Après son mémorable Le Scaphandre et le papillon (2007), Julian Schnabel revient en adaptant le roman autobiographique de Rula Jebreal. Le cinéaste nous fait alors revivre les moments difficiles de la Palestine en 1948, où il y mêle habillement reconstitutions et images d'archives. On revit des moments forts comme la création du pensionnat à Jérusalem pour les orphelins de Palestine, une fondation soutenue par une seule et unique femme, grâce à qui des milliers d'enfants auront survis et continués d'apprendre. On fait aussi la connaissance de Miral, une jeune fille qui vient d'intégrer le pensionnat. Le film est centré sur elle, de son enfance à son adolescence, jusqu'au moment où elle rejoint un groupe terroriste. Une enfance tiraillée, constamment tourmentée par la mère qu'elle n'a jamais connu (ou presque) et les conflits politiques qui n'en finissent pas. A trop vouloir en faire, Julian Schnabel perd le spectateur sur le début mais parvient à rebondir par la suite, grâce à une mise en scène passionnante, une très belle qualité photo que l'on doit à Eric Gautier (on lui doit aussi celle de Into the Wild - 2008). A noter aussi l'excellente prestation des acteurs, dont Hiam Abbass, Freida Pinto & Alexander Siddig.
L'ensemble étant agrémenté d'une superbe B.O, envoutante à souhait. Julian Schnabel continu de plus belle à nous transmettre ses émotions, on espère qu'une chose, que cela dure !