Basé sur une histoire vraie, le film est tiré du livre anglais "The Feather Men", écrit en 1991 par Ranulph Fiennes.
Alliant sens de l’action et précision du récit, le livre explore les dessous les plus sombres de l'une des pires "sales petites guerres" britanniques. Détaillant les assassinats et les scandales qui ont suivi, le livre révèle aussi l’existence d’une société secrète d’anciens officiers du SAS (Special Air Service), des hommes puissants prêts à tout pour protéger leurs frères d’armes.
Killer Elite n’a rien à voir avec Tueur d'élite de Sam Peckinpah.
Le film a fait son avant-première mondiale au Festival international du film de Toronto de 2011. Il s'agit du premier long métrage réalisé par Gary McKendry.
Le réalisateur irlandais Gary McKendry a été nommé aux Oscars en 2004 pour un court-métrage de 20 min : Everything in this Country Must. Le succès du court métrage lui a permis de passer à la réalisation de son premier long, Killer Elite.
Le personnage principal est campé par Jason Statham, célèbre pour ses nombreux rôles musclés allant du Transporteur à Blitz, en passant par Hyper tension et Expendables : unité spéciale.
L'écrivain Ranulph Fiennes a intégré le SAS où il était le plus jeune capitaine de l’armée britannique. En 1968, il entre dans l’armée du Sultan d’Oman et y reçoit la Médaille de la bravoure deux ans plus tard. Depuis 1969, il a mené de nombreuses expéditions d’exploration ; le livre Guinness des Records le décrit d'ailleurs comme "le plus grand explorateur vivant". Il a également collecté des fonds importants pour divers organismes caritatifs. Ranulph Fiennes assure que les événements décrits dans son livre sont réels et authentiques.
Lorsque Gary McKendry a découvert le livre de Ranulph Fiennes, il n’imaginait pas que ce serait le début d’un projet qui allait demander presque sept années de travail avant de se concrétiser.
Plusieurs comédiens du film sont surtout connus des séries TV : Dominic Purcell de Prison Break, Yvonne Strahovski de Chuck, et Adewale Akinnuoye-Agbaje de Lost, les disparus.
La plus grande partie du film a été tournée à Victoria, en Australie. Quelques scènes ont été filmées en Jordanie et au pays de Galles. Victoria a servi de doublure pour Londres, Oman et Paris. Gary McKendry observe d'ailleurs : "Nous ne voulions pas des paysages rouges et brûlés que l’on associe généralement à ce pays ; nous voulions de la vie, une vie foisonnante..." L'équipe a tourné pendant l’hiver le plus pluvieux que Melbourne ait connu en dix ans, ce qui a rendu les scènes censées se dérouler à Londres encore plus crédibles.
Matt Sherring a grandi en Nouvelle-Galles du Sud, en Australie. Il a effectué plusieurs métiers, comme celui d'agent immobilier, de professeur de sport, de publicitaire… Il a aussi été rédacteur publicitaire pour de grandes agences à Sydney, à Amsterdam et à New York, pour des marques comme CNN et Nike.
L’histoire de Killer Elite recèle des thèmes profondément humains : le sentiment d’appartenance, de perte, ou encore la rédemption. C'est aussi le portrait d’hommes à qui l’on demande d’être exceptionnels. Gary McKendry relie les scènes d’action à ces thèmes essentiels, en ne montrant aucune séparation entre le déroulement de l’histoire et les scènes d’action.
Killer Elite est le dixième film qu’éclaire Simon Duggan, récompensé plusieurs fois. Le premier a été le thriller psychologique australien The Interview en 1998, qui a remporté trois AFI Awards. Ayant déjà une solide réputation dans la publicité, il a été récompensé 17 fois pour ses spots pour des marques célèbres comme Nike, Nescafé, Macdonald et Shell. Son film le plus récent est Prédictions, qui marquait sa troisième collaboration avec le réalisateur Alex Proyas. Il a également éclairé La Momie : la Tombe de l'Empereur Dragon, et Die Hard 4 - retour en enfer.
Joni Sighvatsson a produit plus de 30 films et séries télévisées. Il préside Palomar Pictures, une société de production indépendante. Il a aussi travaillé sur des films comme Basquiat de Julian Schnabel, ou Zidane, un portrait du XXIème siècle. D’origine islandaise, Joni Sighvatsson était également musicien de rock célèbre dans son pays natal et a fondé le premier studio d’enregistrement du pays à l’âge de 21 ans. Avec Steve Golin, il a créé Propaganda Films en 1986, devenue une société de production de clips et de films publicitaires. Il a produit des films comme Red Rock West, ou encore Sailor et Lula de David Lynch, Palme d’Or au Festival de Cannes.
Michelle McGahey a été directrice artistique du film de science-fiction d’Alex Proyas Dark City et aussi sur Matrix. Elle a participé à Mission: Impossible II, Peter Pan de P.J. Hogan, Star Wars : Episode II - L'Attaque des clones de George Lucas et Prédictions sur lequel elle a retrouvé Alex Proyas. Elle a été nommée deux fois au Prix de la meilleure direction artistique pour Matrix et pour la série télévisée The Starter Wife.
John Gilbert (II) est l’un des monteurs les plus réputés de Nouvelle-Zélande. Il a été nommé à l’Oscar et au BAFTA Award en 2002 pour le montage du film Le Seigneur des anneaux : la communauté de l'anneau.
C’est à Paul Pattison, couronné aux Oscars, que l’on doit les maquillages et les coiffures du film. On découvre Clive Owen avec un look particulier : il porte une authentique moustache très années 80.
Les tenues des personnages devaient correspondre à la période, mais elles n’ont cependant pas le "pur style années 80". Les personnages sont d’anciens soldats et même si les événements se déroulent au beau milieu des années 80, eux sont restés dans le style des années 1970.
