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L'homme le plus classe du monde
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4,0
Publiée le 26 janvier 2014
Avec Samson & Delilah, Warwick Thornton évoque le sujet délicat de la place des aborigènes dans la société australienne. Pour ce faire, le réalisateur, lui même aborigène, divise son récit en deux partie (putain, on dirait une l'intro d'une dissertation de philo).
La première se concentre sur la vie dans une communauté aborigène. Une sorte de bidonville au milieu du désert. Les jours se suivent et se ressemblent. Samson glande sur un fauteuil roulant en sniffant de l’essence, Delilah peint avec sa grand-mère et un mystérieux groupe de musique joue inlassablement le même rythme ska. Toute la journée.
Le jour où ils décident de s'enfuir, plus ou moins chassé du village, Samson et Delilah qui jusqu'ici vivait relativement déconnecté du mode de vie australien, vont découvrir la dureté de leur situation en ville. Résolu à vivre sous un pont en compagnie d'un bienveillant clodo, les deux aborigènes vont peu à peu sombrer dans le désespoir. Très vite, leurs journée se résume à errer dans le ville, voler dans les supermarché et sniffer de l’essence. Le tout dans l'indifférence générale.
Dans la forme, Samson & Delilah est un film assez déroutant. Le film est pratiquement muet. Il comporte au mieux une vingtaine de lignes de dialogues. Mais ce silence se fait au profit des magnifiques plans fixes contemplatif, cadrés au millimètre. Certains trouveront ça chiant... Pour ma part, j'ai trouvé ça beau.
Un film sur les Aborigènes d’Australie et leur condition misérable, tourné par un Aborigène… L’interprétation est confiée à des amateurs, la caméra suit les pérégrinations des deux héros à la manière caméra vérité. À la fin de la projection, il m’est resté un sentiment de malaise devant ce qu’il m’est difficile de ne pas appeler une exhibition. Un peu plus de dignité et de respect (en daignant nous expliquer par exemple tout ce qui dans le film se réfère à la culture aborigène et qui reste totalement obscur si l’on n’en sait rien par ailleurs) et un peu moins de recherche de l’effet facile propre à émouvoir le bon public d’intellos qui se presse devant ce « chef-d’œuvre de puissance » (je dirais plutôt de roublardise) m’aurait je pense touché davantage. Warwick Thornton a manifestement cherché à fabriquer une machine à récompenses et il y est parvenu… mais est-ce le meilleur moyen de servir la cause d’un peuple au bord du génocide ?
Pour reprendre les bons mots de l'inimitable Daniel Toscan S'est planté, si certains vont juger ce film tout à fait bouleversifiant, je dois admettre que pour ma part, je l'ai trouvé totalement emmerdifiant. Le parti pris de montrer 2 personnages principaux complètement mutiques devient assez vite pesant, avec le sentiment que pour combler le temps nécessaire à un long-métrage, le réalisateur n'hésite pas à aligner des scènes redondantes. Et même si l'on finit par s'attacher à nos amoureux en herbe (encore très verte, l'herbe !), le temps parait tout de même bien long. Caméra d'Or étonnante, perso je suis très déçue par ce film dont j'attendais bien mieux.
Le festival de Cannes étant ce qu'il est devenu, il faut bien reconnaitre que la plupart des films récompensés par la "caméra d'or" laissent le spectateur parfaitement indifférent. Ce n'est hélas pas le cas de ce "Samson et Delilah". En ce qui me concerne, après avoir subi ce pensum long d'une ou deux éternités, je n'avais qu'une envie : massacrer à la tronçonneuse réalisateur et jury réunis. Bon, je suis hélas non-violent d'autant plus que le réalisateur me parait très baraqué... Mais si tout ce beau monde pouvait attraper la grippe porcine ce ne serait que justice. Comment peut-on parler des aborigènes australiens comme le fait ce triste individu, ravalant des hommes à un statut proto humain dépourvu de toute dignité élémentaire ? Comment ose-t-il nous inonder de ses clichés racistes qui auraient horrifié Hergé à la grande époque de "Tintin au Congo" ? Sachez bien, bonnes gens, que les abos ne sont que de grands enfants faits pour pourrir dans le bush en mangeant du kangourou et en peignant des toiles dépourvues de signification. C'est là qu'ils attendront en solitaires le retour de papa. Ce film, d'un misérabilisme imbécile, n'est en réalité qu'une horreur destinée à attirer les subventions et les prix dans les festivals en jouant sur la culpabilité abjecte de ces bourgeois ignobles qui pullulent dans les comités culturels bien pensants. A quand un véritable film aborigène ? Un film parlant de la dignité malgré le racisme et le colonialisme ? Un doigt d'honneur à ces bigots du culte de la mort qui adorent se flageller en public avant de rentrer dans leurs appartements du 7ème arrondissement l'appétit d'autant plus aiguisé qu'ils ont évacué leurs grosses larmes de crocodiles ?
