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DarioFulci
87 abonnés
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3,5
Publiée le 25 octobre 2010
Une histoire pareille ne se trouve que dans le cinéma asiatique. Une merveille de scénario. Une actrice sensationnelle, fragile et délicate. Contrairement à son précédent film qui se complaisait dans le misérabilisme de la douleur, celui-ci évite habilement le sordide. Et pourtant, il aurait pu tomber dans le panneau. Tout repose sur le personnage de la vieille dame. Jamais abattue, volontaire, c'est elle qui guide les émotions du film. Il y a malheureusement quelques longueurs, mais la fin est tellement belle qu'on les oublie bien vite.
Prix du scénario à Cannes 2010, pour moi sans conteste la Palme d'or ex-aequo avec Des Hommes et des Dieux de Xavier Beauvois, Poetry est un film superbe portée par une actrice magnifique en la personne de Yoon Jung-hee, qui méritait bien plus le Prix d'interprétation féminine que Juliette Binoche, qui est ici toute en sobriété dans un rôle grave que l'entreprise de la poésie va permettre de surmonter les obstacles. Car avant d'être un drame avec un sujet dur, Poetry est un magnifique portrait de femme forte prise dans une histoire qui la dépasse et qui trouvera son salut dans la poésie. Les plans sont beaux, l'histoire passionnante traitée avec pudeur et loin de tout pathos, une petite merveille et de loin un des plus beaux films de l'année.
Le cinéma sud-coréen est en général sombre et violent, et sous ses airs de film sensible et poétique, "Poetry" l'est également. On y suit une grand-mère nommée Mija, incarnée par une actrice au talent apparent Yoon Jung-hee, rêveuse et aimant soigner son apparence en mettant de jolis habits ; par contraste, sa vie est morose : le petit-fils avec qui elle vit lui est hostile et bien qu'elle montre de l'enthousiasme pour son travail d'aide ménagère, cela ne la rend pas vraiment heureuse. Tout bascule le jour où elle décide de suivre un cours de poésie et apprend la mort d'une camarade de son petit-fils : son regard va changer, et être plus lucide. Elle se rendra compte que notre monde est gouverné par la bienséance et les faux-semblants. Malheureusement ce changement de caractère est traité avec un rythme trop lent pour être tout le temps digne de notre attention, et Mija est agaçante, car trop à l'ouest, passive et absente (notamment en ce qui concerne son petit-fils). Les thèmes de la vieillesse et de la poésie sont traités de manière trop légère et ce qui aurait pu être un très bon film n'est au final qu'un film, non dénué de charme certes, mais un peu vain. Une semi-réussite.
Ce film montre à quel point la vie peut être perturbée par un événement que l’on n’attendait pas. Un mils poignant car fait basculer les acteurs et les spectateurs dans un gouffre sans fond. D’une puissance grandeur d’âme.
Très grosse déception ! Ce film a une heure de trop et se perd dans une mise en scène aproximative. Dommage car la bande annonce était alléchante. L'histoire aurait été plus prennante et émouvante s'il n'y avait pas ces scènes et témoignages de autres "poètes" qui alourdissent et cassent le rythme faisant au final un film de piètre qualité.
Film noir par le propos qui nous décrit un monde tout sauf gai. L'actrice principal est la seule "fleur" du film et encore se fanne-t-elle et elle le sait. Tragédie donc. Le film est tout en non-dit, en non-explicite. Tout y est suggéré; ce qui s'avère tellement plus puissant qu'un cinéma coup de poing. Quelques longueurs inutiles (la poésie n'explique pas tout), quelques scènes à couper (celle du 2nd viagra en particulier), mais si l'on mesure l'intérêt d'un film par les souvenirs qu'il vous laisse alors celui là sera dans les meilleurs de l'année.
Poetry possède le même défaut et les mêmes qualités que le précédent film de Lee Chang-Dong : Secret Sunshine. Le défaut, c'est d'être trop long (2h19 quand même). Les qualités sont nombreuses : d'abord une faculté à construire un écheveau d'intrigues qui paraissent totalement indépendantes (le vieux malade, le fils, la poésie, la maladie), et qui progressivement se rassemblent, se croisent, se répondent. Une qualité de direction d'acteurs exceptionnelle : dans les deux cas, les performances d'actrices sont remarquables. Enfin, une délicatesse à la fois tendre et sensuelle pour décrire des évènements, qui, si y on réfléchit deux minutes, sont absolument terrifiants. Dans ce registre les conciliabules des 5 pères, l'attitude du journaliste, l'indifférence du fils sont d'une noirceur absolue. Lee Chang-Dong a aussi cette faculté de faire naître l'émotion au détour d'une scène (les plans qui montrent les inconnus raconter le plus beau moment de leur vie), et aussi de filmer la douleur (la mère qui s'effondre dans la rue au début du film).
