Je n’ai pas adoré ce film, dont le titre est erroné, tant il est peu sujet de Yogi, personnage secondaire, mais plus du ranger Smith. Ce n’est pas que Yogi soit mon préféré parmi les personnages des productions Hanna-Barbera, je lui préfère Satanas et Diabolo, juste devant le Capitaine Caverne, mais quitte à lui consacrer un film, autant essayer de créer un scénario autour de ses aventures réinventées au goût du jour. Le mélange des acteurs réels et virtuels est raté techniquement, si bien que l’on a réduit la présence des ours au maximum pour ne pas choquer. Un seul plan est intéressant et drôle, lorsque Yogi propulsé dans les airs prend le temps de déguster au ralenti une chips avec du guacamol, l’esprit de la série animée y est bien restitué. Pour le reste, très peu de rire, le film n’est même pas destiné aux très, très jeunes, parce que l’intérêt est réduit également pour eux, du fait de l’absence des héros promis. Pour ce qui est du jeu des acteurs réels, on touche le fond, je ne pense pas que les acteurs des séries d’AB Production des années 90 aient à rougir de leur talent au regard de ce que l’on ose diffuser au cinéma en 2011. Les pérégrinations des amis des ours m’auront jeté en hibernation durant la projection, c’est l’époque pourrais-je dire. La vérité est surtout qu’il était plus agréable de ne pas voir le massacre des souvenirs de ma jeunesse, alors je fermais le yeux. Les plus jeunes dans la salle ne me semblaient pas non plus passionnés, j’ai même ri de voir un petit garçon très intelligent, trouver plus d’intérêt à regarder le spectacle des spectateurs assis derrière lui, dont je faisais partie,que celui qui apparaissait sur l’écran. Bref, une production à éviter absolument pour tous, une histoire insipide pour les petits comme les grands. Attention cependant, pour les abonnés au ciné, et les fans absolus: un épisode inédit de Bip Bip et le Coyote, mes préféres devant Sylvestre et Titi, est diffusé avant Yogi, quelques minutes de pur bonheur, et de rires francs, qui justifient de faire un tour dans la salle, puis de sortir aussitôt après le sourire jusqu’aux oreilles. A la Warner, on fait tout pour éviter les lettres de demande de remboursement de places apparemment, mais les gars, un conseil, placez ces bonnes surprises après vos gros navets pour qu’on les oublie plus vite. F.O