Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
heathledgerdu62
151 abonnés
1 613 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 30 mai 2015
Un petit chef d'oeuvre du cinéma italien. Le contexte de l'Italie sous la tyrannie de Mussolini est bien montré. Ce film a participé au festival de Cannnes en 2009. Une belle romance. Les résistants italiens sont bien interprétés.
Oh là là que c'est bien. L'horreur absolue traité avec des gants de velours. La folie a l'état pur représenté dans un drame d'une finesse absolue. Ce film m'a pris aux tripes et j'ai été mal à l'aise tout le temps (mais dans le bon sens du terme). J'en suis encore toute secouée. Pour ceux qui le peuvent, voyez le en VO, c'est inégalable.
Un grand moment de cinéma! Cette histoire nous énerve et suscite en nous de la haine pour celui qui a fait tant de mal à cette femme.. Un film touchant, et terriblement dérangeant
Peut-être faudrait-il, pour aimer encore plus ce torrent furieux d'images et de sons qu'est le "Vincere", être plus familier avec l'Opéra que je ne le suis ? Et pourtant, un peu comme dans les meilleurs Coppola, cette forme grandiloquente, sulpicienne, à la limite de l'hystérie, redoublée par le jeu expressionniste d'acteurs qui cherchent une sorte de transfiguration extatique (je pense par exemple aux deux moments sublimes où le bâtard de Mussolini "interprète" les discours de son père) m'a profondément touché, transformant la vision de "Vincere" en une expérience esthétique et émotionnelle extrême. Si l'on y ajoute l'intelligence aigüe dont fait preuve Bellocchio dans son utilisation des archives de l'époque, intégrées au film comme nul ne l'a fait jusqu'à présent, et l'interprétation de Giovanna Mezzogiorno, qui paraît hantée par le fantôme de Romy Schneider, on n'est pas loin du chef d'oeuvre absolu, si ce n'était une certaine baisse de tension lors des scènes plus convenues de l'internement psychiatrique...
Très bon film avec une mise en scène originale qui mélange sans complexe images d' archives et reconstitution... Plus que sur le Duce le film est centré sur cette femme qui jusqu au bout ne lâche rien, dérange... À une époque les femmes qui dérangeaient étaient sorcières, ce film dénonce aussi l'époque où on les disait folle où on les internait à vie...
Quel plaisir lorsque la forme épouse si parfaitement le fond. Question mise en scène, Vincere impose un point de vue magistral, fondamentalement européen dans le sens qu'il s'éloigne résolument des standards américains du cinéma hollywoodien, alors qu'il raconte une histoire - oh - si romanesque. Sur-impressions, images d'archives, lettrages inspirés, focales qui rendent le second plan flou : toute la première partie, pleine de bruit et de fureur (quelle bande son !) est apocalyptique. A quoi renvoient ces flashs mystérieux ? Réponse : à la seconde partie, plus classique, mais probablement aussi plus efficace. A quoi tient la magie de ce film ? Sûrement en dernière analyse à la performance hors norme des acteurs. Filippo Timi est extraordinaire dans sa détermination monomaniaque : ce regard quand il fait l'amour ! Et Giovanna Mezzogiorno tient probablement le rôle de sa vie dans le rôle d'Ida Dalser, sans concession, possédant la puissance intrinsèque de celui - ou celle- qu ira jusqu'au bout comme le héros de Hunger, ou celui de Into the Wild. Le film tutoie la perfection du début à la fin, enchaînant des images qui à elles seules sauveraient un film si elles y étaient enchâssées : le duel, l'arbre et ses filets, la neige qui tombe sur l'asile, etc.... Le plus incroyable finalement est qu'à travers cette histoire romanesque une cruelle violence arrive à émerger (violence du sexe et du désir, de la politique, des manifestations, de la folie). Cette violence est si belle que le film brille comme un diamant brut, et que dans ce diamant brille cette scène du premier baiser : Ida a la main ensanglantée, mais lorsque Mussolini quitte ses lèvres, elle tombe en avant comme privé du support qu'elle cherchera à tout jamais, y perdant la raison. Somptueux. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
Depuis plusieurs années, il devenait rare de sentir que la grande histoire du cinéma était encore en marche. Certes, ce film est dense (ça en déconcertera certains) mais il est d'une inventivité et d'une énergie exceptionnelle. Je n'insiste pas sur le talent des acteurs. Je préfère souligner la capacité de Bellocchio de prendre à bras le corps la grande Histoire du XXe siècle et surtout la grande histoire du cinéma (les projections de films sont omniprésentes, les hommages à Hitchcock, Scola, Fellini sont intégrés avec brio, etc.). Les dix derniers plans sont d'une rare perfection.
Un excellent film en noir et blanc entrecoupé d'actualités de l'époque 1907 /1945 .. Histoire intéressante sur fond de montée du fascisme et de Mussolini .Les débuts de Mussolini dans le journalisme et ses positions politiques initiales sont étonnantes .On est emporté dans un tourbillon hi...storique et mélodramatique avec une actrice fabuleuse Giovanna Mezzogiorno .à voir absolument !
Vincere est un film magnifique.Les 2 acteurs principaux sont remarquables,la mise en scène élégante,les décors splendides et la musique fait penser à la mort aux trousses.On ressort de ce film troublant bouleversé par le destin de cette femme mais aussi on comprend mieux les mécanismes subtiles du fascisme.
Il faut revenir à ce chef d'oeuvre méconnu qu'était "Le diable au corps" pour retrouver un film de Bellochio d'une aussi grande audace formelle et d'une maitrise aussi parfaite. Mêlant adroitement la petite et la grande Histoire, il n'en fait pas, en même temps, le corps de son film mais parvient aussi à s'exprimer sur l'Art en ralliant plusieurs formes d'expression artistique (opéra, cinéma). Son film tout de bruit et de fureur dans un premier temps (il faut ici saluer le travail magnifique de Carlo Crivelli sur la bande musicale et son clin d'œil à Bernard Hermann) est en parfaite adéquation avec la relation fusionnelle qui se lie entre Mussolini et Ida Dalser où la violence des effusions amoureuses répond admirablement à celle qui se déroule dans les rues. La deuxième partie où le Duce disparait pour ne plus figurer dans la vie d'Ida Dalser que sous forme de représentations (images d'archives, buste en marbre) n'en donne que plus de corps à la bataille de cette femme. Le plan où, sous la neige qui tombe, Ida Dalser est accrochée aux grilles de l'asile dans lequel elle est enfermée lançant par désespoir les lettres qu'elle écrit restera comme l'un des plans phare de l'histoire du cinéma. Giovanna Mezzogiorno est inoubliable.