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BerndGan
6 abonnés
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1,5
Publiée le 23 octobre 2016
C'est long et les combats sont très minimalistes. On ne retrouve même pas l'éthique tellement le film est confus. Dommage, les acteurs sont surement capables de plus de prouesses comme ils ont su le montrer dans d'autres films.
Film confus et sans aucun interêt. Acteurs sans emotions, combats qui n'en finissent pas. Le scénario est ultra primitif et les dialogues très poétiques et pathetiques.
Reprenant de façon le mythe de Ip Man, Wong Kar-Wai parvient à y insuffler toute sa mélancholie et sa maestria en termes de mise en scène. Le tout donne un film d'une grande virtuosité, qui nous émerveille par ses scènes de combat et nous bouleverse par son écriture.
Le film est quand même assez exceptionnel au niveau de la mise en scène , c'est d'une grâce et d'une puissance picturale assez incroyable. Même si je regrette le côté très froid de l'ensemble , je trouve la fin déchirante émotionnellement.
Je dois bien le reconnaître, je ne suis déjà pas très fan de l'univers de Wong Kar-Wai à la base... Mais alors quand en plus il décide de s'investir d'une sacro-sainte lutte d'influence au sein du cinéma hongkongais, alors là, son cinéma devient un peu n'importe quoi... Parce que oui : il faut savoir replacer ce film sans son contexte. A Hong-Kong, actuellement, c'est la fête à Ip Man, cette figure sortie de nulle part que le parti communiste chinois a décidé d'ériger en véritable icône nationaliste… et le tout en utilisant la formidable machine qu'est l'industrie du cinéma hongkongais. Alors voila la riposte du Hong-Kong libéral : cela s'appelle "The Grandmaster" ; cela brasse des symbolismes cachés à tour de bras et qui rendent l'intrigue imbuvable au possible ; et pire, cela oblige Wong Kar-Wai à faire des scènes de baston qu'il ne sait absolument pas filmer (à part celle des « huit pieds » qui, je l'avoue à par contre pas mal de gueule). De temps en temps, le virus de la mélancolie Wong refait surface, mais il est vite broyée par ce mélange de style pas du tout maîtrisé. Voilà donc ce qu'est vraiment ce "Grandmaster", un film confus et malheureusement pas très personnel. Avec le recul, j'aurais encore préféré que Wong Kar-wai refasse du Wong Kar-wai plutôt qu'il ne se risque sur un terrain qu'il ne maîtrise pour des raisons autre que l'amour du cinéma... Eh oui, c'est triste...
Inspirée par la vie du maître d’arts martiaux IP Man, une fresque majestueuse et envoûtante, à la mise en scène virtuose, ponctuée de scènes de combats folles et subliment chorégraphiées.
Wong Kar Wai fut pendant une bonne décennie le réalisateur dont la singularité - thématique, esthétique - me toucha le plus. Force est de constater avec ce "The Grandmaster" que le génie (terme utilisé ici en toute connaissance de cause) de "Chungking Express", "Happy Together" ou "In the Mood for Love" ne transparaît plus que par brefs éclairs, formels ou émotionnels. Pourtant, malgré le triste sentiment d'un réel échec, le film impressionne par son ambition - le "Il était une fois le Kung Fu" publicitaire de l'affiche traduit bien l'affaire... - et fascine encore à plusieurs reprises grâce à des scènes sublimes : lorsque les combats transcendent la représentation - parfaite - du geste et du mouvement des combattants pour dévoiler leurs pensées, leur coeur, voire leur âme, "The Grandmaster" devient sublime. Si Wong Kar Wai garde heureusement sa touchante sensibilité pour illustrer les moments de romantisme éperdu ou de désespoir serein, il s'est malheureusement perdu ici dans la construction d'une fresque qui hésite trop entre l'exhaustivité pédagogique - expliquer de manière sérieuse l'histoire du kung fu depuis 1936 - et le portrait intime de deux personnages clé de cette histoire, Ip Man (Leung, bien moins bon qu'à son habitude) et Hong Er (Ziyi, toujours aussi fascinante) : avec sa narration heurtée, ses ellipses mal contrôlées, sa voix off - rustine, sa brièveté frustrante, "the Grandmaster" finit par nous laisser sur le quai... jusqu'à cette scène quasi finale qui plagie (rend hommage ?) le "Il était une Fois en Amérique" de Leone et dévoile magistralement le thème souterrain du film : encore une fois, toujours, le vertige de l'amour.
Un film d'une remarquable beauté formelle, chaque plan s'apparentant à une peinture, notamment grâce au travail sur la lumière. Un jeu d'acteurs sobre et juste mettant en valeur la symbolique très présente dans cette réalisation ainsi que l'influence de son protagoniste. On pourra regretter cependant un aspect un peu fouillis, risque inhérent à tout biopic, d'autant plus quand celui-ci prend pied dans une riche période historique. A déguster toutefois.
"Le plafond de cette maison est trop haut pour y laisser entrer la petitesse" dit l'un des sages du film.
