Le plus beau mélodrame de l'année, Vincere n'a rien aggné lors du dernier festival de cannes et c'est scandaleux, c'est un des fims les plus aboutis de l'année, somptuux ! CHEF DOEUVRE!
Vincere est un des tous meilleurs films de l'année. Un quasi chef d'oeuvre qui prend par surprise le spectateur d'entrée au moyen d'une scéne d'introduction qui donne tout le rythme au film comme une ouverture d'opéra, genre musical sur lequel le film entier est calqué. Le défi de Mussolini sur l'existence de Dieu est un grand morceau de cinéma. Toute la première partie jusqu'à ce que l'acteur qui joue le Duce s'efface devant le tyvran Mussolini est un chef d'oeuvre absolu, portée par un acteur sensationnel. Bellochio se refuse à une attaque directe de Mussolini mais questionne plutôt sur l'intrication entre politique et traitement de la folie et (intenses) rapports amoureux et familiaux. La deuxième partie suit la descente aux enfers de la femme cachée du dictateur avec une grande intelligence mâtinée d'humanité et parfois d'humour. Voir même de poésie lorsque la maîtresse de Benito, jouée avec un immense talent par Giovanna Mezzogiorno, grimpe les grilles de l'hôpital comme si elle cherchait à atteindre l'impossible étoile de la liberté avec la neige qui tombe. Bellochio évite tous les pièges à travers le réel du psychiatre, d'une immense subtilité Fillipo Timi, excellent et très proche des personnages de Chaplin revient à la fin pour jouer le fils de mussolini et fait un numéro pathétique de mime des tics de son père. Un morceau de bravoure teint de désespoir qui ne se laissera pas oublier. Le film mélange plusieurs styles narratifs, à la fois inspiré des films muets de Chaplin (Le kid), de l'opéra, du documentaire (brillantes insertions d'extraits de films d'actualité) le tout nimbé de la musique de Carlo Crivelli, qui ressemble à du Bernard Hermann (La mort aux trousses). C'est du cinéma expressionniste qui n'a pas peur d'assumer ses choix en exhibant certains sentiments primaires (l'absence de l'autre vécue comme un drame). Les deux heures et quelques passent très vite du fait d'un rythme trépidant. Un grand moment de cinéma.
Tout simplement magnifique ! Jouant de la superposition d'un destin et d'une période de l'histoire tragiques, superpositions illustrées d'images, de films, de documents... Bellochio nous saisis par la beauté de l'ensemble, nous terrasse par sa vision du tyran, nous remu aux larmes par son héroïne bouleversante et son fils aussi, et nous laisse pantelants par sa mise en scène époustouflante. Acteurs également formidables mais que s'est-il passé à Cannes pour que ce film ait été oublié ?
Magnifique film. Interprétation exceptionnelle. Mise en scène lyrique tout en économie de moyen. Audacieux, novateur, parfois bouleversant, l'histoire intime et la grande histoire dans un entre-las passionnant. Musique grandiose. Actrice géniale. Grand grand film !
Excellente révélation de l'enfant naturel de Mussolini qui m'était inconnue. Au delà de l'histoire réelle, l'analyse sociologique passionnante du sexisme homme/femme est passionante. Tout autant l'erreur amoureuse. Elle est passionnément amoureuse. Il tire des coups. Les intrusions de documents de l'époque sont habiles. Etonnant le duscours de Mussolini en allemand!
Un cri d'amour et de desespoir. Poignant , merveilleusement interprété, ce film fut une agréale surprise. Ignorant totalement cette face cachée du dictateur mégalo, anticlérical (j'étranglerais avec les tripes du Pape - Si dans 5 minutes Dieu ne m'a pas foudroyé c'est qu'il n'existe pas...) va quand même apparaître au balcon de St-Pierre de Rome avec le Pape qui était aussi facho que lui..) Ce déni de paternité va entraîner la mort à petit feu de cette femme qui l'a tant aimé, en passant par l'enlèvement de son fils renié et la folie de ce dernier. Bien triste destin que celui de cette femme qui a tout vendu pour cet opportuniste, égoïste, mégalo. Mais nul certificat du mariage conclu en catimini n'a été retrouvé à ce jour. Alors réalité ou fiction ?
En compétition à Cannes cette année ce dernier film de Marco Bellochio est reparti bredouille, et on se demande bien pourquoi ! Alors que l'imbuvable Kinatay a été primé pour une mise en scène inexistante, celle grandiose de Vincere l'aurait mérité mille fois plus. Tout ici est dans la démesure mais dans le bon sens du terme. On est littéralement emporté par le souffle épique et grandiose de cette histoire d'amour étouffée pour le bien de la "grande Histoire" de l'Italie et de son fascisme. Bellochio réalise là sans doute son plus grand film, en tout cas l'un des plus beau de l'année, une fresque irréelle et pourtant vraie. Pour ma part je n'ai pas vu passé les deux heures de projection, la fin arrive bien vite alors que l'on est plongé dans un récit fort et touchant. Un exceptionnel portrait de femme qui s'est battu toute sa vie pour faire admettre sa vérité. Ida est merveilleusement interprétée et portée par la sensationnelle Giovanna Mezzogiorno (fille de Vittorio). Le prix d'interprétation cannois n'aurait pas été volé. Elle porte tout le film sur ces épaules et elle est presque de chaque plan. Une très belle performance. Techniquement le film est parfait. Musique (parfois légèrement envahissante), costumes, décors, montage (incluant de vraies archives de l'époque) et images magnifiques. L'ami qui était avec moi a qualifié le film "d'opéra" à la sortie. C'est une bonne comparaison. En tout cas, c'est grandiose. Une histoire forte, troublante et révoltante alliée à une mise en scène virtuose. Vincere restera certainement comme un chef d'oeuvre...
excellent film,magnifique interprétation,un film qui prend aux tripes tant l'interprétation de Giovanna Mezzogiorno est sublime. Gros coup de coeur de cette année... Vivement que le cinéma nous donne des films de cette qualité
Après "Une Histoire italienne" de Marco Tullio Giordana, c'est au tour de Marco Bellocchio d'aborder la sombre période mussolinienne avec ce magnifique portrait d'Ida Dasler, la femme répudiée par le Duce puis brisée en hôpital psychiatrique. C'est à une superbe fresque opératique que nous confie le réalisateur, plus inspiré que jamais, ou émotion érotique, saga politique, drame humain et quête de vérité, nous emporte dans un souffle puissant. La splendide Giovanna Mezzogiorno trouve ici le rôle de sa vie dans la lente descente aux enfers d'une femme aveuglément amoureuse, trahie et anéhantie. Un chef d'œuvre incontournable.
Des partis prix formels particulièrement audacieux, une tension sexuelle et dramatique intense, et une interprétation édifiante... tant d'hyperboles pour ce chef d'oeuvre qualifié à trés juste titre de "monstre de fiction".
Très tres bon film.En fait je dirais un "opéra cinématographique", fresque d'une époque et en même temps forte histoire de sentiments extrêmes. Interprétations superbes. Un régal