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Charlotte28
127 abonnés
2 027 critiques
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4,5
Publiée le 23 juillet 2024
Sobrement efficace la mise en scène sert pleinement son propos par sa délicate épure, son refus d'effets de styles, sa louable discrétion. Ainsi, l'attention se porte sur le portrait complexe d'une famille en proie au deuil, à l'incompréhension mutuelle et au manque de communication à travers la quête de sens du fils rescapé (intense Timothy Hutton) dont la difficile relation avec sa mère s'oppose au profond attachement qui le lie à son père (bouleversant Donald Sutherland). Maitrisant parfaitement sa construction, laissant se dessiner pas à pas les ressorts psychologiques des personnages (jusque dans les seconds rôles), les raisons de leurs réactions, les douleurs passées, la narration présente la même fluidité que les dialogues (saisissantes discussions avec le sagace psy - impeccable Judd Hirsch) puisque même les non-dits parlent (vrai). Ancré dans une certaine Amérique (que quelques plans lors d'une soirée entre amis définissent parfaitement), ce drame s'en affranchit par sa justesse d'analyse, son refus de tout pathos et sa capacité à traiter équitablement les différents liens entre les protagonistes. Sincère, intelligent, émouvant.
R. Redford signe un drame poignant, la chronique d'une famille qui implose face à un deuil impossible. Entre psychanalyse, culpabilité, déni et sentiments qui se délient, le personnage d'adolescent en mal être est incroyablement habité par T. Hutton. Une étude de caractères triste, oréolée de nombreux prix.
C'est dans sa deuxième partie, quand la façade de la bonne famille bourgeoise se lézarde vraiment, que le film trouve son rythme et son intérêt. De facture très classique, il offre néanmoins un espace sur-mesure au talent de Timothy Hutton (justement récompensé pour sa performance). En revanche, j'ai bien du mal à comprendre que ce film ait pu gagner autant d'Oscars et surtout les principaux, quand on songe que la concurrence s'appelait Elephant Man ou Raging Bull. Un mystère parmi d'autres sans doute, à moins que l'aura de Redford n'ait joué au-delà du raisonnable. Reconnaissons toutefois que pour un premier passage derrière la caméra, il a su susciter l'intérêt et éviter l'ennui, ce qui est déjà beaucoup.
Robert Redford réussissait un grand coup avec sa première réalisation qui allait emporter l'oscar du meilleur film et du meilleur réalisateur en 1981. Il oscultait une famille américaine aisée et semblant maître des situations mais sous laquelle le feu couve.une famille puritaine, loin des idéaux des seventies comme on en trouvait régulièrement à l'époque. Le feu est incarné par Timotty Hutton tout jeune ado, qui ne se remet pas de la mort de l'aîné et plonge dans, la dépression. Le film a une tonalité très émouvante, notamment les scènes avec le psy, incarné par un Judd Hirsch don't on peut se demander pourquoi il n'a pas été plus utilisé au cinéma. Un regret quand même concernant la mère, que le néo réalisateur aurait pu et du rendre plus nuancée
Une véritable satire de la société occidentale à travers la représentation d'une mère WASP spoiler: incapable d'aimer . Un pamphlet d'une profondeur et d'une sensibilité psychologique inouïe contre le culte du paraître et de la réussite sociale.
Le film s'ouvre sur le Canon de Pachelbel composé vers 1680 (n'est-ce pas là la plus grande oeuvre de musique classique ?). Il s'agit d'une oeuvre qui n'avait jamais été publiée avant 1919, et qui n'avait jamais véritablement été joué avant la version de Jean-François Paillard de 1968 (version que l'on entend dans le film). Or, cette version était quasiment inconnue du grand public avant la sortie d'Ordinary People. On peut donc dire que le Canon de Pachelbel est intrinsèquement lié à ce film.
