Scénariste et surtout dialoguiste incroyablement doué, Michel Blanc nous parle de ses problèmes d'hypocondriaque. Une tâche sur sa peau et ça y est. C'est forcément un cancer. Il va mourir. Si le jeune retraité qu'il incarne est un cas à part entière, le reste de sa famille n'est pas en reste. Entre une femme volage par ennui, une fille ne sachant pas ce qu'elle veut, un futur gendre qui n'a pas inventé l'eau chaude, un fils gay n'osant pas présenter son petit-ami à ses parents...Et en plus, il y a un mariage qui se prépare. il y a de quoi faire. Si ce mariage et ses préparatifs durent des plombes, ce n'est pas le plus ennuyeux. Non pas que le mal-être de Michel Blanc soit inintéressant (il n'en est pas guéri, ça le poursuit depuis les Bronzés). Je préfère quand il s'en sert pour ausculter le pouls de la société française comme dans Viens chez moi, j'habite chez une copine, Ma femme s'appelle reviens ou Marche à l'ombre. Blanc n'a toujours pas perdu sa verve. Ce n'est pas ça que je suis en train de dire. C'est le plus intéressant des Bronzés, le plus insaisissable, le plus névrosé, le plus talentueux. Mais à part que c'est dur de s'accepter, de se faire accepter et d'avouer ses sentiments, il ne raconte pas grand-chose comme s'il avait peur de ne plus être en phase avec son époque. C'est d'ailleurs le reproche qu'il fait aux Bronzés 3.