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    Vincere
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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 112 abonnés 3 974 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 décembre 2009
    50 premières minutes absolument sublime, une mise en scène, un duo d'acteur énorme… Une musique magnifique, une bestialité rare, le personnage de Mussolini m'a vraiment fasciné, cette bête, cet animal brutal…
    Le film ne sera jamais aussi bon que durant sa première heure, la seconde est bonne, avec des très bonnes idées (je garde la femme grimpant au grillage sous la neige (splendide) ou la contre plongée de la statue de Benitio Mussolini…
    Le fils singeant son père…
    Et la fin, splendide.
    Hotinhere
    Hotinhere

    583 abonnés 5 028 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 novembre 2012
    Le destin bouleversant d'Ida Dalser, la femme cachée et mère de l'enfant de Bénito Mussolini. Allegorie de la justice bafouée : impressionnant et magnifiquement interprété.
    loulou451
    loulou451

    124 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 janvier 2015
    Il faut savoir se déconnecter de l'historie et de l'esprit critique pour pleinement savourer l'oeuvre de Marco Bellocchio. Savoir oublier que Mussolini fut Mussolini, oublier que les crimes sont les crimes et reprendre à son compte la voix de Balzac qui prêchait avec justesse que les plus grands crimes de l'hsitoire ne sont jamais jugés, qu'ils naissent, s'ordonnent et finissent par mourir dans le silence et l'indifférence. Tel est le drame de "Vincere", le tragique de la vie de la maîtresse du Duce, la puissance du film de Marco Bellocchio. Car à travers la destruction d'une femme, c'est de la destruction de tout un pays, de toute une âme italienne que nous parle ce film vertigineux. Un grand exercice de style.
    Charlotte28
    Charlotte28

    130 abonnés 2 048 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 mars 2015
    Un film magnifique servi par une excellente interprétation et une mise en scène sobre mais élégante. Choisir des images d'archive une fois Ida et Benito Mussolini séparés s'avère un choix pertinent pour illustrer le fossé qui sépare le dictateur de celui que l'héroïne a aimé. La lente déchéance de cette femme amoureuse est d'autant plus émouvante qu'elle entraîne dans sa chute son propre enfant (mention spéciale à l'acteur adulte, poignant). A voir, decisamente!
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 214 abonnés 4 194 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 décembre 2009
    Vincere nous emmène voir du côté de la face obscure du pouvoir mussolinien. Son film fait habilement écho à l’actualité brûlante de l’Italie en proie aux frasques sexuelles de son leader charismatique, Silvio Berlusconi. Autre temps, autres mœurs les médias n’avaient pas encore l’emprise atteinte en 2009 qui ferait qu’il serait difficile même pour un dictateur de murer au silence une maîtresse répudiée. Le combat d'Isa Dalser est vain et souvent incompréhensible mais ses motivations nous apparaissent clairement comme guidées par la même soif de reconnaissance et de pouvoir que celui qu’elle prétend aimer. Plutôt mourir que de renoncer au statut qu’elle pense être le sien en qualité de mère du premier fils du Duce. L’enfant lui-même n’a que peu d’importance et il sera sacrifié à la quête du Graal d’Isa n’ arrivant jamais à se situer entre une mère enfermée dans un hôpital psychiatrique et un père dont il admire les discours ampoulés aux actualités cinématographiques. Réduit à faire de grotesques imitations du grand homme devant ses camarades de lycée, il mourra victime du manque d’amour de sa mère. A travers le destin de cette femme, première à être tombée sous le charme vénéneux de Benito on comprend mieux la folie qui a pu s’emparer de tout un peuple. Pourtant quand Bellochio nous jette à la face les grimaces de contentement du dictateur perché sur son balcon de la place Veneziana lors de ses discours romains on se dit que la mégalomanie sans limite du bonhomme aurait dû alerter l’opinion internationale bien avant qu’il ne devienne le modèle de Hitler. Les images d’archives désormais à la disposition de chacun n’ont pas empêché nos amis transalpins de s’amouracher d’un autre bouffon sans doute encore plus vulgaire. Filmé souvent dans l’obscurité et en plan serré Vincere se veut inquiétant comme un cauchemar que l’Italie aurait enduré près de vingt ans et dont elle est ressortie exangue.
    traversay1
    traversay1