De la scène d'introduction face au lac Michigan (annonçant l'isotopie de l'eau au coeur de l'oeuvre), jusqu'à la scène de fin entre un Donald Sutherland défenseur et un Timothy Hutton d'une grande sensibilité, le film est un véritable poème cinématographique à la profondeur psychologique, musicale et symbolique sans pareil. Enfin, qu'il s'agisse de la mère ultra-directrice, de l'amie Karen, ou du psychiatre Dr. Berger, chaque acteur est époustouflant de profondeur et joue son rôle à merveille.
Voici une citation qui m'évoque l'un des aspects de film : "Le temps permet à la mémoire de voir le jour, mais paradoxalement il la détruit".
Avec son premier long-métrage en tant que réalisateur, Robert Redford remporte l’Oscar du meilleur film en 1981. Il s’agit d’un drame psychologique rondement bien mené. En effet, le cinéaste distille progressivement les pièces du puzzle permettant de comprendre le drame qui se noue au sein de cette famille américaine de classe moyenne. Partant du fils (Timothy Hutton, lui-même oscarisé en tant que meilleur acteur dans un second rôle), on remonte peu à peu les pistes qui conduisent au père (Donald Sutherland) et surtout à la mère (Mary Tyler Moore). Bref, même si l’ensemble souffre d’un faux rythme, le scénario particulièrement bien construit permet de rester captivé jusqu’au final émouvant.
4 693 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 22 avril 2021
L'Oscar du meilleur scénario pour Des gens comme les autres est le plus difficile à croire. Tous les clichés sont la pourquoi tout doit-il toujours être à propos de toi. Je ne sais pas si je t'aime encore est répété tellement de fois que ca en devient tout simplement écœurant. Toute l'émotion est si prévisible et sur jouée par tous les acteurs. Il y a même une scène où le jeune fils se met en colère et fuit tout le monde jusqu'à son psychiatre (on dirait du Woody Allen). Je regrette d'avoir passé deux heures à le regarder tout ce film et je n'ai cessé de penser des Oscars pour ca ce n'est pas possible. Cela peut paraître stupide mais j'aurais beaucoup plus apprécié que ce soit un film ordinaire comme les autres qui n'ait pas gagné de si grandes récompenses alors la il aurait été intéressant pour moi...
Certes le jeu des acteurs/actrices est convaincant, mais en ce qui me concerne je trouve le scénario plat et fade, c'est d'un ennui, soporifique de bout en bout et la réalisation est trop classique... Un film daté et loin d'être incontournable, un perte de temps selon moi.
Je ne l'avais jamais vu. Ça a sans doute mal vieilli. Mais c'est assez intéressant. En 1981, le film a raflé les Oscar du meilleur film (devant Elephant Man, Tess et Raging bull), réalisateur (Robert Redford, son premier film), scénario et acteur dans un second rôle pour Timothy Hutton. Tout de même assez surprenant. Pas un chef d’œuvre, mais un joli film sur le deuil et la culpabilité.
Histoire intéressante, mais qui se perd un peu dans la narration. Les dialogues sont un peu mal faits mais la sincérité des personnages et des acteurs sont présents et rendent le récit plus riche.