Véritable esthète de l'image comme à son habitude, Wong Kar Wai nous délivre un petit joyau incrusté de plans magnifiques, de scènes somptueuses et de ballets chorégraphiques ciselés au millimètre. L'écrin est sidérant de précision et de justesse. On en prend vraiment plein les mirettes avec ces plans savamment orchestré par un maestro de l'image qui alterne subtilement les ralentis et les respirations de ses scènes. Pour preuve, cette magnifique et généreuse scène d'ouverture qui annonce la couleur et place le spectateur face à un déluge d'images sublimes dont chaque seconde ressemble à une peinture minutieusement préparée et où chaque coin de l'écran est travaillé pour proposer du grand œuvre. Comme à son habitude, Tony Leung qui incarne Ip Man, grande figure de l'histoire chinoise du 20eme siècle, est magistral. Mais quel présence, quel charisme, quel acteur ! Zhang Ziyi a gagné en épaisseur depuis Tigre
« The grandmaster » plutôt qu’une biographie du « maître » du titre - Ip Man -, est un film d’arts martiaux autant qu’un film historique sur la Chine des années 1930 aux années 1950. C'est un nouveau film monstre de Wong Kar-Wai. Mais si le sujet a gagné en ampleur, on ne peut pas vraiment en dire autant de la puissance de son œuvre.
Wong Kar-Wai doit affectionner tout particulièrement l'esthétique des scènes sous la pluie/neige car il y a deux superbes combats qui se déroulent sous une pluie battante et un sous la neige mais ce n'est que pour le plaisir des yeux. En général, la mise en scène est a couper le souffle, que ce soit le décor, la musique, la reproduction des différentes époques, les combats, le jeu d'acteur, I-M-P-E-C-C-A-B-L-E. Tout est minutieusement calculé pour donner vie a "The grandmaster". Le problème est que l'histoire en elle-même d'Ip man, se passe dans une chine d'avant, de pendant et d'après la guerre civile, ce qui ne retient pas toujours l'attention car dur a suivre. Heureusement que tous les personnages autour d'Ip man ont été inventé parce qu'ou sinon, le film aurait été plus que vide, ou on aurait vu un maître des arts martiaux entraîner ses élèves pendant deux heures. Mais ce ne sont que des détails par rapport a la totalité du film.
La réalisation du film a demandé à Wong Kar-Wai des années de travail en amont. Sans être un connaisseur du Wing Chun, il est aisé de comprendre pourquoi. Les références sont très nombreuses. Le déroulement de l'action couvre une longue période, allant "d'un éternel printemps" à des années beaucoup plus sombres, l'ensemble, est astucieusement monté et mis en images. Les costumes sont raffinés et somptueux. Les décors le sont tout autant. La photo de Philippe Le Sourd enchante tout au long du film. La "chorégraphie" des combats, savamment mise en scène par le maître du genre, est une réussite totale. La bande son est superbe. La mise en scène reste sobre et efficace. Parfaite. Tout est trop beau. Y compris pendant les périodes de misère ou la photographie, une fois encore, nous scotche devant l'image au détriment de scénario. La scène de l'enterrement, le raffinement dans le moindre détail, arrive à devenir étouffant à force d'un esthétisme forcé. Aucun trouble ne m'a soulevé. Avec l'impossible histoire d'amour, une habitude chez le réalisateur, il faut patienter jusqu'à la fin de film pour se laisser enfin envahir par une émotion trop attendue. Les dernières minutes offrent enfin de beaux et grands dialogues, qui sonnent le glas d'une transmission qui ne se fera pas, d'un côté, ou la nécessité de vivre dans la plus grande des solitudes, de l'autre. C'est beau, long, mais trop appuyé sur le visuel au détriment des sentiments.
Wong Kar-Wai nous en met plein les mirettes. Son biopic sur Ip Man est d'une saisissante beauté. Dommage que le récit soit difficile à suivre et que les personnages soient trop monolithiques pour être attachants.
Je ne suis pas un très grand fan de films de kung-fu, je trouve souvent le scénario et l’interprétation un peu à la traîne des séquences de combat, néanmoins quand le film est réalisé par Won Kar-Wai j’y jette un coup d’œil avec intérêt. Le réalisateur retrace dans ce film sa vision de la vie de Ip Man grand maître de cet art martial. Il réalise comme à son habitude un film visuellement sublime accompagné par une musique splendide. Les scènes de combat sont juste magnifiques et trouvent leur juste équilibre entre réalisme des coups et chorégraphie aérienne. L’interprétation de Tony Leung est un modèle de sobriété et d’intériorité et il forme avec Zhang Ziyi un couple vraiment très convaincant même si leur relation dans le film reste très formelle. Le seul bémol à mon niveau est le scénario qui parfois m’a laissé un peu en dehors tant certains dialogues et certaines scènes sont un peu abscons. Cet aspect rend parfois le film un peu étrange. Mais cela n’entache en rien la beauté formelle de l’ensemble qui en fait un film de kung-fu très poétique. À voir absolument pour faire connaissance avec une légende du kung-fu et apprécier encore une fois le cinéma très esthétique de Won Kar-Wai.