Le fait que l’histoire se situe dans les années 80 a influencé le style visuel global du film et a nécessité des repérages minutieux. Pour recréer cette époque, le réalisateur a encore privilégié l’authenticité. Les mouvements de caméra sont au plus près des personnages, toujours en caméra portée, avec quelques zooms légers, en conservant tout de même une certaine spontanéité.
Retranscrire en détails un univers aussi secret, fermé et complexe que celui du SAS aurait été impossible sans un accès privilégié à certaines données. Les cinéastes ont en effet eu la chance d’être conseillés et guidés (pendant l'écriture du scénario et pendant le tournage) dans les méandres de cet univers. Clive Owen s'est beaucoup inspiré de ce qu'il a appris sur ce que signifie être membre du SAS.
Véritable légende du 7e art, Robert De Niro a beaucoup apporté au personnage de Hunter. Il était très intéressé par le personnage, et il a poussé les scénaristes à l’explorer en détails pour déterminer quel genre d’homme était Hunter et quel était son passé. Le jeu entre Robert De Niro et Jason Statham a connu une alchimie déterminante.
Tueur depuis de longues années, Hunter est l’ami de Danny et représente aussi pour lui une figure paternelle. Prisonnier à Oman, il a désespérément besoin de l’aide de Danny s’il veut rester en vie. Il a accepté une mission qu’il ne pourra jamais accomplir seul. La seule façon dont Hunter puisse espérer s’en tirer, c’est que Danny reprenne son contrat et finisse le job à sa place…
C’est la puissance du scénario et le thème de l'espionnage qui ont attiré Clive Owen, sans oublier les scènes de combat et de confrontation face à Jason Statham.
Spike (Clive Owen) est le soldat d’élite qui s’oppose à Danny. Il a fait partie du SAS. Profondément attaché à sa mission, Spike a tout fait pour protéger la vie et les intérêts des anciens membres du SAS. Mais les Feather Men ne veulent pas se salir les mains, et c’est Spike qui se charge du sale boulot. Au bord de la rupture et rongé par la colère, Spike est parfaitement conscient de la dure réalité des conséquences d'une telle ligne de conduite.
Le réalisateur confie à propos de Jason Statham : "J'ai toujours aimé la façon dont Jason joue le silence – j’avais déjà beaucoup aimé cela dans Le Transporteur", avant d'affirmer : "Je crois que seul Jason était capable d’apporter cela au rôle. C’était un rôle vraiment difficile et Jason s’en est sorti à merveille."
L’une des qualités les plus admirables du personnage de Danny, interprété par Jason Statham, est sa loyauté sans faille. Il est prêt à risquer tout ce qu’il possède, sa vie, ses chances d’un avenir meilleur, pour revenir en arrière et sauver sa seule famille. Il doit accomplir cette mission parce que pour lui, il n’y a tout simplement pas d’autre alternative. C'est aussi un personnage complexe puisqu’il commet des actes condamnables pour des raisons qui, elles, sont justes. Il est piégé entre deux mondes, et il ne peut s’épanouir dans aucun des deux.
Comme la production Omnilab Media, beaucoup des acteurs du film sont eux-mêmes australiens : on retrouve ainsi dans les rôles clés Dominic Purcell, Yvonne Strahovski, Ben Mendelsohn, Aden Young, et Firass Dirani.
Robert De Niro continue donc de jouer les seconds rôles marquants au cinéma, que ce soit dans le thriller avec Limitless, ou dans le film d'action avec Killer Elite.
Omnilab Media est la plus importante entreprise de médias privée d’Australie et de Nouvelle-Zélande. La production avait déjà connu une collaboration fructueuse avec les producteurs du film et Jason Statham, notamment avec Braquage à l'anglaise.
Gary McKendry et le scénariste Matt Sherring ont décidé de repenser le récit de Ralph Fiennes en commençant par la fin. Matt Sherring explique : "Dans son roman, Ranulph Fiennes ne dit pas ce qui arrive à Danny ou à Spike. Nous trouvions impensable de terminer le film sans rien préciser alors que l’on a suivi leur histoire pendant deux heures", avant d'ajouter : "C’est un livre long et foisonnant, dont la trame se déroule sur dix-sept ans, il a donc fallu que nous condensions beaucoup." Le nombre de personnages et de lieux a en effet été réduit afin de simplifier, tout en conservant "l’essence, l’intensité et le suspense."
Face à la difficulté de séparer les faits de la fiction, le scénariste australien Matt Sherring et le réalisateur Gary McKendry ont décidé de faire un film basé sur des faits avérés mais condensés pour la durée d’un film. D'ailleurs, Gary McKendry précise : "Nous ignorons si la totalité de ces événements se sont réellement produits ou non, mais cela donne une histoire qui ne ressemble à aucune autre."
A la fois film d’action et thriller, Killer Elite s’inspire de personnes réelles. C'est principalement ce qui intéressait le réalisateur Gary McKendry, tout comme les têtes d'affiche : "Je pense que c’est cet aspect qui a attiré des gens comme Robert De Niro, Clive Owen et Jason Statham", explique-t-il.
Une vingtaine de voitures ont été nécessaires à la réalisation du film, notamment la Buik, une BMW et une Toyota, toutes de 1982, ainsi que la Cadillac et la Austin Cambridge, qui provenaient d'un garage de Marrakech.
Killer Elite nous entraîne du Mexique à l’Australie, de Paris et Londres en passant par le Sultanat d’Oman et le pays de Galles.
Robert De Niro et Jason Statham ont joué leurs rôles dans les rues de la ville de Marrakech, même si les séquences tournées ici sont censées se passer au Mexique.