Troisième volet de la saga robotique réalisée par Michael Bay, Transformers 3 : La Face cachée de la Lune sortait deux ans après Transformers 2 : La Revanche, film au scénario décousu et beaucoup trop bourrin. Alors, Michael Bay a-t-il remonté la pente pour mieux plaire aux critiques et aux spectateurs ? Réponse tout de suite. Lors de la guerre qui opposa les Autobots aux Decepticons sur leur planète Cybertron, un vaisseau nommé l’Arche et commandé par Sentinel Prime qui était la seule chance aux Autobots de gagner la guerre, fut abattu et s’écrasa sur la Lune dans les années 1960. Et c’est cet évènement qui influa sur la course à l’espace entre les Etats-Unis et l’Union Soviétique. Des expéditions sur la Lune sont organisées et les astronautes de chaque nation y récupèrent différents éléments de l’épave confirmant ainsi l’existence d’une vie extraterrestres dans notre univers. 2011. Les Autobots travaillent toujours avec les forces du NEST pour éliminer les derniers Decepticons encore en vie. De son côté, Sam essai de vivre une vie normale aux côtés de Carly, sa nouvelle petite amie. Mais il s’ennui à cause de l’absence de Bumblebee et n’arrive toujours pas à décrocher un poste dans une entreprise pour enfin être autonome dans la vie. Mais le passé de Sam, lié aux Autobots et aux Decepticons, le rattrape vite et une guerre menace la Terre, une guerre d’une telle ampleur que l’aide d’Optimus Prime et des siens pourrait, cette fois, ne pas suffire à nous sauver. Avec ce troisième volet de sa saga explosive, Michael Bay a frappé très fort en 2011 puisque son film a réussit à passer la barre du milliard de dollars de recette dans le monde, faisant ainsi de Transformers 3 : La Face cachée de la Lune l’un des plus gros succès de toute l’Histoire du cinéma. Aux Etats-Unis, le film à lui aussi cartonné, tout comme chez nous en France avec 2 622 932 entrées au mois de juin, juillet et août. Le film a donc très très bien marché et a certainement plu aux spectateurs, pas à tous bien sûr puisque la critique presse reste encore très négative pour ce troisième film, pour la saga en général aussi et toujours dure à convaincre. En tout cas l’important pour Michael Bay est fait avec ce troisième film, ce fut un succès auprès de spectateurs, donc il peut encore se faire plaisir avec ses Transformers. La preuve, en 2014 est sorti Transformers : l’Age de l’Extinction et le film cartonne en ce moment même où j’écrit cette critique, il est même très proche du milliard de recette. Mais revenons plus en détails sur cette Face cachée de la Lune si vous le voulez bien. L’histoire reprend quelques temps après Transformers 2 : La Revanche, et on va vite redire ce qui a été dit dans la critique du film : c’est sans doute l’épisode le moins bien réussit de la saga car possédant un scénario très banal, comme le premier me direz vous mais là il y avait la découverte de l’univers de cette série de blockbusters. De plus l’histoire était assez confuse car tout s’enchaînait très vite avec beaucoup de lieux, d’évènements, de personnages,… bref l’histoire paraissait un peu bordélique. Ici dans ce troisième film il y a du bon et de moins bon, comme dans chaque film de toute façon, rien que l’aspect classique de l’histoire : dans le premier c’est la découverte avec des méchants qui veulent détruire la Terre, dans le deux c’est le retour des méchants qui veulent se venger et encore détruire la Terre et dans ce troisième film et bien les méchants reviennent une fois de plus pour envahir et détruire la Terre et faire renaître Cybertron cette fois. Mais, d’abord, je trouve le scénario plus intéressant car « réécrivant » l’Histoire de notre monde à la sauce Transformers, comme c’est le cas dans la saga X-Men par exemple où sont revisités la Guerre Froide, la Guerre du Vietnam, la Seconde Guerre mondiale et des évènements historiques majeurs où les mutants interviennent physiquement. Dans Transformers 3 c’est pareille. Dans le film, si l’Homme est allé sur la Lune c’est pour avant tout découvrir ce qui s’était écrasé dessus il y a de ça quelques années. Et cela a permit de confirmer l’existence d’une autre vie dans notre univers. Nous ne sommes pas seul. Et je trouve que le film aborde plutôt bien cet aspect historique avec des images d’archives véridiques et des reconstituions. Cela permet un peu d’emmener le long-métrage sur un terrain mystérieux : qu’est-ce qu’il y a dans ce vaisseau ? Pourquoi s’est-il écrasé sur la Lune ? Dans quel but devait-il servir aux Autobots pour gagner la guerre ? Le scénario à l’air plus construit, moins brouillon que dans le deuxième film et avec ça Michael Bay est gagnant je pense ! Le film, ensuite, nous ramène dans nos années 2010 où nous suivons le parcourt des Autobots qui luttent toujours contre leurs ennemis et vont à la suite d’évènements explosifs