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    Le Cri
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    Yves G.
    Yves G.

    1 494 abonnés 3 512 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 mai 2020
    Aldo (Steve Cochran) a élevé seul sa fille. Il travaille dans une usine du nord de l'Italie. Il vit avec Irma (Alda Valli) qui le quitte à la mort de son mari parti travailler en Australie. Désespéré, Aldo s'en va sur les routes avec son enfant. Pendant plusieurs mois, il sera hébergé par plusieurs femmes : Elvia, qui l'a toujours aimé, Virginia, qui tient une station-servie avec son père alcoolique, Andreina… Puis, il revient sur ses pas retrouver Irma dont le souvenir l'obsède.

    "Le Cri" (1957) est un film clé dans la filmographie de Michelangelo Antonioni. Il avait baigné jusque là dans le néoréalisme, avec ses aînés Visconti (dont "Les Amants diaboliques" avait été tourné sur les mêmes digues surmontant le Pô que Le Cri quinze ans plus tard) et De Santis. Son film suivant "L'Avventura" inaugure un cinéma différent, plus psychologique, centré sur le vide existentiel de nos vies dont "La Nuit" et "L'Eclipse" constitueront els oeuvres les plus achevées.

    "Le Cri" s'inscrit au point de rencontre de ces deux mouvements. C'est encore un film politique, les pieds solidement ancrés dans la boue de la plaine padane. Il s'ouvre dans une usine et s'y termine alors que ses ouvriers se sont mis en grève pour protester contre l'expropriation qui menace leur village. Mais "Le Cri" est déjà un film psychologique dont le sujet principal est moins la difficile condition laborieuse du prolétariat italien que la dépression d'un homme : c'est son errance qu'on accompagne dans un noir et blanc aussi poétique que déprimant.
    Elg
    Elg

    21 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 mai 2020
    Un film sombre sur la déroute d’une existence. Celle d’Aldo, le bel Italien que la nature a bien servi mais qui cherche sa voie. Sa rupture avec Irma est dévastatrice. Elle était à la fois sa reine et son ancrage. Il est fait cocu du village et la fuite devient la seule avenue envisageable pour panser ses plaies. Au gré de son errance à travers des paysages qui reflètent la grisaille de son âme, il croise des femmes toutes aussi meurtries par les flèches de Cupidon. Chacune contribue, bien malgré elles, à nourrir sa détresse : Elvia, son ancienne amie de cœur, chez qui il a la lâcheté de retourner huit ans après l’avoir quittée pour Irma, Virginia, la pompiste en mal d’amour qui le pousse à abandonner sa fille de 7 ans et Andreina, la prostituée qui lui fait réaliser qu’il a atteint les bas-fond. Sa fuite le ramène finalement à la maison avec le faux espoir que le temps aura réparé les choses. Il réalise plutôt que la terre à continuer de tourner sans lui en apercevant Irma avec un nouveau-né. C’est le coup de grâce et la seule manière de retrouver sa dulcinée sera de se jeter mortellement à ses pieds du haut d’une tour. Le film devient un long traveling sur des êtres esseulés, écorchés par l’amour, maintenus en vie par le quotidien. Les comédiens appelés à les incarner sont tous au diapason, en vérité et en nuances. Le cri est le coup d’envoi d’une filmographie majeure, celle de Michelangelo Antonioni dont les œuvres prennent souvent les allures d’un long fleuve au courant trouble et profond. Un cinéma intelligent qui s’adresse au cœur et à l’âme.
    gerald_w-a
    gerald_w-a

