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Un visiteur
4,5
Publiée le 25 mai 2010
Film pas facile d'accès. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, j'avais lu le moins d'informations possible sur le film. Mais le fait qu'il s'agisse d'un film qui parle de la communauté aborigène m'a incité à aller le voir les yeux fermés. Le film est très dur psychologiquement. La violence est constamment sous jacente et éclate parfois lors de plans séquences terrifiants. Le film m'a remué les tripes. Je le trouve déjà très réussi plastiquement: textures, cadrages, paysages, photographie. tout est très soigné. Et puis cette histoire est poignante, très triste même si le dénouement rajoute une touche d'espoir. Le travail sur le son est aussi très intéréssant. Un film utile.
Cette année, la Caméra d'or de Cannes a récompensé un film sur les aborigènes, fait par un aborigène. Un choix qui se justifie non pas pour des raisons d'exotisme facile, mais par la grande qualité de Samson & Delilah, aussi bien sur le fond que sur la forme, avec une mise en scène remarquable. Pratiquement dénué de dialogues, le premier film de Warwick Thornton s'impose par la seule force de ses images. La violence du sort réservé aux aborigènes, parqués, ostracisés, marginalisés, s'exprime de manière presque douce, en tous cas mélancolique (magnifique bande son) sous la caméra d'un cinéaste qui ne fait jamais dans le misérabilisme. Certes le film est très contemplatif (trop ?) mais l'émotion vient justement de l'absence de révolte, qui serait condamnée à l'échec. La place des aborigènes dans l'hédoniste société australienne est un sujet complexe, grâce soit rendue à Thornton de ne pas l avoir réduit à l'état de simples clichés.
Ce film n'a qu'un très lointain rapport avec l'histoire biblique de Samson et Dalila. Par deux fois, des chevelures sont coupées, certes, mais c'est en signe de deuil. En conséquence d'un drame, et non à l'origine. Tout commence pourtant sur un ton assez humoristique. Avec une grande économie de moyens, notamment de dialogues, le réalisateur s'amuse à mettre en scène un petit jeu de séduction/répulsion entre ses deux protagonistes ados. Un soupçon de légèreté et de piquant dans un quotidien de misère et d'ennui. Thornton impose une certaine idée du temps, basée sur la répétition, et de l'espace, infiniment vide et sec. Bref un cadre de non-vie. La suite est plus mélodramatique. Errance, déchéance, mauvais coups du sort... La relation muette qui se noue entre Samson et Delilah est insolite et attachante. Amour et lien de survie. Le constat social, lui, est cinglant. Les mésaventures des personnages principaux illustrent l'impossibilité pour la population aborigène de trouver une place digne dans la société australienne. Intéressant sur le fond, le film l'est aussi sur la forme : images superbes, remarquable travail du son, plein de bonnes idées de réalisation (notamment pour exprimer les états seconds de Samson sous l'emprise de la drogue). Petit bémol, le dernier quart d'heure paraît superflu. L'histoire aurait pu se conclure joliment avec la scène du retour en voiture. Quoi qu'il en soit, c'est une première oeuvre très prometteuse.
Si le rythme du film ou la quasi absence de dialogues ne m'a pas posé problème, j'ai eu plusieurs fois l'impression de ne pas comprendre les attitudes des personnages. Manque de repères culturels? Je suis donc sorti de ce film assez perplexe, mais alors que j'écris cette critique deux semaines après l'avoir vu, je m'aperçois que j'ai encore presque toutes les scènes en mémoire, preuve d'un film plus marquant qu'il n'y parait. Etonnante expérience.
J'avoue m'être un peu ennuyé la première demi-heure, malgré des images très belles. Et puis... bascule totale dans l'ambiance. Depuis quatre jours, certaines images reviennent par moments dans ma tête... Un grand grand film qui échappe pourtant aux règles classiques de construction (une intrigue en deux volets quasi similaires, avec une scène d'exposition qui perdure tout au long du film...)
film lent dur long...ok c'est nécessaire pour l'histoire, mais là il faut s'accrocher... On m'avait dit que c'était un film optimiste, sur comment vont s'en sortir ces 2 jeunes aborigènes, mais la piscine est profonde, profonde, profonde.... Sinon, paysages magnifiques !
Ce film est une merveille, il m’a profondément touchée. Dans une société où l’on parle trop souvent pour ne rien dire, voilà l’illustration qu’avec des regards et une présence on peut comprendre et ressentir. Encore une fois il est difficile d’écrire une critique car ce film est un Tout. On ne peut parler de l’histoire sans parler de la façon dont cela est filmé, des sons, des regards, des personnages… On ressent la détresse, la violence, l’amour à travers ce TOUT. Bravo à ce réalisateur qui illustre qu’aujourd’hui on peut encore réaliser des films sans effets spéciaux et sans acteurs connus. Certains vont penser que je n’écris que des critiques positives, mais je choisis les films que je vais voir et celui ci je n’ai vraiment pas regretté. Allez y pour permettre aux petites salles et à ces réalisateurs de vivre de leur métier, de leur art.
Voici un film qui rappelle le néoréalisme italien. Lent mais nécessairement lent, un film sur la ségrégation qui n'est pas un pamphlet mais une vraie oeuvre d'art. Toute personne intéressés par l'étranger et l'altérité aimera ce long-métrage.
A la différence de la majorité des spectateurs, "Samson et Delilah" ne m'a pas touché, mais beaucoup ennuyé. Je me souviens d'un film des années 70 "Walkabout" réalisé par Nicolas Roegg qui parlait beaucoup mieux des arborigènes que celui ci pourtant réalisé par l'un d'entre eux. Encore un film primé à Cannes cette année qui me déçoit beaucoup
bonne surprise, ce film se rapproche tellement de la vie de ces jeunes et ses misères qu'on assiste vraiment avec eux à ses aventures banales mais très intenses. Ecouter la musique d'Ana Gabriel dans un film australien a été une très grande surprise.
Un film qui expose avec un oeil avisé le choc des cultures entre les modes de vie aborigènes et occidentaux. Le rapport au temps est trés présant et envoutant.
Un film beau et surprenant !On découvre le quotidien des aborigènes d'Australie,c'est instructif, dur parfois mais avec en même temps de l'espoir, de superbes images et une bande originale géniale.
C'est dommage, parce que le thème et l'histoire étaient supers! Mais voilà, ce film est tellement lent et ennuyeux, mis à part une scène ou deux.... Bref, très décue par ce film qui avait du potentiel, mais que le réalisateur n'a pas exploité et a tourné en 2 heures d'ennui profond...
Un film dur, abrupt, aussi aride que le bush Australien... Mais un film lumineux, magnifique, qui finit par nous laisser entrevoir un peu de douceur au milieu de tant d'âpreté... Une Caméra d'Or amplement méritée pour un premier film aussi ambitieux, merci Roschdy ! Une interview du réalisateur en suivant ce lien : http://www.cinemas-utopia.org/U-blog/toulouse/index.php?post/2009/11/09/Samson-Delilah