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    La Folie Almayer
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    stebbins
    stebbins

    501 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 janvier 2012
    Un roman-film littéralement subjuguant. La plus aboutie des réalisations de Chantal Akerman que j'ai eu l'occasion de voir sur un écran de cinéma. Après quelques films à dispositif redondants voire carrément énervants la cinéaste francophone surprend terriblement avec La Folie Almayer, poème impur et hypnotique dont chaque image témoigne d'un sens évident de la matière et de la lumière. Akerman prend le temps de macérer chaque plan de son film dans la durée et dans l'espace, fabriquant de véritables moments de ravissement... On regarde La Folie Almayer dans la torpeur la plus totale, l'oeil spongieux et l'oreille à l'affût de chaque bestiole, chaque bruissement de feuille, chaque vaguelette. C'est une expérience sensorielle complètement habitée, extrêmement bien réalisée et mise en scène. Au beau milieu de ce tourbillon de moiteur il y a cet acteur que je découvre avec stupeur : l'ahurissant Stanislas Merhar, campant le tourmenté Gaspard, trogne irrégulière au corps d'épouvantail, comme empaillé dans sa chemise, marmonant des mots, des musiques et des sentiments de violence et d'autodestruction. Le comédien, dirigé dans l'artifice par Chantal Akerman parvient en même temps à amplifier le métrage de sa voix passionnante, de son oeil humide et pointu, de son front nerveux et froncé de sueur, de ses cheveux de paille et de sa silhouette alerte, élégante et précise. Voici donc l'une des premières grandes suprises de ce début d'année, monument de dramaturgie mettant un point d'honneur à se défier du naturalisme tout en aérant l'ensemble d'images resplendissantes. Un enchantement.
    norman06
    norman06

    345 abonnés 1 664 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 mars 2012
    Une superbe photo et la belle mèche blonde de Stanislas Merhar sont les deux qualités de cette adaptation littéraire ampoulée, qui hésite entre la thématique du cinéma colonial des années 30 et la torpeur durassienne. Les plans fixes sur des acteurs cantonnés à la pause tiennent lieu de projet artistique, loin de l'originalité de "Jeanne Dielman", unique réussite de cet ex-égérie de l'avant-garde.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    103 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 20 février 2016
    Si quelques bribes d'histoire et de sensations nous restent en mémoire, cette adaptation du premier roman de Joseph Conrad est assez désespérant tant l'ennui qui s'y dégage est profond. Presque chaque minute nous fait regretter de ne pas avoir consacré les deux (interminables) heures que dure ce film à autre chose. spoiler: Un final en plan fixe de 10 minutes sur la tête de Stanislas Merhar triste
    . Difficile de trouver un quelconque intérêt à ce long-métrage qui n'en finit plus.
    Maqroll
    Maqroll

    157 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 février 2012
    Une adaptation très personnelle d’un roman de Joseph Conrad et dont le personnage central est sans doute la rivière qui draine les sentiments et les émotions des uns et des autres. Un père et sa fille vont se déchirer jusqu’à l’extrême dans une histoire familiale dramatique qui se résoudra finalement dans le sang et la mort. C’est long, c’est parfois envoûtant, parfois confus… Le fil se perd puis se retrouve… C’est une métaphore cruelle et sauvage, souvent d’une grande beauté formelle. Mais je reconnais que je n’ai pas totalement adhéré à ce discours pourtant original mais trop dispersé.
    Raw Moon Show
    Raw Moon Show

    134 abonnés 832 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 août 2013
    Enfin ! preuve est faite qu'il ne suffit pas de coller du Wagner sur des images pour les sublimer. Boorman et Von Trier ont su le faire, Chantal Akerman beaucoup moins... Ensuite, je n'apprends rien à personne en disant que la meilleure façon de souligner un glissement progressif vers la folie c'est encore de la détacher d'un cadre à faire exister (la forêt, le fleuve, d'autres personnages, le rythme de la narration...). C'est ce contraste qui met en valeur l'échappée folle. Or ici, tout est enchevêtré. Chaque plan s'étale en langueur autour de cette seule idée. Tout transpire la folie Altmayer, les interminables plans, les dialogues récités de façon désincarnée, les visages vidés de sens, les postures molles... De belles images bien traumatiques ne suffisent pas à faire un grand film. Conrad doit bien se marrer de là où il est !
    JR Les Iffs
    JR Les Iffs