    11 abonnés 252 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 novembre 2018
    Tous les films en noir et blanc ne vieillissent pas aussi bien que Le cri. Au-delà de la sempiternelle histoire de la quête amoureuse, Antonioni montre parfaitement les désespérances d'un homme et de femmes en quête d'amour (et même d'une fillette pour ce qui est de l'amour filial), et sait utiliser les paysages romains pour nous faire ressentir la mélancolie et la solitude. La simple mélodie de la b.o.f. rejoint la simplicité des sentiments. Et tout cela est beau.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 juillet 2018
    Un film sombre sur la déroute d’une existence. Celle d’Aldo, le bel Italien que la nature a bien servi mais qui cherche sa voie. Sa rupture avec Irma est dévastatrice. Elle était à la fois sa reine et son ancrage. Il est fait cocu du village et la fuite devient la seule avenue envisageable pour panser ses plaies. Au gré de son errance à travers des paysages qui reflètent la grisaille de son âme, il croise des femmes toutes aussi meurtries par les flèches de Cupidon. Chacune contribue, bien malgré elles, à nourrir sa détresse : Elvia, son ancienne amie de cœur, chez qui il a la lâcheté de retourner huit ans après l’avoir quittée pour Irma, Virginia, la pompiste en mal d’amour qui le pousse à abandon-ner sa fille de 7 ans et Andreina, la prostituée qui lui fait réaliser qu’il a atteint les bas-fond. Sa fuite le ramène finalement à la maison avec le faux espoir que le temps aura réparé les choses. Il réalise plutôt que la terre à continuer de tourner sans lui en apercevant Irma avec un nouveau-né. C’est le coup de grâce et la seule manière de retrouver sa dulcinée sera de se jeter mortellement à ses pieds du haut d’une tour. Le film devient un long traveling sur des êtres esseulés, écorchés par l’amour, maintenus en vie par le quotidien. Les comédiens appelés à les incarner sont tous au diapason, en vérité et en nuances. Le cri est le coup d’envoi d’une filmographie majeure, celle de Michelangelo Antonioni dont les œuvres prennent souvent les allures d’un long fleuve au courant trouble et profond. Un cinéma intelligent qui s’adresse au cœur et à l’âme.
    Nicolas S
    Nicolas S

    45 abonnés 545 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 juillet 2017
    Plus bavard, plus concret, et aussi moins mystérieux, 'Le Cri' ne vaut pas tout à fait les grands films d'Antonioni des 60. Néanmoins, presque tout est déjà là : plans sublimes, personnages féminins particulièrement admirables, belle mélancolie du personnage principal, et, l'air de rien, une grande sensibilité au contexte socio-économique du pays.
    Tietie008
    Tietie008

    25 abonnés 77 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 juin 2016
    Antonioni nous livre ici un opus néo-réaliste, avec un Steve Cochran victime du chômage, errant dans la campagne romaine, croisant des femmes tout aussi perdues, pour des amours impossibles. Emouvant.
    maxime ...
    maxime ...

    249 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 avril 2017
    Mon tout premier film de Michelangelo Antonioni, magique ! Il y'a toujours un peu d’appréhension lorsqu'on s'attaque à un mythe, j'ai été vite " rassuré " par l'objet devant moi car j'ai eu la chance de m'en épandre en quelques secondes ... Les paysages ( et images ) servent au mieux la force stylistique du long métrage, la musique et la tristesse ambiante entre en symbiose avec ces décors et forme une atmosphère à par entière. J'ai très envie de poursuivre le visionnage de l'oeuvre d'Antonioni, L'Avventura, Blow-Up, Zabriskie Point, La Nuit ... Un programme alléchant en perspective !
    Mephiless s.
    Mephiless s.

    63 abonnés 697 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 septembre 2015
    Film lent mais pas moins passionnant et poignant. Malgré une musique omniprésente qui est un peu utilisée à tort et à travers, le réalisme italien a là un de ses meilleurs films. Les acteurs sont excellents et les personnages très bien développés.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 23 juin 2012
    Film brillant malgré quelques faiblesses. Une chose est certaine : Antonioni parvient à emporter son spectateur, le film ne provoque aucun ennui. La mise en scène est assez classique. Une sorte de néorréalisme un peu plus Antonionien mais légèrement. Celui ci montre à travers ce film les aspects de son grand talent, mais ne décolle jamais réellement dans un point de vue plus artistique. En effet, il faut tout de même relativiser, lorsque l'on a en tête L'Avventura qu'il réalisa avant, Le cri apparait tout de même bien moins intéressant. Cependant, le public cinéphile saura voir sans difficultés de nombreuses richesses dans cette oeuvre. Richesse déjà dans l'interprétation, les acteurs sont bons et bien dirigés. Une belle richesse dans la gestion du mouvement avec un découpage de qualité. Richesse dans la musique et dans son utilisation. Richesse esthétique dans un bon nombre de plans. Et une richesse emotionnelle considérable mais un peu noyée dans le reste. Le scénario est intéressant. Notamment pour la réflexion qu'il entame sur le couple et l'amour à travers toutes ces relations de l'auteur avec ces femmes. Belle réflexion également sur l'enfance et la vieillesse. Le final par contre est très moyen : sans subtilités, sans poésie... La chute de l'enfant dans Allemagne année zéro de Rossellini était bien plus belle et bien plus justifiée. Etant donnée la forme du Cri, la fin me semble être la faiblesse de l'oeuvre. A voir !
    Alexcherbourg
    Alexcherbourg