    3 684 abonnés 4 890 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 novembre 2009
    Les meilleurs cinéastes italiens, de Rossellini à Scola, ont toujours su relier la Grande Histoire à des récits intimes d'individus anonymes dont le destin en a été bouleversé. Avec Vincere, Marco Bellochio trace le portrait d'une femme au courage inaltérable, meurtrie, bafouée, toujours combattante, même internée, elle, la femme ignorée de Mussolini. Dans un style puissant et ample, le réalisateur décrit l'Italie fasciste avec brio, passant à une manière lyrique quand il évoque la destinée de cette femme (et de son fils Benito) hors du commun. D'une beauté sombre (quelle image somptueuse !), le film intègre des archives extraordinaires du Duce en "représentation" et des bandes d'actualité. Elles sont subtilement utilisées dans cette oeuvre qui est sublimée par la performance héroïque de Giovanna Mezzogiorno. L'un des plus beaux films de Bellochio (70 ans) qui a trouvé là un sujet à sa (dé)mesure.
    Nicolas S
    Nicolas S

    46 abonnés 548 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 avril 2020
    Dans un style elliptique et nerveux qui n'est bien sûr pas sans rappeler le cinéma d'avant-guerre, 'Vincere' raconte l'histoire intime d'Ida et Benito Dalser pour évoquer en creux l'Histoire. Le fascisme apparaît ainsi comme une folie collective suscitée en Italie par un homme, Mussolini. Un film aussi convaincant que glaçant.
    Cluny
    Cluny

    79 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 octobre 2012
    Enfermée depuis des années dans un asile psychiatrique tenu d'une main de fer par des soeurs, Ida rencontre un psychiatre qui l'écoute enfin ; dans le feu de la discussion, elle lance ce cri du coeur : "Si je meurs, qui se souviendra de nous ?". Grâce soit rendue à Bellocchio, après son "Vincere", nous serons nombreux à ne plus associer à l'idée de compagne du Duce la seule photographie de Clara Petacci suspendue à son croc de boucher, et à se souvenir du destin tragique de la première épouse répudiée, ainsi que de celui de son fils légitime redevenu bâtard imitant à en baver le discours en allemand de son père dans l'asile où lui aussi laissera la vie.

    La scène d'ouverture du film montre Mussolini âgé de 24 ans participant à une réunion publique où un orateur catholique lui donne la parole. Il emprunte une montre, et annonce son défi à Dieu : si celui-ci ne l'a pas foudroyé dans les cinq minutes, alors sera établie la preuve de son inexistence. Perdue dans une foule hostile quasi exclusivement masculine, Ida sourit, déjà conquise par la puissance du militant intrépide.

    Car c'est de puissance qu'il s'agit, et même plus précisément de puissance sexuelle. La deuxième rencontre a lieu 6 ans plus tard à Milan, où Mussolini (excusez-moi, j'ai du mal à l'appeler familièrement Benito) se réfugie dans ses bras pour échapper à une charge de la police, et où elle découvre du sang sur sa main quand il relâche son étreinte. Ce rapprochement Eros et Thanatos se voit confirmé par leur première nuit d'amour, filmée en contre-plongée sur un Mussolini qui domine et écrase Ida avec la même mimique qu'il aura dix ans plus tard quand il haranguera les foules. Au matin ils sont réveillés par des cris de joie ; il se dirige, nu, vers le balcon où Ida le rejoint pour le couvrir d'un drap comme une statue antique : des militants lancent des tracts en faveur de la guerre, "seule hygiène du Monde", événement qui décidera de son destin.

    "Vincere" est un film comme on n'en fait plus, sans effets spéciaux ni caméra tressautante, mais avec toutes les fanafaronnades du cinéma à l'ancienne, empruntant même à la période du muet : titres grandiloquents, superposition d'images, composition expressionniste, voire futuriste avec l'exaltation de la vitesse, de la puissance et des machines. Il y a des plans superbes, comme le duel de Mussolini contre un adversaire politique devant une forêt de cheminées d'usine, ou le passage devant le couple qui vient de s'embrasser pour la première fois d'un groupe d'aveugles qui se tiennent comme sur le tableau de Breughel. Par sa superbe surgie du passé, il m'a laissé la même impression de plaisir nostalgique que "L'Hômme sans âge" de Coppola.

