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2,5
Publiée le 13 janvier 2020
Un postulat de départ plutôt intéressant dommage que le film ne raconte au final pas grand chose à cause d'un scénario vraiment faible. De plus l'histoire à tendance à ce perdre en cours de route pour virer peu à peu dans l'absurde, déjà que la rencontre et amitié entre les 2 personnages était tiré par les cheveux. Globalement bien joué et réalisé mais trop décousu pour en faire un film vraiment marquant.
"Notre jour viendra" est une fable sociale qui prend pour prétexte la persécution des roux pour parler des frustrations sociales, en prenant l'image des jeunes ruraux. Cassel y joue à merveille. Il rencontre un jeune roux persécuté et lui apprend à prendre de la hauteur, du recul vis-à-vis des masques sociaux et des apparences, comme face au punk à chien qu'il dépeint comme étant en réalité fils de bourgeois. Puis l'histoire s'emballe. On prend de la vitesse, comme dans une course contre la montre, le temps, pour la vie mais comme perdue d'avance. C'est alors que la dimension poétique prend le pas sur l'aspect social. Alors les personnages prennent de la hauteur jusqu'au sens littéral à la fin du film où les deux comparses s'envolent en montgolfière. Un film beau, riche et qui se démarque très nettement.
Quel étrange film que celui-ci, premier long-métrage de Romain Gavras (fils de Costa-Gavras) qui s'intéresse au parcours de deux roux, rejetés par la société, sans pays et sans langue. Patrick et Rémy, puisqu'ils n'ont rien à perdre car la société ne leur a rien donné sinon de la souffrance, se lancent dans une quête en direction de l'Irlande où Rémy rêve de frayer avec d'autres roux. De ce film ouvertement révolté, inspiré par certaines œuvres des années 70 comme "Les Valseuses", Romain Gavras tire un pétard mouillé, une œuvre faiblarde où les scènes s'enchaînent avec plus ou moins de provocation sans réel fil rouge que la pure envie de secouer le spectateur. Le secouer certes mais pour l'emmener où ? On aura bien du mal à le dire devant ce film foutraque, à la photographie très froide qui ne nous fait ressentir que peu d'émotion. Gavras tenait pourtant une idée singulière qui aurait pu être mieux exploitée. Le réalisateur n'en effleure que la surface et n'arrive jamais à y apporter de la profondeur en dépit de quelques idées et des performances hallucinées de Vincent Cassel et Olivier Barthelemy.
Œuvre assez intéressante qui montre les ravages de la persécution à l’égard de communautés, grâce aux superbes interprétations de Cassel et Barthelemy. Particulier sur la forme, malgré un fond assez rationnel. Scènes parfois angoissantes et choquantes, accompagnées de décors et de personnages inquiétants. Je le déconseille aux moins de 13 ans. 3/5
C'est dommage de sombrer dans une violence inutile d'allure nihiliste, quand on tient un sujet pareil. Prendre la rousseur comme trait discriminant, discriminateur et propice à maltraitances multiples, c'est une belle idée. Nous voyons peu à peu cette rencontre entre Patrick et Rémy se transformer en une quête initiatique, qui relie un jeune et un autre, son ainé, en une sorte de guerre moyenâgeuse contre tous les préjugés raciaux, sexistes. Patrick, le psychanalyste quête la singularité. Rémy est un frêle adolescent victimisé, qui ne sait se défendre. Patrick emmène, conduit Rémy sur le chemin de son désir propre. Chaque fois que Rémy s'égare, il s'oppose brusquement à ses non choix, il contraint Rémy à chercher ce qu'il veut vraiment. Est-ce d'aller à la rencontre de "mêmes que lui", un peuple de roux ? Est-ce comme ça qu'il va s'affirmer en se noyant dans la masse des autres semblables ? Un prospectus lui a vanté le miracle de l'Irlande, terre d'accueil de tous ceux qui ont la même couleur capillaire que lui. Est-ce de l'homo, du pareil qu'il recherche ? C'est crânes rasés et par les airs, qu'ils vont tenter de conclure leur entreprise donquichottesque. Un film assez "barré", trop souvent malsain, mais qui a le mérite d'interroger la question d'une minorité multiethnique, qui s'attire souvent l'hostilité générale, comme si la sorcellerie restait sous-jacente à cette particularité capillaire...
J’ai trouvé que le film partait super bien avec cet histoire de conditionnement par un Vincent Cassel excellent d’un jeune homme roux comme lui à qui il veut faire perdre son statut de victime. Le discours sur l’embrigadement est excellent, malheureusement le film se perd vraiment en chemin pour devenir bancal et inintéressant. A se demander même si l’auteur maîtrise vraiment le sujet qu’il souhaite évoquer et dans lequel il se perd en voulant aller trop loin pour finalement n’arriver nul part. Mais il est porté par un Vincent Cassel tellement époustouflant qu’il mérite le détour.