    19 abonnés 103 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 mai 2012
    Sec, austère, absurde, porté par une photographie sublime, le Cri dissèque la détresse sentimentale, l'incommunicabilité dans le couple. Le film est un road-movie autant qu'un voyage intérieur, orné de lignes de fuite qui ne convergent jamais (Pô rectiligne, rangées d'arbres, routes...) comme les solitudes des êtres, malgré les rencontres de passage, les amours imaginaires, et à cause aussi de la réalité matérielle.
    il_Ricordo
    il_Ricordo

    106 abonnés 407 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 janvier 2012
    Le Cri est le dernier film de la première période de l'œuvre de Michelangelo Antonioni, avant de connaître une renommée internationale grâce à L'Avventura. Dans ses premiers films, Antonioni s'intéresse au mode de vie de simples gens, leurs relations et surtout ce qu'il partage le mieux, leur désarroi dû à une vie désorientée et sans but. Depuis que sa maîtresse Irma (Alida Valli) lui a manifesté sa ferme intention de le quitter quand elle apprit la mort de son mari en Australie, Aldo, un pauvre ouvrier italien, se sent perdu à jamais. Il décide de quitter son village pour aller trouver du travail, avec sa petite fille Rosina qui lui est très attachée. Tous les personnages féminins qu'il croise paraissent avoir une vie insignifiante et envient celle de quelqu'un qui voyage. Mais lui, partout où il va, ne trouve que l'ennui et la monotonie. Ainsi, ce ne sont pas les brèves aventures qu'il connaîtra en route qui vont lui redonner le goût de vivre, et après plusieurs amours réciproquement déçues, Aldo retourne dans son village en pleine crise d'expropriation. En retrouvant la raffinerie où il travaillait auparavant, Aldo monte dans une tourelle, entend Irma qui l'a reconnu et le hèle. spoiler: Pris de vertige ou désemparé, il tombe et meurt sur le coup, comme Silvana Mangano huit ans plus tôt dans Riz amer. La mise en scène d'Antonioni ne permet pas de savoir exactement s'il s'agit d'un suicide ou d'un accident.Le film porte son nom à cause du hurlement de terreur poussé par Alida Valli devant la chute instantanée de son amant.
    Le Cri, un film profondément sombre, annonce les grands films qui vont suivre, de L'Avventura au Désert rouge, où l'incommunicabilité des êtres les enferme et les repousse malgré eux.
    stebbins
    stebbins

    507 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 décembre 2011
    Dans Il Grido la mise en scène de Michelangelo Antonioni se caractérise par un rythme lent, une utilisation pléthorique du panoramique et par une vision de la violence particulièrement dénudée. D'une belle limpidité dans son récit et sa lumière ce film méconnu - qui figure parmi les premiers d'Antonioni - témoigne d'une unité captivante annonçant les futurs chefs d'oeuvre du réalisateur. Mineur dans une filmographie plus que prestigieuse mais essentiel pour qui souhaite découvrir un peu plus le cinéma d'Antonioni Il Grido marque par sa modernité mobile, sa crudité psychologique et sa maîtrise technique. Le récit, à la fois simple dans ce qu'il raconte et complexe dans sa structure, fait corps intégral avec la mise en scène du cinéaste en montrant des personnages torturés incapables de ( bien ) choisir. Aucunement démonstratif Il Grido séduit par sa simplicité et ses images sciemment élaborées. On aurait juste aimé un peu plus d'ampleur générale, Antonioni ne parvenant jamais à dépasser son sujet. Un beau et bon film, ni plus ni moins.
    Sergio-Leone
    Sergio-Leone

