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Bertie Quincampoix
103 abonnés
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3,5
Publiée le 25 juillet 2016
À travers la descente aux enfers d'un couple adolescent Aborigènes d'Australie, ce film nous plonge dans la détresse d'un peuple tout entier, et expose la grande violence d'une communauté, tant intérieure que de la société australienne occidentalisée. Âpre, dur et désespéré.
Avec Samson & Delilah, Warwick Thornton évoque le sujet délicat de la place des aborigènes dans la société australienne. Pour ce faire, le réalisateur, lui même aborigène, divise son récit en deux partie (putain, on dirait une l'intro d'une dissertation de philo).
La première se concentre sur la vie dans une communauté aborigène. Une sorte de bidonville au milieu du désert. Les jours se suivent et se ressemblent. Samson glande sur un fauteuil roulant en sniffant de l’essence, Delilah peint avec sa grand-mère et un mystérieux groupe de musique joue inlassablement le même rythme ska. Toute la journée.
Le jour où ils décident de s'enfuir, plus ou moins chassé du village, Samson et Delilah qui jusqu'ici vivait relativement déconnecté du mode de vie australien, vont découvrir la dureté de leur situation en ville. Résolu à vivre sous un pont en compagnie d'un bienveillant clodo, les deux aborigènes vont peu à peu sombrer dans le désespoir. Très vite, leurs journée se résume à errer dans le ville, voler dans les supermarché et sniffer de l’essence. Le tout dans l'indifférence générale.
Dans la forme, Samson & Delilah est un film assez déroutant. Le film est pratiquement muet. Il comporte au mieux une vingtaine de lignes de dialogues. Mais ce silence se fait au profit des magnifiques plans fixes contemplatif, cadrés au millimètre. Certains trouveront ça chiant... Pour ma part, j'ai trouvé ça beau.
Pour reprendre les bons mots de l'inimitable Daniel Toscan S'est planté, si certains vont juger ce film tout à fait bouleversifiant, je dois admettre que pour ma part, je l'ai trouvé totalement emmerdifiant. Le parti pris de montrer 2 personnages principaux complètement mutiques devient assez vite pesant, avec le sentiment que pour combler le temps nécessaire à un long-métrage, le réalisateur n'hésite pas à aligner des scènes redondantes. Et même si l'on finit par s'attacher à nos amoureux en herbe (encore très verte, l'herbe !), le temps parait tout de même bien long. Caméra d'Or étonnante, perso je suis très déçue par ce film dont j'attendais bien mieux.
Ce film n'a qu'un très lointain rapport avec l'histoire biblique de Samson et Dalila. Par deux fois, des chevelures sont coupées, certes, mais c'est en signe de deuil. En conséquence d'un drame, et non à l'origine. Tout commence pourtant sur un ton assez humoristique. Avec une grande économie de moyens, notamment de dialogues, le réalisateur s'amuse à mettre en scène un petit jeu de séduction/répulsion entre ses deux protagonistes ados. Un soupçon de légèreté et de piquant dans un quotidien de misère et d'ennui. Thornton impose une certaine idée du temps, basée sur la répétition, et de l'espace, infiniment vide et sec. Bref un cadre de non-vie. La suite est plus mélodramatique. Errance, déchéance, mauvais coups du sort... La relation muette qui se noue entre Samson et Delilah est insolite et attachante. Amour et lien de survie. Le constat social, lui, est cinglant. Les mésaventures des personnages principaux illustrent l'impossibilité pour la population aborigène de trouver une place digne dans la société australienne. Intéressant sur le fond, le film l'est aussi sur la forme : images superbes, remarquable travail du son, plein de bonnes idées de réalisation (notamment pour exprimer les états seconds de Samson sous l'emprise de la drogue). Petit bémol, le dernier quart d'heure paraît superflu. L'histoire aurait pu se conclure joliment avec la scène du retour en voiture. Quoi qu'il en soit, c'est une première oeuvre très prometteuse.
Un film sur les Aborigènes d’Australie et leur condition misérable, tourné par un Aborigène… L’interprétation est confiée à des amateurs, la caméra suit les pérégrinations des deux héros à la manière caméra vérité. À la fin de la projection, il m’est resté un sentiment de malaise devant ce qu’il m’est difficile de ne pas appeler une exhibition. Un peu plus de dignité et de respect (en daignant nous expliquer par exemple tout ce qui dans le film se réfère à la culture aborigène et qui reste totalement obscur si l’on n’en sait rien par ailleurs) et un peu moins de recherche de l’effet facile propre à émouvoir le bon public d’intellos qui se presse devant ce « chef-d’œuvre de puissance » (je dirais plutôt de roublardise) m’aurait je pense touché davantage. Warwick Thornton a manifestement cherché à fabriquer une machine à récompenses et il y est parvenu… mais est-ce le meilleur moyen de servir la cause d’un peuple au bord du génocide ?
