surtout un film de Kung Fu mais qui raconte l'histoire même du Kung Fu et de ses différentes variantes et écoles. Ainsi l'histoire de cet art martial raconte aussi l'histoire de la Chine avec son inévitable passage sur la période de l'envahisseur japonais toujours décrit comme un sauvage barbare, inculte, grotesque et sans pitié ni respect, les nazis des chinois en quelque sorte. C'est de loin la partie la moins intéressante du film. Car pour le reste le début est magistral avec des combats choregraphies comme des ballets, mis en musique comme des opéras lyriques, le tout avec classe, fluidité, du cinéma haut de gamme et un Kung Fu qui est au delà de la maîtrise des corps une maîtrise spirituelle, un combat de l'esprit. Zhang Ziyi dans cette première partie est encore exceptionnelle et de beauté et de talent tant pour son jeu d'actrice que pour ses prestations physiques dans les combats, elle vole et glisse dans les airs littéralement. La fin raconte la romance qui n'aura jamais trouvé sa conclusion mais aussi la fin des différentes écoles et variantes de Kung Fu vers une plus grande unité et la réalisation de ce que sera Ip man , produit de toute cette histoire, de son style, et la légende pourrait alors commencer avec sa recontre avec Bruce Lee mais ceci est une autre histoire. .. Un beau film sur l'histoire d'un art, presque d'une philosophie plus qu'un film de Kung Fu malgré de belles scénographies de combats.
Wong Kar-wai magnifie dans The Grandmaster le style esthétiquement soigné auquel il a habitué son public depuis ses premiers films, tout en perdant l’âme de ses œuvres passées... L’absence de Christopher Doyle, le directeur de la photographie fétiche de WKW se ressent beaucoup et cela nuit à la narration du film. Ainsi, ce qui aurait pu être une version modernisée de Ashes of Time (si celui-ci avait seulement pris une ride) devient la pâle copie conforme d’un auteur qui se caricature lui-même. A l’instar de Tim Burton pour qui Charlie et la chocolaterie fût, à mon sens, le dernier film purement « burtonesque » (à la limite de l'exagération toutefois), il se peut que 2046 soit le dernier grand film du Wong Kar-wai originel.
J'ai fait un petit saut dans la filmo de Wong Kar-Wai qui n'est pas un réalisateur que j'apprécie particulièrement bien que j'ai adoré son Chunking Express. Je m'attendais pas forcément à le voir à la tête d'un film d'arts martiaux mais on reconnaît tout de même bien son style que ce soit en terme d'écriture avec des sentences très poétiques, un romantisme qui n'est jamais lourd, une magnifique histoire d'amour en non-dits et des ralentis magnifiques presque abstraits. Bon qu'on se le dise le film est une claque visuelle et d'une grande maîtrise de la mise-en-scène. La chorégraphie est excellente quoi d'étonnant quand il s'agit de Woo Ping-Yuen. Et on a des scènes d'un rare beauté, je pense surtout au combat au tout début, à celui près du train et sinon lorsque la fille (magnifique Zhang Ziyi) et Ip Man se frittent et que leurs lèvres se frôlent, c'est tellement beau, intense, toute leur relation est exprimée dans ce plan, c'est de la pure poésie. Après je dois dire qu'en terme de scénario comme souvent avec Wong kar-Wai je m'en fout, je ne suis pas très bien l'intrigue surtout parce qu'elle est très déconstruite genre on a le personnage du Rasoir qui tout d'un coup ne donne plus signe de vie, c'est très elliptique et puis dans ce film les personnages n'ont pas l'intensité de ses précédents films où ils sont vivants, intenses. Là les personnages sont très sobres. Après j'ai appris pas mal de choses sur l'histoire de la Chine avec ce film, et l'importance que jouait le kung-fu dans l'unification du pays. Bref, c'est un excellent Wong Kar-Wai, moins personnel que d'autres mais on sent quand même fortement sa patte. C'est tant mieux, certaines scènes sont d'une pure beauté, après je ne dis pas je me suis quand même un peu ennuyé comme devant chaque film de ce réalisateur, mais c'est clairement un des meilleurs que je lui ai vu.
Disons-le tout de suite, The Grandmaster est un film difficile à suivre, et assez long, avec moins de combats que dans un film d'arts martiaux plus classique. Malgré tout, l'ambiance du film est absolument fabuleuse, Il y en a peu qui, comme Wong Kar-Wai, savent rendre avec autant de brio le temps qui passe et la nostalgie. Cette histoire d'amour impossible ente Ip Man et Gong Er remplit tout le film, alors même qu'elle ne se concrétise jamais, étant justement impossible. Beaucoup plus dramatique que la version de Yip, fade pour tout ce qui ne touche pas au rythme ni au combat, The Grandmaster s'impose comme un très bon film, gâché néanmoins par la difficulté qu'on a à démêler les tenants et les aboutissants de l'histoire, et par les longueurs. En revanche, s'il y a peu de scènes de combat à proprement parler, ces scènes sont magnifiques, on n'oubliera pas de sitôt la scène d'intro sous la pluie et le combat devant le train quittant la gare. Comme souvent dans les films de Wong Kar-Wai, il faut faire un effort pour apprécier, mais cet effort en vaut la peine.
Wong Kar-wai habitué au film intimiste et profond a réalisé son rêve d'enfant en portant à l'écran l'histoir du maître d'arts martiaux qui fut le maiître de Bruce Lee.
Il faut également savoir que deux films ont raconté la vie du grandlmaster; le film de Wong Kar-wai est différent il propose une vision plus personnelle du maître.
Cependant, ce film pâti de nombreuses longueurs malgré les scènes d'actions et la mise en scène magistrale.
Sans être foncièrement mauvais, un film qui ne m'a pas plu à cause d'un scénario qui manque de clarté, plutôt brouillon et flou, à cause aussi d'un rythme très lent, plein de longueurs démonstratives. Les scènes de combat regorgent de tellement de détails que l'ensemble perd cruellement en lisibilité et l'intérêt s'en trouve amoindri. Une histoire pleine de force mais une œuvre loin d'être indispensable.
Wong Kar-Wai en fait toujours trop. Et à l’exception d’une introduction plus que somptueuse, le reste est saturé à l’extrême. Trop d’effets, trop de mélo, trop de textures, trop on s’y perd. On attendait une histoire plus fluide et moins esthétique. The Grandmaster est une déception. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44