    185 abonnés 1 096 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 janvier 2011
    Déjà l'œil de l'esthète et le souci du millimètre pour cadrer des images fabuleuses, Antonioni impose son style dans un passage du néoréalisme italien au style propre au maître italien. Un personnage central qui ne subit pas une trame scénarisée ou ce qui gravite autour de lui, mais qui semble créer lui-même l'histoire, errer dans un environnement au gré de ses envies, émotions dans une structure narrative totalement novatrice et qui fera le génie d'Antonioni. Le personnage d'Aldo ressemble aux héros Antonionien, paumés et déboussolés errant sans but (ou avec un prétexte comme dans l'aventura) dans une quête quasi existentielle. Les codes sont donnés dans ce bijou pas encore parfait mais qui donnera suite à une filmographie légendaire.
    bidulle3
    bidulle3

    70 abonnés 335 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 juillet 2010
    dans petit village a ferrare, situé au nord de l'italie, aldo (steve cochran) vie une histoire d'amour avec irma (alida valli) depuis sept anné, mais du jour ou elle lui apprend la mort de son mari, elle lui annonce aussi leur separation.
    pour aldo c'est comme si le monde s'abbatai sur lui, et accompagné de sa fille, il va partir et tombé petit a petit dans un enfer a ne pu pouvoir en sortir ...
    michelangelo antonioni, natif de ferrare, met en scene le cri dans une region cher a son coeur, les paysage y son filmé avec grande attention, malgres le noir et blanc, on s'imagine avec poesie et legereté la couleur doré du blé face au soleil, a la couleur terre des champs labouré, mais le cri c'est aussi la vie d'un homme qui tombe dans l'oublie n'ayant pu assez de sa fille pour avoir l'envie ...
    c'estl'histoire d'un homme qui se laisse allé sans regardé ailleur, revivant avec le fantome de son passé, de son amour pour une femme qu'il n'oubliera jamais. le tout est emmené avec une musique magnifiquement composé par giovanni fusco qui apporte douceur et tendresse a un film a la fois doux et cruel
    Anaxagore
    Anaxagore

    130 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 décembre 2008
    «Le cri» (1957) d'Antonioni est un film-charnière dans l'itinéraire artistique du réalisateur. Situé à la fin de sa période néoréaliste et avant une période de silence de trois ans qui débouchera sur la révélation, en 1960, du chef-d'oeuvre constitué par «L'Avventura», il participe encore du naturalisme social propre au néoréalisme italien, mais lorgne déjà en direction de l'esthétique typique de la trilogie du début des années 60. Ainsi, le décor de l'histoire contée est-il celui de la plaine du Pô, non loin de Ferrare; et il dépeint avec précision la misère qui y règne. Mais l'attention ne porte en définitive pas tant sur la problématique sociale que sur la psychologie des personnages, en sorte que le réalisateur traite paradoxalement ses décors à la fois de manière naturaliste et de manière antinaturaliste! Le paysage est à la fois le portrait d'une situation sociale difficile, mais aussi le reflet de la psychologie dépressive d'Aldo, le personnage principal. Avec son directeur de la photographie, Gianni Di Venanzo, Antonioni a systématiquement évité les blancs et les noirs, trop contrastés, pour dessiner ses images dans un dégradé de toutes les nuances du gris, tandis qu'il a plongé l'histoire, traitée à la manière d'un faux road-movie, tout entière dans les épais brouillards de l'hiver, alors qu'elle est pourtant censée durer à peu près une année! Tout cela à bonne fin de suggérer l'enfermement d'Aldo dans un état d'âme morbide. Il faut donc voir «Le cri», d'abord pour ce qu'il est en lui-même, mais ensuite aussi pour mesurer, à l'aune de sa narration bien linéaire, toute la nouveauté de «L'Avventura», le suicide d'Aldo, au terme de l'histoire, signant définitivement la mort d'une conception du cinéma qui, aux yeux du réalisateur, avait assez vécue!
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