    73 abonnés 1 151 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 8 décembre 2018
    Film très moyen. Après un assez bon début, le film s'enlise dans les répétitions, les longueurs, des lenteurs, jusqu'à plus soif. C'est assez bien filmé, mais c'est toujours la même chose, aucune originalité, aucune créativité cinématographique.
    Ennui presque total, les acteurs n'articulent pas, heureusement il y a quelques sous-titres. Bref, un film très décevant.
    mem94mem
    mem94mem

    116 abonnés 575 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 29 janvier 2012
    Film extrèmement difficle. Très difficile à supporter, tant l'ennuie gagne le spectateur. Aucun sentiment ne transparait, tellement c'est froid, dans cette moiteur sub tropicale. Pire film vu depuis longtemps. Plusieurs personnes sont sorties avant la fin. Je suis resté jusqu'au bout car bloqué au milieu des sièges dans une rangée étroite. A la sortie, c'était la consternation générale. Même si on vous invite, n'allez pas voir ce film.
    annereporter94
    annereporter94

    49 abonnés 1 006 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 7 février 2012
    Une torpeur sourde vous saisit dès le début et ne vous quitte plus... vous avez peur de vous endormir devant ces plans fixes qui n'en finissent pas et à la fin vous vous demandez: mais c'était quoi ce film? Eh bien, je suis totalement incapable de répondre...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 mai 2014
    Chantal Akerman, dernier film en date, La folie Almayer. En partant d'un roman sur les quelques ruines du colonialisme qui habite l'Asie du Sud-Est, la réalisatrice part dans le cinéma, dans un langage cinématographique qui n'appartient plus qu'à elle et qui se rapproche d'ailleurs beaucoup d'une écriture littéraire. Les espaces sont découpés un à un, et dans chacun d'eux c'est une pause sans limite, ou un long glissement. Oui, certes, glissement, contamination, folie... Finalement le film pourrait se répéter et virer au petit pensum. Pourtant Akerman parvient à renouveler chaque instant son dialogue, ses personnages sont magnifiques, depuis leur posture un peu figée, ils finissent par êtres bien trop réalistes, réalistes car emprunts de cette fatigue et de cette lassitude terrible qui les prends à la gorge et dans tout le corps. Le film finit par être lui-même crampé, au point d'osciller entre des séquences pensantes et presque vaines dans une quelle-qu’autre narration/film, et des scènes d'une grande simplicité qui visent l'efficacité absolue, quitte à réveiller ceux qui dormaient. Il suffit de voir des plans comme l'arrivée d'Abdoula, des plans de pirogue avant tout, qui sortent de nulle part, sans que l'on ne les ait vraiment attendu ou imagine, que la voix-off s'y mêle, et que le film redevienne encore autre chose. La fin du film qui déraille progressivement vers un autre ailleurs, vers la perdition et la tristesse est non seulement d'une grande beauté (l'esthétique du film n'a rien à envier à tous les autres films de jungle qui se veulent étouffant - ici, on respire vraiment mal!) et d'une grande sensibilité finalement. Chantal parvient à créer de l’émotion dans un film apparemment froid et distant, pour faire se rapprocher les comédiens de nous, par eux-mêmes, dans un mouvement qui leur est propre.
    Oui, c'est sans doute ce simple fait qui entraîne un film aussi particulier et personnel : il ne ressemble à pas grand chose d'autre. On voudrait le rapprocher d'un énième film sur la lenteur/l'ennui/la folie... et pourtant il nous surprend et se fait un chemin à part dans le cinéma tout court, à coups d'une rythmique bien spéciale, entre plans séquences inattendus et cut agressifs.
    Le dernier plan est, dans l'idée même (il faut voir le mouvement bien particulier qu'il cache, ce n'est pas un simple traveling!) est magnifique. Il clôt un ovni français qui est resté un peu dans l'ombre, soit, mais cinématographiquement, il n'y a rien d'égal depuis longtemps : arriver à faire autant réfléchir la matière de l'image sans barber un spectateur, et lui livrer une histoire, ce n'est pas qu'une simple gageur de film arty!
    VOSTTL
    VOSTTL

