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inspecteur morvandieu
40 abonnés
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4,0
Publiée le 28 novembre 2024
Le mot casse-pieds n'est pas précisément utilisé ici, d'autant qu'il ne constitue pas le titre original de la comédie ("Parade du temps perdu", sans doute pas très évocateur). Noël-Noël parle de raseurs et de fâcheux au long d'une curieuse conférence qu'il présente dans son propre rôle à travers 14 sketches qui illustrent le thème. Jean Dréville est commis à la réalisation du film, dont le sujet et les dialogues sont de Noël-Noël et dont on reconnait le trait d'esprit savoureux. On trouve des séquences vraiment amusantes où la qualité du texte, l'imagination facétieuse de l'auteur rencontrent son talent de comédien subtil. Dans la plupart des petits sujets mis en scène, Noël-Noël joue lui-même la victime des désagréments que lui causent des importun(e)s et connaissances dans la rue, au téléphone ou en voiture (un peu de misogynie dans sa représentation d'une femme au volant?). Sur nos petits travers de raseurs, l'auteur a le sens de l'observation, caustique et semblable à celui dont l'écrivain Pierre Daninos fera preuve dans ses satires comportementales. La mise en scène est plutôt singulière. Les saynètes sont lancées par le conférencier ou composées au moyen de différents "médias" de l'époque: marionnettes ou bande dessinée, télévision ou théâtre, cinéma bien évidemment avec de multiples et astucieux petits trucages. Trois ans plus tard, Noël-Noël tourne lui-même "La vie chantée", une autre comédie bien originale et spirituelle dans un autre registre. A voir si vous avez aimé "Les casse-pieds".
On ne peut pas dire que ce film est mauvais, mais le sujet est peu intéressant, et la façon dont il traité relève quasiment du documentaire. Certes les effets spéciaux (oui! Il y en a) sont novateurs et s'inscrivent bien dans le scénario mais n'augmentent pas l’intérêt du film. On notera quelques belles scènes extérieures parisiennes. A voir par les amateurs de film d'époque!
Comédie qui présente 14 petits sketchs sur le thème des "raseurs". Il y a du bon et du moins bon. Le film date néanmoins, quelques petits trucages assez drôles, l'acteur Noël-Noël n'est pas mauvais, le sketch avec Blier déçoit, l'ensemble est divertissant, intérêt sociologique pour une époque (1948) et pour une ville : Paris presque sans voiture !
Ah les casse-pieds, qu'est que le monde serait bien meilleur sans eux. Toujours est-il que leur existence a permis l'existence de cette petite comédie très drôle, qui ne peut malheureusement que nous parler, et qui ne manque pas de bonnes idées dans sa mise en scène. C'est déjà mieux que rien. Et puis sous la direction agréable de l'agréable acteur Noël-Noël, ça ne peut être bien évidemment que plaisant. Là, il s'agit non pas des gros casse-pieds qui se savent casse-pieds et qui ont pour but conscient de faire vivre un enfer à leurs concitoyens, ni des casse-pieds puissants qui tiennent les rênes du pouvoir, mais des casse-pieds de tous les jours, qu'on croise souvent... Si le portable fait que la casse-pieds du film qui monopolise une cabine téléphonique pendant des heures juste pour déblatérer des bêtises ne peut plus exister, celle par exemple qui nous fait perdre trois quarts d'heure de notre temps avec une discussion sans le moindre intérêt, qu'on n'ose pas envoyer sur les roses parce qu'on est trop timide ou trop bien éduqué, ou le casse-pieds qui se croit drôle en faisant des blagues lourdes, sont toujours de notre monde. spoiler: A noter un excellent final ironique qui nous fait comprendre que malheureusement on ne peut pas leur jeter la première pierre.
Si ma connaissance de Noël-Noël était proche du zéro avant « Les Casse-pieds », j'avoue que ce dernier m'a donné envie d'en savoir plus. Le film a beau être signé Jean Dréville, celui-ci porte indéniablement la personnalité du sympathique comédien, ici également scénariste et dialoguiste. Alors forcément : le concept n'évite pas un un aspect légèrement répétitif, les sketchs étant par définition un peu inégaux. Mais cela passe sans trop de mal, l'œuvre exploitant avec charme et fantaisie toutes les ressources cinématographiques entre chaque histoire, le tout sans prétention et avec beaucoup de fraîcheur, donnant au résultat un dynamisme et une inventivité évidemment salutaire. Le ton est assez bon enfant, tout en restant savoureux à plusieurs reprises, la façon dont sont montrés les petits travers des gens, très souvent de façon involontaires, ne pouvant que nous parler à plusieurs reprises. C'est parfois assez caricatural, mais néanmoins souvent bien vu, la liste des « fâcheux » apparaissant plutôt complète et agréablement mise en situations, le tout avec le sens de la formule et une voix-off faisant souvent mouche. Bref, tout en restant modeste (trop?), « Les Casse-pieds » s'avère un spectacle souvent drôle, plein d'idées et même un joli hommage au cinéma, le tout porté par des comédiens s'en donnant à cœur joie : l'art de nous mettre de bonne humeur en évoquant les enquiquineurs !