Après Kinatay, encore une aberration primée à Cannes cette année (Caméra d'or). Soit disant LE film sur les aborigènes fait par un aborigène. Autant faire un bon documentaire. Ce que le film a l'air d'être d'ailleurs. Le film est muet ou presque, d'une lenteur sans nom, creux, vide. Le sommeil a presque eu raison de moi à plusieurs reprises. Entre la plupart des spectateurs et la quasi totalité des critiques qui se pâment devant ça, des fois on se demande... Moi je me suis juste bien fait chier...
Le seul interet du film est son coté documentaire exotique sur les aborigenes. Dans le genre, à mon avis, on a vu mieux... Pour le reste, son très travaillé, mais on reste perplexe sur la volonté évidente de fuir les dialogues ou cette énième tentative de filmer l'ennui, à peine relevée par la musique.
4 ans après l'abominable et tout aussi exotique La Terre Abandonnée, la Caméra d'Or de Cannes retombe dans des travers bobos voulant se donner une bonne âme.
Si la Caméra d'Or 2008 du Festival de Cannes était amplement méritée (Hunger de Steve McQueen), celle de 2009 est quant à elle non justifiée et surprenante. Warwick Thornton suit le destin de deux aborigènes dans un hameau paumé et où la pauvreté atteint un seuil critique. Si l'idée de départ et les différents thèmes sont intéressants (difficultés d'intégration et pauvreté), hélas, le film se focalise aussi sur l'ennui vécu et subit par les deux acteurs principaux (ainsi que les autres habitants). Le problème, c'est qu'un film se focalisant sur l'ennui en devient lui même ennuyeux. 110 minutes d'errance avec quasiment aucun dialogue, comment ne pas sombrer nous aussi dans une certaine lassitude envers ce film ? Injustement primé à Cannes, Samson & Delilah (2009) risque bien de ne pas convaincre l'ensemble des spectateurs.
Présenté à Cannes 2009 dans le cadre de la Sélection "Un Certain regard", le premier film de l'australien Warwick Thornton a rencontré un franc succès auprès des cinéphiles et il est, en plus, reparti avec la Caméra d'Or. Ce film sur les aborigènes réalisé par un aborigène, tourné à proximité de Alice Springs et qui tient à la fois du documentaire et de la fiction, est particulièrement réussi et très attachant. On y trouve très peu de dialogues mais, par contre, on y entend de la très belle musique. Il faut espérer que ce film rare trouvera son public !
Nul doute que ce premier film sincère et respectable propose une réflexion louable sur l’art aborigène et son exploitation lucrative par des galeristes bobos. On admettra aussi que Warwick Thornton sait filmer l’ennui, le vide de l’existence, et l’incommunicabilité, ignorant le hors champ. Mais suite à maints films sur l’adolescence flouée, qu’apporte de plus cette œuvre consensuelle, révélatrice d’un certain « cinéma de festival » ? On eut aimé voir primer un premier long métrage plus personnel et défiant les canons de l’esthétiquement et politiquement correct.
