Comme souvent pour un film dont la finalité se voudrait ouvertement moralisatrice, l’image donnée à son sujet, en l’occurrence l'immigration, frôle souvent avec une certaine naïveté mais elle reste préférable aux flux d’idées reçues que nous déversent quotidiennement les médias occidentaux. Bien qu’un peu brouillon dans sa mise en scène, ce qui est tout à fait pardonnable pour un premier film, Eliane de Latour nous fait découvrir, au travers de belles images et d’une superbe musique, une facette surprenante de l’Afrique, bien loin des habituels clichés. Les choix moraux qui vont conditionnés le destin des deux personnages sont traités à l’aide d’une excellente écriture des dialogues et des très bonnes interprétations de Djédjé Apali et James Fraser. Peut-être un peu trop contemplatif, Après l'océan, même s’il oscille difficilement entre pamphlet social et drame psychologique, a de quoi attendrir les amateurs de cinéma engagé.