2010 est donc l'année les grands mères asiatiques pleines de force mentale et d'énergie, aux prises avec des hommes (et des fils) faiblards et incompétents : Mother et Lola. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
Wah quel film! Sous son air poétique, ce film en devient par son scénario et sa mise en scène ; quelques choses de totalement inédit au cinéma. LE sujet est pourtant délicat à traiter, et utiliser la poésie comme arme contre le désarroi (en quelques sortes comme un moyen de supporter les épreuves) en fait quelques choses de magique si cela n'en devient pas trop mélo, et ici ; c'est fort ce n'est fort heureusement pas le cas. Certes, on ne peut nier quelques longueures face à l'abondance des déclamations poétiques (abondantes, certes; mais toujours appréciable). On pourrait voir cela comme de la mièvrerie pure et simple, mais encore une fois le réalisateur et le bon jeu des acteurs font que l'ont est loin de quelques de mièvre. Le film crée de vraie moment d'émotion partager avec le spectateur sans être fait de façon à être obliger de vivre, de partager ses émotions (même pour les moments poétiques). Cela se fait simplement et sublimement. LE film n'interessera pas un large public (car ce n'est pas un blockbuster, c'est corèen et ce n'est pas riche en action, sexe et autre violence... mais juste de la douceur) et s'est malheureux car il en ressort quelques de vraiment beau. Là ou tout aurait pu être exageré, ici c'est fait avec justesse et se fait sans le moindre excès comme on pourrait le penser face à un tel scénario, dés plus inédits. Ne connaissant pas vraiment les réalisations Coréenne, je dois dire que celle-ci m'a totalement bluffé ; même si ce n'est pas spécialement le genre de film que je visionne. Yun Junghee (qui aurait plus de 250 films a son actifs, mais que je ne connaissais pas (je crois) auparavant), interprète parfaitement son rôle de grand mère à la fois fantasque et tout aussi touchante. Un film à part en entière, certe ; au scénario pas dés plus drôle ; mais qui à le don de nous transporter, de nous toucher avec une beauté certaine et justifiée. Totalement bluffé et conquis par ce film, qui avec sa trame aurait pu tomber dans le mélo et dans l'excessif vis à vis des émotions (ou certains films, n'ont souvent ; qu'un but faire larmoyer le spectateur) et même si les émotions sont présentes ; elle sont fines et inédites au cinéma. Ce qui en fait quelques choses de touchant et tout aussi interessant à la fois. D'autant que le film peut se voir pour certains assez réaliste. LEs vraies cinéphiles y verront certainement un film à part entière, tandis que les amateurs de film d'action ou de grosse production y verront un film ennuyeux berné par de la pseudo poésie. Un film qui passera (et c'est bien dommage) injustement inaperçu en salle.
Lee Chang-Dong dresse un portrait magnifique de cette grand-mère en proie aux pertes de mémoire et aux fautes de son petit-fils qui cherche secours au travers de la poésie. L'expérimentée Yoon Jung-hee est fabuleuse.
Joli film plein de finesse, tout en subtilité. La mise en scène joue la carte de la plénitude donnant un étrange et intéressant parallèle avec la gravité de l'histoire, tout comme la thématique de la poésie d'ailleurs. Le personnage de la grand-mère est touchant mais le scénario ne décolle pas plus par la suite et ne fait qu'édifier un portrait certes charmant, mais utilisant parfois trop de ficelles faciles pour émouvoir. Le rythme est apaisant mais ne conviendra pas à ceux qui ont le sommeil facile...
On est vite touché et ému par Mija vivant dans un confort simple en province apprenant deux terribles nouvelle, une la concernant directement et l'autre concernant son petit fils, vivant avec elle. Le rythme n'est pas bien rapide, mais le spectateur est fasciné par cette histoire et surtout par cette femme qui reste calme, humble même dans les pires situations qui se présente à elle. L'actrice Yoon Jung-hee est excellente vraiment touchante. Un film sud-coréen ayant reçu, le prix du scénario. Pour le coup, contrairement à "Oncle Boonmee", ce prix est mérité. "Poetry" est un film très touchant duquel on ressort peut être pas bouleversé mais avec une étrange sensation.
Que de lenteur et d'ennui pour ce film soporifique. Le scénario est d'une rare faiblesse et la mise en scène qui se veut contemplative la ou il n'y a peu lieu de l'être. Très très décevant en rapport d'une bande annonce prometteuse.