De la poussière sur le métal. Il se remue. Se lève, première bouffée d'essence. L'air est chaud. Sec. Planète aride malmenée par le sable. Il a faim. Il se contentera de rien. L'orchestre joue. Une guitare sur le sol. Il s'en approche. On l'interdit. Qu'importe, il ira chahuter son aimée. Elle qui éveille la mère de sa mère à coup de pilule. Avant de peindre, encore et toujours. Des motifs disparus. Possiblement les vendre. Plutôt les remballer et les retoucher. A sa vue, il lui jettera un caillou. Pas de mots, pas d'étreintes, pas d'envie. Seulement ces vapeurs d'essence qui emportent. L'enfonce peu à peu. Lui. Ses caprices infantiles terminés, il s'en retourne sous la couverture. L'orchestre vaincra son sommeil. Alors il plongera vers sa bouteille en plastique à demi déchirée. Ses yeux s'éteindront. Sa volonté aussi. Et elle le regardera. Dans ce vaste silence qui étreint leur contrée. Chaque jour, chaque nuit. Le lendemain, sera similaire à l'hier. Et à avant hier, et à tous les autres jours. Jusqu'à ce que ...
Une œuvre intense, qui dit beaucoup de chose sans passer par le moindre mot. Une caméra d’or méritée, non pas, pour les magnifiques paysages australiens, mais pour l’immersion naturelle dans ces décors sans fin. A travers ces terres sèches, on suit deux aborigènes, qui vivent au jour le jour comme la plupart des habitants de la région. Une intrigue donc, mal partie pour être attrayante. Et c’est là qu’entre en jeu la force des images, étant donné qu’il y a très peu de dialogues, on ne peut qu’observer ces visages si expressifs. On voit dans ces yeux, une histoire, un passé, des combats et des émotions. Loin d’être un Romeo et Juliette, « Samson et Delilah » nous montre ce qu’est l’amour quand il n’y a que ça… et du sable. Le jeu d’acteur est étonnant, et la mise en scène juste magnifique. Une œuvre simple, puissante, belle, et touchante. Que demander de plus ?..
Je crois que je m'étais rarement autant ennuyée pendant un film.... Qu'on en fasse un documentaire sur Arte, OK. On regarde ou pas. Mais là !!!!!! J'y suis allée en écoutant la critique dithyrambique sur Europe 1. Au bout de 10 minutes, je me demandais ce que je faisais là, en me disant (sans trop y croire) que l'action ou le semblant d'action allait peut-être commencer. Mais, que nenni. Rien du tout, mais alors rien..... Fuyez et ne croyez pas aux sirènes style "caméra d'or" ou que sais-je que de pseudo intellos donnent à un film long, ennuyeux, muet et sans aucun intérêt......
Passez votre chemin. Il n'y a vraiment rien à voir. Désolée d'avoir gâché mon après-midi......
Déjà dans ses courts-métrages, l’aborigène Warwick Thornton s’intéressait au sort réservé à son peuple, et son premier long-métrage continue dans cette veine en dépeignant une sympathique histoire d'amour dont le peu de dialogue réussit à mettre en avant la qualité de la musique et des splendides décors exotiques. Le principal intérêt de Samson & Delilah n’est cependant ni formel ni passionnel mais sociologique, puisque la façon dont est dépeinte la situation des natifs qui, dès lors qu’ils quittent les terres arides dans lesquels ils sont parqués, se retrouvent violemment marginalisés dans les rues hostiles des villes dites "civilisées". L’idéologie postcoloniale qui continue à diriger l’Australie apparait donc comme exécrable. Le jeu parfaitement convaincant des deux acteurs non-professionnel (et en particulier Rowan McNamara qui rend délicat l’état de dépendance de son personnage) parvient à nous faire partager leur amour et leurs peines et à nous faire oublier le minimalisme de ce scénario linéaire.
À travers la descente aux enfers d'un couple adolescent Aborigènes d'Australie, ce film nous plonge dans la détresse d'un peuple tout entier, et expose la grande violence d'une communauté, tant intérieure que de la société australienne occidentalisée. Âpre, dur et désespéré.
Voilà le drame de deux jeunes aborigènes, misérables, qui s'aiment d'amour vrai. Leurs lentes tribulations sont rendues bouleversantes par la vérité ethnique, le jeu "plus vrai que nature" des comédiens non professionnels, le style épuré de la mise en scène. Avec Warwick Thornton, justement récompensé à Cannes par une caméra d'or, nous descendons des marches royales de l'abstraction pour entrer dans la vie.