(...) Ôshima, dès ce prologue et jusque au tout dernier plan, jouera avec nos perceptions.
– La narration en apparence linéaire, est pourtant composée de « flashbacks » non-linéaires et de (très) nombreuses répétitions, expliquant petit à petit qui est R. , et pourquoi R. est R. ;
– Les mises-en-scène, celle du film, celles de la vie de R. , et quelques-unes de l’ordre du fantasme… Entremêlées;
– Le jeu des différents protagonistes/acteurs, évoluant entre: outrance comique, charisme dramatique, hyper-réalisme… Très déstabilisant;
– Le rythme modulable apte à causer quiétude, interrogations ou suspens hardcore – en une même scène;
– Les changements de styles cinématographiques (drame social, film d’enquête, théâtre burlesque…) d’ambiances, de décor(s);
– La mise en perspective de l’inconscient collectif japonais (religions, mythes, culture, Histoire)
– Les obsessions chères au réalisateur, les sujets abordés…
Chacun de ces aspects est multi-facettes, et interagit plus ou moins avec chaque autre.
LA PENDAISON possède cet aspect hybride mais total et indéfinissable, dont on essaiera néanmoins d’extraire trois thématiques, peut-être plus universelles que d’autres, pour tenter d’en capter l’essence : spiritualité, politique, et affectif. 3 thématiques clés autorisant le spectateur, à comprendre et s’expliquer l’intérêt et la valeur du film (...
critique méga fleuve de ce film hyper dense (mais génial), par GEORGESLECHAMEAU - l'intégralité sur Le Blog du Cinéma