Même si La Pivellina reste une fiction, les acteurs du film ont un vécu très proche du scénario. Patrizia Gerardi et Walter Saabel (Patty et Walter dans le film) sont en réalité des gens du spectacle vivant dans ue caravane. Tizza Covi et Rainer Frimmel les connaissaient depuis longtemps. Ce choix contribue à rendre le film d'autant plus proche de la réalité. Les réalisateurs ont, par ailleurs, un faible particulier pour Patty pour ses ressemblances avec l'actrice Anna Magnani, à laquelle ils sont très attachés.
Pendant le tournage, les acteurs ne recevaient que quelques indications sur le contenu des conversations qu'il devaient jouer. Libre à eux, ensuite, de créer les dialogues. Prévenus seulement une heure avant chaque tournage, ils étaient donc plus proches de l'improvisation que de la récitation. Les seules contraintes étaient le début et la fin du film ; pour le reste, tout dépendait des choix des acteurs et de l'humeur de la petite Asia Crippa âgée de moins de 2 ans au moment du tournage.
Pas facile de tourner dans une caravane, d'où le choix d'un tournage en super-16mm avec caméra sur l'épaule. Encore un moyen pour Tizza Covi et Rainer Frimmel de renforcer l'effet documentaire. Ce n'est pas un hasard non plus si aucune lumière artificielle n'a été utilisée durant le tournage.
Nous avions plus de métrage que pour nos films précédents, environ 20 heures en tout, ce qui reste relativement peu pour un film de fiction. Pendant le montage, dont j'ai la charge, on a du écarter beaucoup de moments magnifiques et très réussis parce qu'ils s'éloignaient trop de la trame de l'histoire.