Si le rythme du film ou la quasi absence de dialogues ne m'a pas posé problème, j'ai eu plusieurs fois l'impression de ne pas comprendre les attitudes des personnages. Manque de repères culturels? Je suis donc sorti de ce film assez perplexe, mais alors que j'écris cette critique deux semaines après l'avoir vu, je m'aperçois que j'ai encore presque toutes les scènes en mémoire, preuve d'un film plus marquant qu'il n'y parait. Etonnante expérience.
Film pas facile d'accès. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, j'avais lu le moins d'informations possible sur le film. Mais le fait qu'il s'agisse d'un film qui parle de la communauté aborigène m'a incité à aller le voir les yeux fermés. Le film est très dur psychologiquement. La violence est constamment sous jacente et éclate parfois lors de plans séquences terrifiants. Le film m'a remué les tripes. Je le trouve déjà très réussi plastiquement: textures, cadrages, paysages, photographie. tout est très soigné. Et puis cette histoire est poignante, très triste même si le dénouement rajoute une touche d'espoir. Le travail sur le son est aussi très intéréssant. Un film utile.
C'est dommage, parce que le thème et l'histoire étaient supers! Mais voilà, ce film est tellement lent et ennuyeux, mis à part une scène ou deux.... Bref, très décue par ce film qui avait du potentiel, mais que le réalisateur n'a pas exploité et a tourné en 2 heures d'ennui profond...
film lent dur long...ok c'est nécessaire pour l'histoire, mais là il faut s'accrocher... On m'avait dit que c'était un film optimiste, sur comment vont s'en sortir ces 2 jeunes aborigènes, mais la piscine est profonde, profonde, profonde.... Sinon, paysages magnifiques !
J'avoue m'être un peu ennuyé la première demi-heure, malgré des images très belles. Et puis... bascule totale dans l'ambiance. Depuis quatre jours, certaines images reviennent par moments dans ma tête... Un grand grand film qui échappe pourtant aux règles classiques de construction (une intrigue en deux volets quasi similaires, avec une scène d'exposition qui perdure tout au long du film...)
Si la Caméra d'Or 2008 du Festival de Cannes était amplement méritée (Hunger de Steve McQueen), celle de 2009 est quant à elle non justifiée et surprenante. Warwick Thornton suit le destin de deux aborigènes dans un hameau paumé et où la pauvreté atteint un seuil critique. Si l'idée de départ et les différents thèmes sont intéressants (difficultés d'intégration et pauvreté), hélas, le film se focalise aussi sur l'ennui vécu et subit par les deux acteurs principaux (ainsi que les autres habitants). Le problème, c'est qu'un film se focalisant sur l'ennui en devient lui même ennuyeux. 110 minutes d'errance avec quasiment aucun dialogue, comment ne pas sombrer nous aussi dans une certaine lassitude envers ce film ? Injustement primé à Cannes, Samson & Delilah (2009) risque bien de ne pas convaincre l'ensemble des spectateurs.
Voilà le drame de deux jeunes aborigènes, misérables, qui s'aiment d'amour vrai. Leurs lentes tribulations sont rendues bouleversantes par la vérité ethnique, le jeu "plus vrai que nature" des comédiens non professionnels, le style épuré de la mise en scène. Avec Warwick Thornton, justement récompensé à Cannes par une caméra d'or, nous descendons des marches royales de l'abstraction pour entrer dans la vie.
Je crois que je m'étais rarement autant ennuyée pendant un film.... Qu'on en fasse un documentaire sur Arte, OK. On regarde ou pas. Mais là !!!!!! J'y suis allée en écoutant la critique dithyrambique sur Europe 1. Au bout de 10 minutes, je me demandais ce que je faisais là, en me disant (sans trop y croire) que l'action ou le semblant d'action allait peut-être commencer. Mais, que nenni. Rien du tout, mais alors rien..... Fuyez et ne croyez pas aux sirènes style "caméra d'or" ou que sais-je que de pseudo intellos donnent à un film long, ennuyeux, muet et sans aucun intérêt......
Passez votre chemin. Il n'y a vraiment rien à voir. Désolée d'avoir gâché mon après-midi......
bonne surprise, ce film se rapproche tellement de la vie de ces jeunes et ses misères qu'on assiste vraiment avec eux à ses aventures banales mais très intenses. Ecouter la musique d'Ana Gabriel dans un film australien a été une très grande surprise.