Première réalisation de Robert Redford, Des gens comme les autres une petite surprise dans le domaine du film sur le deuil et la famille américaine. Centré sur une famille riche américaine comme beaucoup de long-métrages, cette histoire va explorer le thème du deuil avec plus ou moins de succès. Alvin Sargent va réussir à saisir avec talent les différentes étapes du deuil, les différentes façons dont les personnes font face surtout. C'est surement là que se situe l'aspect le plus intéressant de ce scénario, personne ne réagit de la même façon et c'est très bien mis en avant par Sargent ici. Malgré une première partie qui peine à lancer le film nous laissant notamment dans le flou sur de nombreux détails, une fois que l'histoire est lancée on est suspendu aux personnages, à leurs vies. Très justement oscarisé pour ce rôle, Timothy Hutton est surement l'acteur le plus impressionnant dans cet exercice. Injustement relégué au rang de second rôle par l'académie, il ne fait pas de doute qu'il constitue le point central de cette histoire. Sachant nous faire ressentir de nombreuses émotions sans jamais virer dans un pathos légendaire, Hutton réussit à saisir toute la complexité de son personnage pour la faire ressortir à l'écran. Judd Hirsch et Mary Tyler Moore sont également très bons dans cet exercice. Les deux savent nous inspirer bien des sentiments contradictoires en phase avec le déroulé de l'histoire. On peut s'avérer plus critique sur la performance de Donald Sutherland parfois un peu téléphonée ou qui n'est pas traitée avec toute la simplicité qu'elle mériterait. En effet, dans cette histoire c'est avant tout la simplicité qui domine. La simplicité de l'histoire, de la façon dont elle racontée, de la vie des personnages,... rien n'est traité de manière alambiquée qui empêcherait de vivre au plus près cette histoire. Redford maîtrise globalement son film malgré quelques moments hasardeux en réalisation, l'acteur s'attaquant pour la première fois à la réalisation se découvre en même temps que ses personnages et son film. N'usant jamais de grands stratagèmes, les musiques qui vont accompagner le long-métrage se limitent souvent à quelques notes de pianos. Cependant, ces quelques notes sont là aussi pour faire ressortir toute la solitude des personnages perdus dans leurs idées. En fin de compte, sans être un grand film, Des gens comme les autres réussit son pari de parler du deuil et de la famille sans jamais tomber dans les clichés du genre.
Film qui démarre plutôt bien car il intrigue mais très vite le scénario s'essouffle, les personnages et les dialogues sont un peu trop froids et ne parviennent pas à émouvoir et on se lasse finalement de la situation et des séances d'analyse et on décroche pour de bon. Dommage car le thème était bouleversant mais le rendu n'est pas à la hauteur des espérances.
Première réalisation de Robert Redford, Des gens comme les autres prend la forme d’une dissection d’une famille américaine bourgeoise bien sous tous rapports, mais qui essaie surtout de sauver les apparences après deux drames l’ayant touchée de plein fouet. Si le film n’évite pas certaines maladresses, il contient aussi de nombreuses séquences bouleversantes, portées notamment par le jeune acteur Timothy Hutton, absolument remarquable. Le récit perd quelque peu en force et en complexité spoiler: lorsqu’il finit par faire porter toute la culpabilité sur les épaules de la mère de famille . Dommage.
Voilà le type de films multi oscarisé (meilleur film / scénario / réalisateur / 2nd rôle masculin) passé sous les radars pour le public français. Aussi étrange que ce premier film, académique sans nul doute, est un coup de maitre de Redford pour son premier derrière la caméra. Même injustice que pour l’excellent « Du silence et des ombres » de Mulligan. Et dire que les concurrents de ce film étaient ni plus ni moins que « Raging bull », « Elephant man », « Tess », … Chronique familiale de gens ordinaires (référence au titre original) de la WASP society bourgeoise, les non-dits entre les 3 membres d’une même famille devant surmonter le deuil de l’un des leurs sont au cœur du processus narratif. C’est un véritable film malaise dans lequel chacun à sa douleur, ses secrets ; et Redford et ses comédiens parviennent à tout nous faire ressentir avec une grande finesse et sensibilité. Aucun pathos ou mélo, mais nous sommes tout de même bouleversés tant la pudeur et la retenue est au centre de cette famille. Jusqu’au moment où grâce à la psychothérapie, car ce film est aussi un éloge à la psychothérapie, les langues se délient, le vernis craque, la famille se déchire et les mots/maux sont posés pour un nouveau départ familial nécessaire. Ces séances de psy sont parmi les bons moments du film ; et pour cela l’approche élégiaque de la discipline passe bien. Par contre, les flashs backs font surranées et pas très crédibles. Très bon film à voir de préférence en VO, le doublage en français n’est pas une réussite. tout-un-cinema.blogspot.com