Capitalism: A Love Story a été présenté en Compétition au Festival de Venise en septembre 2009.
Après s'être intéressé aux déboires d'une petite usine du géant General Motors (Roger et moi), s'être intéressé aux problèmes des armes à feu (Bowling for Columbine), s'être attaqué à l'administration Bush (Fahrenheit 9/11) ainsi qu'à la profonde injustice du système de santé américain (Sicko), le trublion Michael Moore revient pour la septième fois devant et derrière la caméra avec Capitalism : A Love Story. Sa cible : le monde financier et en particulier la place financière de Wall Street, entré (s) en récession depuis la terrible crise des subprimes qui a éclatée aux Etats-Unis en août 2007, faisant basculer toute l'économie mondiale.
Michael Moore : "J'ai entamé ce projet bien avant que l'économie ne s'effondre et sans savoir que le trésor américain serait massivement pillé un mois avant l'élection présidentielle. Le film n'est pas centré sur un individu, une entreprise, un problème local: son sujet, c'est le système qui autorise, encourage, et, pire encore, qui cautionne cette corruption." Concrêtement, le tournage du film a débuté au printemps 2008.
Lors de la conférence de presse donnée à l'occasion de la présentation du film à la Mostra 2009 de Venise, Michael Moore a déclaré : "Pour simplifier un peu, disons que nous avons une loi aux Etats-Unis qui déclare illégaux les paris à la bourse, mais nous avons laissé Wall Street faire, et ils ont fait cela avec notre argent, en le plaçant sur d'invraisemblables produits dérivés. Les financiers ont besoin de bien plus qu'une régulation. Nous avons besoin de totalement nous restructurer, de repenser notre modèle économique dans le but de créer de l'argent, d'aider les emplois, etc. [...] Vous savez, la démocratie n'est pas un sport où l'on se contente d'être spectateur. C'est un événement où l'on se doit de participer. Si on ne le fait pas, alors la démocratie n'a plus de raison d'être. Le président Obama réussira ou échouera non pas sur ce qu'il fera, mais sur ce que nous faisons pour le soutenir."