comme toujours, découvrir l’existence du fameux vaisseaux et aller sur la Lune pour ramener son précieux chargement. Le film s’installe en fait pendant une bonne heure en nous racontant à la fois l’histoire lié au vaisseau et à son chargement, et également l’histoire du héros du film, Sam Witwicky, qui a vraiment un don pour débusquer de sublimes créatures comme petite amie. Cette fois c’est finit la partie adolescente avec le lycée, l’université et les problèmes d’ados. Dans Transformers 3, Michael Bay amène son héros dans une autre phase de la vie, même si ça reste encore très proche de l’adolescence. Sam s’apprête à avoir son premier travail, à avoir un appartement ou une vraie maison, il vie une superbe histoire d’amour, à des copains robots venus de l’espace qui se transforment en bolides… bref le rêve de tout le monde quoi. Le film s’installe donc tranquillement, on avance dans l’intrigue entre deux scènes d’action efficaces et « courtes » pour du Michael Bay et c’est là qu’arrive quelques rebondissements assez bien vus qui amènent des choses plus intéressantes : l’invasion de notre planète par les Decepticons menés par Mégatron. Une fois arrivé dans cette partie du film, on oublie tout ce qui s’est passé avant pour entrer dans une autre phase de l’histoire. Celle qui est plus héroïque et patriotique où le courageux Sam, aidé d’une bande d’ex-militaires du NEST, va aller sauver sa superbe copine dans une ville ravagée par des robots géants très méchants qui détruisent tout sur leur passage. Et là Michael Bay déballe l’artillerie lourde qui était quasiment déballée avant l’invasion des Decepticons, mais là c’est la totale, alors attention les yeux : explosions, explosion, explosions, ralentis spectaculaires, destruction massive, immeuble coupé en deux, robots trucidés, explosions, du patriotisme américain bien lourd à la limite de la propagande comme dans tous les films de la saga, du tragique qui dure pas longtemps parce que il y a toujours un gentil qui vient sauver tout le monde, de l’irréalisme, des voitures détruites et qui explosent, des mitraillages, des explosions et encore des explosions… bref du Michael Bay dans toute sa splendeur ! C’est vrai qu’en terme de divertissement plein d’effets numériques et de destructions massives, Michael Bay est le maître absolue dans le genre, ce que Peter Jackson est à l’heroic fantasy / aventure. Et quand on voit Transformers 3, et bien c’est un des meilleurs films de Bay sans aucun doute, en terme de divertissement total et de migraine à la fin du film… c’est une réussite ! Bien sûr, ce troisième Transformers n’est pas un chef-d’œuvre, loin de là, mais cela montre la démesure du cinéma de Michael Bay, souvent rabaissé, mais qui reste un artisan de la scène d’action pure, folle et démente. Qui d’autre peut filmer une bataille entre des robots extraterrestres dans une ville comme Chicago, ravagée comme pas possible ?! C’est sans doute le film le plus épique de la saga avec cette bataille longue d’environ 45 minutes où s’enchaînent les destructions et les explosions à gogo dont seul Bay en a le secret. Certes c’est abrutissant, on est lessivé, c’est très long (2h25), mais on est divertit même si cela pourrait être raccourcie car dans ce film on en fait des tonnes mais c’est du Michael Bay, c’est son style à lui. Et le film s’accompagne toujours d’un joli casting où Shia LaBeouf est toujours très bon et dont c’est la dernière aventure dans la saga car n’ayant pas souhaité continuer dans un quatrième voire un cinquième volet. Il y a ensuite la très séduisante, et que dis-je, la sublimissime Rosie Huntington-Whiteley qui se charge de remplacer Megan Fox qui s’est fâchée avec Bay et donc qui s’est fait virer du film. La jolie blonde joue parfaitement les potiches, nous fait vite dire qu’elle est canon, mais c’est pas l’actrice du siècle bien évidemment. Après il y a toujours le courageux et l’intrépide Josh Duhamel dans le rôle du lieutenant colonel William Lennox, John Turturro toujours parfait dans le rôle de l’agent Simmons, Patrick Dempsey joue un méchant et ça lui va bien mais pas du tout aussi, Tyrese Gibson est toujours de la partie tout comme Kevin Dun et Julie White dans les rôles des parents délirants de Sam, moins présents dans ce film par contre. On peut également signaler les présences des petits nouveaux : John Malkovich très drôle en patron d’une entreprise et Frances McDormand en politicienne. Transformers 3 : La Face cachée de la Lune est donc un très bon blockbuster de divertissement signé Michael Bay, l’un de ses films les plus aboutit et des plus impressionnants sans doute malgré un certain mal de crâne à la fin du générique à cause de tout ce déballage d’artillerie lourde et d’effet numérique. Le film est bâclé mais on passe un très bon moment devant, on en demandera pas plus.