    94 abonnés 1 935 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 28 juin 2013
    Comme c’est lent... (Depuis qu’il voyage en Europe à travers ses réalisations, Woody Allen nous filme les capitales comme de beaux guides touristiques. On ne peut pas lui en vouloir ; Woody Allen n’a pas vocation de filmer les bas quartiers, les banlieues tristes)... Que de plans et de regards figés... (Je n’ai pas trouvé utile d’écrire sur « Avengers ». Si le film est dans l’ensemble correct, maîtrisé, ces supers heros réunis ne m’ont fait ni chaud ni froid. Déjà, je ne suis pas fan de ces Marvel pris séparément)... J’ai pourtant apprécié des films qui prenaient leur temps. (Le générique de « Comme un chef » met en appétit, voilà une bonne entrée)... Je n’ai rien contre la lenteur si elle s’inscrit dans le récit, c’est le cas dans « La folie Almayer » Mais allez savoir, j’ai décroché dès les premières minutes et me suis laissé vaquer à d’autres préoccupations personnelles qui gèrent ma vie au quotidien, des choses banales, sans importances... Et de temps en temps, je me recentrais sur « La folie Almayer »... et... Ma folie à moi c’est d’avoir pensé à d’autres films dont je n’ai pas fait sciemment la critique, comme « Avengers », «To Rome with Love » ou le volet quatre de « L’Age de glace »... « La folie Almayer » : une véritable purge et qui à ma grande honte est plus indigeste que « Comme un chef ». Après tout, il n'y a pas de honte à ne pas aimer ce film, ce qui est honteux c'est de le mettre en balance avec "Comme un chef", c'est un peu comparer des carottes avec des clous ! Bref, "La folie Almayer", c’est du cinéma, je n’en doute pas, mais ce n’est pas mon cinéma. A partir du moment où je n’ai ressenti aucune captation à défaut d’émotion, il me paraît légitime d’avoir l’esprit vagabond. Et comme j’aime le cinéma, je vais jusqu’au bout du chemin, je n’abandonne pas. J’envie les allocinautes qui ont le courage d’arrêter en cours de film. Et si c’était ça aussi « La folie Amayer » : en oublier le film pour penser à d’autres films. Une étoile quand même pour m’excuser de ne pas avoir fait l’effort de me concentrer. Mais à qui la faute ?
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 541 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 7 juillet 2021
    Je suis très déçu par ce film bien qu'il suive de très près le roman de Conrad dans un nouveau cadre moderne il trébuche continuellement sur le fait qu'il est trop conscient d'opter pour le plan artistique chaque fois que cela est possible. Par exemple tous les personnages principaux voyagent en bateau en se tenant debout à la proue qu'il s'agisse d'un cargo ou d'un petit canoë de village. Cependant le récit est peu développé tous comme les personnages principaux. Conrad a écrit une histoire passionnante qui explore une autre situation humaine hors de l'eau. À la place nous avons un film d'art pur et dur qui aurait pu donner beaucoup plus au spectateur et moi j'espérais un traitement plus cohérent d'un assez bon livre...
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 31 janvier 2012
    Favorablement impressionné par "La Captive", je ne peux qu'exprimer mon agacement devant cet étalage puéril de narcissisme, de ficelles cinématographiques d'un autre âge, de jeu outrancier, de personnages insipides et sans psychologie. Stanislas Mehrar gaspille ici son talent à pleurnicher de bout en bout et rien ne vient relever le niveau de ce film nul à pleurer.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 29 janvier 2012
    film un peu déroutant mais qui traduit la folie du personnage principal. le jeu de stanislas Mehrar n'est pas toujours top et convaincant. son vieillissement laisse à désirer. Nina est parfaite ainsi que sa mère.Quelques longueurs mais des plans sublimes pour le temps qui passe.
    Archibald T.
    Archibald T.

    19 abonnés 209 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 28 février 2012
    Il manque une âme à ce film.
    Un court métrage aurait suffit.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 31 janvier 2012
    Quelle mise en scène répugnante! L' abus de plans fixes nuit à la santé du spectateur et içi on croit tantot assister à de la télé surveillance ,tantot se retrouver sur skype. Je ne parlerai pas du jeu monocorde des acteurs, sans doute livrés à eux même. On ne fera pas plus de direction d'acteurs que de jeux de caméra, c'est ça un point de vue d' "auteur"!
    Et ça ose porter le titre du premier roman de Conrad.

    sur 2011/2012, voir
    - Les femmes du 6 eme étage
    - La guerre est déclarée
    - une nuit (et jusqu'au bout..)
    -Et maintenant on va où? (c est le cas de le dire)
    Et ça ,la coupe est pleine.
    Les meilleurs films de tous les temps
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