    Au pays de Verdi et Puccini, Bellocchio a choisi de construire son film comme un opéra, avec la musique de Carlo Crivellii qui ponctue chaque moment fort de l'action, une construction du récit en plusieurs actes, et la présence d'un choeur muet, souvent en chemises noires, dans plusieurs passages importants du film. Bellochio applique aussi le lyrisme à son montage, utilisant des images d'archives pour créer des passerelles entre destin individuel et destinée collective, comme celles des mariages fascistes de masse succédant à celui, intime, d'Ida et de Benito.

    Catherine Clément avait intitulé son livre "L'Opéra, ou la défaite des femmes", évoquant les trajectoires fatales de Mimi, Carmen, Tosca ou Violetta. Comme tout bon opéra, "Vincere" consacre son héroïne comme une martyre de plus, victime de la raison d'Etat, de la lâcheté d'un homme et de sa propre fierté. Quand Mussolini claque la porte de l'Avanti, il s'exclame : "Vous me détestez car vous m'aimez encore". C'est ce même paradoxe qui mine la malheureuse Ilda, qui lui fait dire à son fils en lui montrant son revolver "Il n'y a qu'une seule balle, elle est pour le coeur de ton père" tout en l'empêchant de capituler. Cet étau est résumé dans un plan, le traveling qui la montre dans la voiture des policiers venus la chercher après son évasion et qui voit se répéter sur le mur en arrière plan le slogan "Il Duce a sempre ragione".

    Il y a aussi de nombreuses scènes dans des cinémas, comme la projection de la passion du Christ sur la plafond de l'hôpital où a été évacué Mussolini, la bagarre déclenchée par les fascistes durant les actualités avec un pianiste qui continue imperturbablement, ou celle où Ilda revoit Mussolini devenu Duce, et où la foule des spectateurs qui se lèvent pour faire le salut fasciste dresse un obstacle entre elle et l'image de celui qui ne lui appartient plus. Et puis, Chaplin est convoqué comme dans "Au Revoir les Enfants" : au lieu de "Charlot immigrant" pour représenter la grâce de la trève entre résistants et collabos, c'est la projection de "The Kid" qui arrache des larmes à la recluse qui n'a pas vu son fils depuis des années.

    "Vincere", "Vaincre", répète Mussolini dans un discours au peuple d'Italie alors qu'il l'entraîne dans l'aventure qui causera sa perte. Il n'y a pas de vainqueurs dans ce film, puisque les bourreaux connaîtront bientôt leur fin, et que même les victimes ne sont pas forcément sympathiques, à l'image d'Ilda haranguant son frère avec la même violence que celle de son ancien compagnon. Il n'y a pas de vainqueur, sinon le cinéma qui voit un toujours jeune septuagénaire nous offrir un film d'une étonnante vitalité et d'une grande beauté.

    http://www.critiquesclunysiennes.com
    Caine78
    Caine78

    6 853 abonnés 7 399 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 décembre 2009
    Un début éblouissant nous laisse augurer un chef d'oeuvre du cinéma italien. Passionné et passionnant, aussi éblouissant visuellement que par les innombrables recherches de mise en scène signés Marco Bellochio, ce "Vincere" semble en effet avoir toutes les qualités requises pour s'imposer comme l'un des très grands films de ces dernières années. Hélas, petit à petit le souffle épique dans lequel nous avait plongés l'oeuvre finit par s'essouffler légèrement, si bien que quelques longeurs de-ci de-là finissent par apparaître... Mais ce n'est pas au final si grave que cela. Car même si l'oeuvre n'est donc pas tout à fait le sommet qu'elle promettait d'être, elle n'en demeure pas moins captivante à bien des égards, que ce soit par son mélange réussi d'image d'archives et de scènes purement cinématographiques que quelques scènes d'une poésie rare et d'une beauté renversante (seul "L'Etrange histoire de Benjamin Button" a su atteindre des tels sommets d'élégance cette année de ce point de vue). Bref, une oeuvre très légèrement imparfaite, mais suffisamment brillante et étonnante, que ce soit dans son scénario ou sa mise en scène, pour en faire l'un des incontournables de cette année 2009. Du grand art.
    benoitparis
    benoitparis

