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Estonius
3 315 abonnés
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3,5
Publiée le 9 août 2016
C'est à la fois très intéressant (l'évocation des Werwolf n'es pas si courante et puis il y a ces images du procès de Nuremberg) et assez maladroit : l'évolution de l'attitude d'Helga n'est pas nette, et puis la grosse facilité de scénario :"Viens je t'emmène à Nuremberg…" fait un peu sourire malgré la gravité du propos. C'est plutôt bien réalisé et interprété, Susan Cummings se débrouille bien, on ne s'ennuie pas et le propos est remarquablement intelligent.
On sent tout de suite la maigreur du budget cependant au début le film se tient avec un sujet d'histoire oublié. Hélas le scénario n'a pas grande portée tout comme la réalisation de Fuller, en même temps l'important en 58 était de montrer l'amitié germano américaine.
Polar de facture classique exploitant la veine de l'espionnage est/ouest et de l'holocauste, mis à part la crétinerie des fonctionnaires plutôt bien vue et leur obsession pour la religion juive.
VERBOTEN! S’ouvre sur une assez longue séquence de traque d’un sniper allemand dans une ville en ruine, sur fond de la cinquième du grand Ludwig Van (comme on dit chez Kubrick). La densité et la précision de la mise en scène de Fuller font merveille. Hélas la suite est nettement plus inégale, la plupart des scènes de guerre étant des images d’archives, les intérieurs se résumant en gros à deux pièces (le bureau du commandant, la salle de séjour d’Helga) et le wagon des nazillons ce qui en fit long sur le budget serré de la production. Joseph Biroc arrive néanmoins à livrer une pellicule de bonne facture et le casting sauve en partie l’ensemble. James Best donne crédibilité et densité à cet ex soldat qui passe d’espoir en désillusion, Susan Cummings se sort plutôt bien d’un rôle insuffisamment écrit, dont l’évolution semble parfois de convenance, Tom Pittman est parfait dans le rôle du chef des Verwolf comme Paul Dubov dans l’officier monolithique, sur que son bon droit triomphera naturellement. Le reste du casting est assez inégal, avec, par exemple, le Bürgermeister frôlant la caricature (bien involontaire). Le scénario souffre de quelques raccourcis parachutés comme la décision d’emmener « le petit » au procès de Nuremberg dont les images d’archives restent toujours aussi effroyables. S’en suit une fin rythmée et violente, qui sans atteindre le niveau du premier quart d’heure, sauve quelque peu cet ensemble hétéroclite.
Fuller, comme souvent (Naked kiss), livre une scène d'ouverture d'anthologie : les combats, dans une ville une ruine, sont rythmés par la Vème de Beethoven. La suite est plus aléatoire mêlant le très bon au franchement moyen, avec cette histoire de membres des jeunesses hitlériennes qui luttent pour bouter l'armée d'occupation américaine hors d'Allemagne et, accessoirement, renouer avec le régime nazi. Ca ne tient pas toujours la route à cause de grandes faiblesses dans l'écriture et quelques raccourcis hasardeux quant à l'attitude de la population allemande dans l'immédiat après-guerre. Sur le plan technique, le film laisse parfois à désirer et l'insertion d'archives (dont une du procès de Nuremberg) ajoute au caractère chaotique du film. Mais, bon, c'est du Fuller pur jus, viscéral, primitif, choquant. Donc à voir, même si ce n'est pas son meilleur, par tous les amateurs du cinéaste.
Fuller, comme souvent (Naked kiss), livre une scène d'ouverture d'anthologie : les combats, dans une ville une ruine, sont rythmés par la Vème de Beethoven. La suite est plus aléatoire mêlant le très bon au franchement moyen, avec cette histoire de membres des jeunesses hitlériennes qui luttent pour bouter l'armée d'occupation américaine hors d'Allemagne et, accessoirement, renouer avec le régime nazi. Ca ne tient pas toujours la route à cause de grandes faiblesses dans l'écriture et quelques raccourcis hasardeux quant à l'attitude de la population allemande dans l'immédiat après-guerre. Sur le plan technique, le film laisse parfois à désirer et l'insertion d'archives (dont une du procès de Nuremberg) ajoute au caractère chaotique du film. Mais, bon, c'est du Fuller pur jus, viscéral, primitif, choquant. Donc à voir, même si ce n'est pas son meilleur, par tous les amateurs du cinéaste.
A voir surtout pour le premier quart d'heure et la fin du film où Samuel Fuller fait encore feu de tout bois en brillant par la qualité de sa mise en scène dès qu'il s'agit de combat. Pour le reste, on regrettera les errements du scénario qui hésite à situer le sujet, matérialisé dans le personnage de l'épouse nazie qui ne sait où prendre sa place tout au long du film. Une œuvre méconnue... et mineure dans la filmographie du grand Samuel Fuller. On est bien loin ici des "maraudeurs" ou de l'exceptionnel "40 tueurs"...
Samuel Fuller réalise ici un captivant film de guerre avec très peu de moyens; il utilise d'ailleurs beaucoup d'images d'archives. Le principal intérêt du film est qu'il nous parle d'un détail de l'Histoire peu connu, les Werwolf. La maestria de Fuller et l'efficacité de sa mise en scène font le reste... A voir.
Le point fort de cette série B réalisée par Samuel Fuller, c'est sans conteste son scénario qui a le grand mérite de mettre en exergue une période peu connue de l'Histoire et l'histoire fictive est assez intéressante surtout que Tom Pittman est très convaincant dans le rôle d'un farouche nazi. Autrement, la pauvreté des moyens est très visible comme on peut le voir par l'incertion très voyante d'images d'archirve, ces dernières n'étant pas en plus nécessaire au récit, quoique la très grande force des images que l'on voit lors de la scène du Procès de Nuremberg le fait oublier un instant. Une autre reproche qu'on peut formuler à Samuel Fuller à propos d'une chose qui m'agace très fortement, c'est que quand deux allemands parlent entre-eux ils utilisent très rarement la langue de Shakespeare. Mais de tout ceci reste tout de même un récit suffisamment inhabituel pour intéresser au film du début jusqu'à la fin.