Je reste complètement perplexe devant ce film, totalement désarçonné...Par où commencer...Ah oui, un petit topo sur le réalisateur au début, ce sera plus facile. Je mettrais mes idées au clair après. Alors voilà, Romain Gavras...C'est lui qui a fait un gros buzz avec la réalisation du clip Stress pour le groupe électro français Justice. Pendant 7 minutes, une bande de jeunes semaient le désordre dans la capitale au rythme de cette chanson. C'est une vidéo qui a beaucoup fait parler d'elle en raison des actes gratuits de vandalismes et d'agressions que commettaient ces voyous. Les médias se sont emparés de la polémique en cherchant un message dans ce clip. Gavras n'en n'avait pas et ne cherchait que le "style". C'est ce que l'on retrouve dans Notre Jour Viendra. Romain Gavras semble être un sale gosse qui prend un malin plaisir à vouloir choquer à tout prix. Or pour choquer, il faut taper là où ça fait mal et avec un minimum de fond s'il vous plaît. Là ou le cinéaste a réussi son pari avec le clip, c'est qu'il puisait dans la peur primaire du délinquant. L'insécurité a toujours fait partie du paysage politique donc l'effet de choc provoqué par Stress a pu fonctionner. Dans son long métrage, les scènes choc tombent à plat en raison du cruel manque de fond. Comme un gamin attardé en manque de limites, il nous assène des séquences racistes (houlà là, ça ne se fait pas ça!!), un drôle de discours vis à vis de l'homosexualité et des meurtres incompréhensibles. Gavras nous livre un pot pourri de tout ce qu'il ne faut pas dire et faire avec l'intelligence d'un ado de 13 ans. On sent qu'il aimerait nous choquer, ça transpire pendant tout le film, mais il échoue à chaque tentative. Mais curieusement, l'entêtement du réalisateur dans son désir de cracher sur la pellicule provoque un sentiment de malaise. C'est l'ensemble du film, dans toutes ses maladresses qui le rend au bout du compte intéressant. On sent que les nombreuses influences cinématographiques du jeune homme (La vie de Jésus, Les valseuses...) sont toutes mal digérées mais Gavras arrive quand même à nous surprendre. Il faut reconnaître qu'il est brillamment aidé par la musique de Sebastian et qu'il nous balance des plans de pur cinéma. A ce titre, les cinq dernières minutes du film sont tout simplement sublimes. On se dit que ce mec serait capable d'un grand film si il n'était pas parasité par l'esprit de Beavis et Butthead . Vincent Cassel quant à lui prouve qu'il est un grand acteur car il ne sombre que très rarement dans le ridicule malgré des dialogues confondants de bêtises. Son partenaire à l'écran (Olivier Barthélémy) ne démérite pas non plus, car il doit batailler tout le long du film contre des situations improbables écrites avec les pieds. J'omets volontairement de parler du scénario qui est un melting pot de plein de films et qui a tendance à sombrer dans le n'importe quoi. C'est donc ce mélange des genres, saupoudré de bêtise, agrémenté de fulgurance et concocté malgré tout avec métier qui m'a plu dans Notre Jour Viendra. On peut reconnaître à Romain Gavras le fait d'avoir signé un film à nul autre pareil et je suis même curieux de voir son prochain film. Ce sale môme a quand même réussi son coup avec moi.
La scène du mariage est symptomatique de l'esprit du film. On est sans voix et ébahi devant ce film ahurissant qui traite d'un jeune qui cherche à se connaître au travers d'un road-movie de malade digne d'une certaine "balade sauvage"
la dérive de deux paumés dont l'un, Cassel, se joue des clichés identitaires, avec cette volonté de déplaire, road movie dans le nord de la France, virée existentielle sans aucun but précis hormis celui de rejoindre une terre promise dédié au rouquin, ce film descendu par la critique lors de sa sortie pour son nihilisme réactionnaire et bien moins que ça, c'est juste une parabole sur le mal être identitaire, rien de bien méchant.
Film de fous avec des fous et pour des fous, ce métrage du rejeton Gavras est singulier à plus d'un titre. On retiendra juste qu'il prend la forme d'un road movie avec un pauvre hère jugé différent parce que roux accompagné de son mentor sur les routes de la Somme et du nord de la France à la recherche de l'identité sexuelle du premier mais surtout d'un lieu qui les accueille à bras ouverts. Mais ce qui saute avant tout aux yeux, c'est la magistrale composition de Vincent Cassel, véritablement habité puis complètement dépassé en pygmalion vieillissant ayant du mal à tout contrôler. Bizarre mais attachant.
Un film indépendant français. Un bon Cassel, un étrange rythme et une fin... D'ailleurs, étrange fin ! À voir par tous les roux et ceux du même acabit.
Gavras se prend pour Blier mais un blier de hard discount , c'est trés mal joué , la scene du juif est pathétique , c'est caricatural , débile et un espèce de sous entendu friednly palestine les franchoullard des bobos gaucho adorent
Je comprends tout à fait que ce film ne fasse pas l'unanimité; Un ovni à la fois simple et complexe, une histoire autant crédible que loufoque, une ambiance aussi drôle que lourde, le tout cassant évidemment les codes du cinéma formaté. Un film original, artistique, plus intelligent qu'il n'y parait (lire entre les lignes); servit par un duo d'acteurs Cassel/Barthélémy qui fonctionne très bien (les deux se connaissent bien, Sheitan Kourtrajmé etc) et accompagné d'une caméra stylisée et d'une bande originale puissante. Petit bémol, la fin trop rapide