    115 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 mai 2012
    Bellocchio réussit à faire d’une anecdote privée sordide une métaphore d’un régime politique, de la tyrannie en générale. Mussolini se révèle un dictateur d’autant plus absolu qu’il est amant et père indignes. Le femme répudiée (et son fils du même coup) est la victime par excellence d’un pouvoir totalitaire (en même temps qu’hystériquement patriarcal) qui la nie. Mais le film a d‘autres dimensions : c’est un exposé historique rigoureux et passionnant d’une racine du phénomène fasciste : le ralliement d’une partie du mouvement socialiste italien au bellicisme nationaliste au moment de la Grande guerre. C’est aussi une analyse formelle du pouvoir de l’image animée sur les masses, où les séquences de pure fiction sont intégrées à un montage d’archives d’actualité et d’extraits des grands films de l’époque. « Vincere » frôle par moment la grandiloquence, mais il est impressionnant par son ambition de brasser toute une modernité politico-artistique dans ce qu’elle a de plus cauchemardesque. Le réalisateur y fait la preuve non seulement d’une très grande maîtrise, mais en plus d’une maturité exceptionnelle. Un grand film politique italien, digne des grands modèles du genre des années 60 et 70.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    94 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 janvier 2020
    A travers l’histoire vraie d’Ida Dalser (Giovanna Mezzogiorno) épouse reniée de Benito Mussolini, Marco Bellocchio parcourt un quart de siècle de l’histoire politique de l’Italie. Dans Vincere, le cinéaste raconte plus précisément la montée du fascisme dans son pays natal. Il aborde ainsi la grande histoire par le destin personnel et intime de la première épouse du duce. A la vie sacrifiée d’Ida vient s’adjoindre l’enfance détruite de leurs fils, d’abord reconnu avant d’être également renié par son père. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/festivals/lumiere/lumiere2019/
    jo4
    jo4

    33 abonnés 347 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 novembre 2009
    Un drame historique poignant, puissant, et dérangeant. Avec un jeu d’acteur brillant (mention spéciale à Giovanna Mezzogiorno), « Vincere » s’impose comme un film important de cette année. Mais voila, l’intrigue ne s’aventure pas assez dans l’Histoire et étudie le portrait de la femme cachée de Mussolini (et de son fils), mais ne nous dévoile rien d’autre. Le film se focalise sur son sujet principal, comme un crabe qui a refermé sa pince sur un ennemi, la caméra ne lâchera plus cette femme. Des gros plans, des plans éloignés, des plans de dos. Marco Bellocchio, enivré par le potentiel de Mezzogiorno, la met en avant de telle façon que le scénario se répète un peu. Le combat d’une femme pour la vérité, l’espoir de cette même femme qui disparait de jour en jour.
    Dans la forme « Vincere » est un monument, mais dans le fond, il ne parvient pas à être au niveau de ses acteurs. De plus, on regrette que Mussolini soit, dans la deuxième partie du film, représenté par des images d’archives. On aurait aimé être plus immergé dans le film, et ne pas se sentir presque dans une version documentarisée de ce personnage si charismatique.
    schemaman
    schemaman

    20 abonnés 277 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 février 2013
    Réalisation des plus originales entre reprises de films d'époque en noir et blanc, scénettes qui se suivent sans faire pour autant former un véritable fil conducteur (en apparence uniquement), ambiances glauques...et une magnifique actrice Giovanna Mezzogiorno qui méritait un prix d'interprétation pour sa prestation envoutante.
    Ricco92
    Ricco92

    231 abonnés 2 159 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 février 2013
    Un très beau film décrivant un aspect peu connu de la vie de Mussolini ou plutôt de son entourage. Les acteurs sont tous excellents, en particulier Giovanna Mezzogiorno dans ce rôle de femme qui lutte pour faire éclater la vérité quitte à avoir des comportements frolant la folie. La réalisation est excellente et possède d'intéressantes idées cinématographiques (le jeu avec les surtitrages sur les images d'archives; l'abandon de l'acteur jouant Mussolini au profit d'images d'archives du vrai Mussolini lorsque ce dernier devient le Duce, soulignant le passage de l'homme privé à celui d'homme publique et d'idole...). Cette oeuvre mélange donc le plaisir cinématographique et la découverte d'une nouvelle facette d'un des plus importants dictateurs du XXème siècle.
    Michel Gillen
    Michel Gillen

    25 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 septembre 2024
    très bon film traitant de la montée du fascisme imminente en Italie. Abordé à partir du personnage de Mussolini et de ses rapports avec sa maîtresse qu'il répudie quand elle nuit à sa carrière politique. Je regrette que Bellocchio n'est pas élargi son propos.
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