Deuxième long-métrage de Lucile Hadzihalilovic, cinéaste proche de Gaspar Noé, Évolution nous embarque dans une mystérieuse île battue par les vagues, sur laquelle les maisons blanches contrastent avec la noirceur de la terre et du sol. Cet étrange endroit n’est peuplé que de femmes, qui vivent là avec leurs enfants de 10/12 ans, uniquement des garçons et sur lesquelles elles se livrent à d’étranges expériences dans des hôpitaux lugubres. Sur cette base plutôt inquiétante, la réalisatrice nous offre des tableaux situés entre le rêve et le cauchemar, dont il est compliqué de saisir tout le sens, même si l’on comprends que sont abordés les thèmes de l’enfance, de l’adolescence, de la maternité et du passage à l’âge adulte. Julie-Marie Parmentier et Roxane Duran dans les rôles de la mère du personnage principal et de l’infirmière, sont toutes les deux remarquables et particulièrement effrayantes.
Je viens de lire toutes les critiques afin de voir si ce que j'avais compris de ce film était partagé. Et bien non, à part les mots inceste et pédophilie, guère de rapprochement avec ce que j'ai ressentie, donc je mets ma propre critique. Quelle est l'histoire ? Pour ne rien "divulgâcher" je vais spoiler pour ceux qui lisent les critiques avant de visionner, mais c'est par pur principe car l'histoire en fait n'est qu'un prétexte et ne tient d'ailleurs pas debout. spoiler: Sur ce qui semble être une île (possiblement immergée et donc dont on ne peut sortir qu'avec l'aide d'une championne de l'apnée) se trouve comme seuls représentants humains des femmes de 25/30 ans et des garçons de 10/12 ans. Ni ados, ni hommes, ni fillettes et encore moins de personnes âgées, pas plus que de bébés ou autres garçons avant 10 ans. En plus il n'y a que des femmes-mères et des femmes-docteurs & infirmières. Toutes sont complices pour donner un traitement aux enfants prépubères dans le but d'engendrer une nouvelle génération. Seuls des garçons pouvant procréer des bébés... spoiler: Où sont-ils élevés après ? Pourquoi n'y a-t-il que des mâles ? Et pourquoi attendent-ils d'être prépubères pour avoir des doutes sur leurs existences et leurs mères ? Je l'ai dit ; ce scénario n'est qu'un prétexte pour nous montrer des femmes sensuelles avec leurs enfants préadolescents. Les "mères" passent leur temps à les laver au bord de la mer, chacune le sien et à se caresser sur la plage la nuit quand les garçons sont à l'hôpital ou dorment. Seul un petit brun (tous les autres sont blonds) réagira et entraînera une infirmière (pas nette elle non plus car répondant au héros qui voulait prendre une douche seul "mais c'est plus marrant à deux" à le sauver. En effet cette dernière l'aidera à s'échapper de ce lieu malsain, non sans l'avoir obligé à respirer par elle en un long et dérangeant bouche à bouche aquatique. Vous l'avez compris pour moi tout le film n'est qu'un prétexte à nous montrer des femmes et des enfants quasiment nus soient à la mer soit pour le héros sur une table d'opération. Et on en rajoute une couche avec des gros plans sur son visage angélique et son nombril, où l'opération a certes eu lieu mais avec une vue rasante où on voit l'élastique du slip ne touchant plus la peau et laissant une ombre bien suggestive coupée d'expressions du visage de l'enfant lors des sensations de l'appareil d'échographie... Alors film pour pédophiles femmes avec une préférence marquée pour les garçons de 10/12 ans ? Si oui, je pense au contraire que la fin laisse entendre qu'une prise de conscience peut dans au moins quelques cas (ici un) faire renoncer à cet illusion d'un bonheur (ici suggéré par la beauté des images sous-marine du début) et montrer que cette déviance est sans avenir (l'absurdité du peuplement de l'île) pour ceux (mais ils sont pédophiles donc se masquent la réalité ou s'en foutent) qui ne s'en n'étaient pas encore rendu compte. La libération de l'enfant viendra par l'infirmière qui prouvera son penchant coupable en retournant seule, le laissant au monde civilisé symbolisé par une ville côtière industrialisée. Voilà le message que je vois dans ce film qui n'est donc pas seulement du cinéma mais aussi a un part de documentaire. Cela traiterait donc pour moi de l'inceste qui est une forme de pédophilie comme le dénonce ce film où les mères n'en sont pas ou plus. A ce titre c'est un film qui mérite la meilleure note, pour s'en convaincre sans doute faut-il aller voir le premier long métrage de la réalisatrice 'innocence", ce que je n'ai pas fait avant d'écrire cette critique, pour me laisser une porte de sortie... mais je crois avoir bien compris ce film ! Sinon j'aurais au moins dénoncé l'illusion d'amour que certains pervers prennent comme prétexte à leurs actes destructeurs.
Un film envoutant et déroutant. Il faut lâcher prise et se laisser porter dans un univers très personnel à la fois poétique, sensuel et oppressant. Une claque visuelle, la photo est superbe même dans les scènes plus cauchemardesques. Un chef d’œuvre assurément d'une réalisatrice qui produit malheureusement peu de films.
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0,5
Publiée le 6 juin 2020
Le film Évolution est malheureusement comme monter dans un bel ascenseur avec une musique de fond apaisante jouée par des haut-parleurs montés au plafond. Nous avons l'impression d'être enveloppés dans l'ambiance regardant dans la même direction que tout le monde. Nous pouvons ou non remarquer la musique, la garniture ornée ou le sol poli. Nous voulons juste arriver à notre étage. Ou peut-être si cela prend trop de temps, nous pouvons consciemment remarquer quelle chanson joue. Néanmoins à la fin, les portes s'ouvrent et nous sortons et l'ascenseur ne nous laissent aucune impression...
Je n ai toujours rien compris... C'est bizarre je ne recommande pas du tout fantastique ou pas on aimerait en savoir plus la on reste sur notre fin et je me demande commande les réalisateurs peuvent avoir un budget pour faire des navets
Ce film de 1H22 se veut être 1 film de science-fiction. Les acteurs sont des femmes adultes et de jeunes garçons, tous du même âge, avec des cheveux blonds. Mais l'enfant acteur principal est brun. Les garçons sont tous le fils de l'une ou l'autre des femmes adultes. C'est l'histoire d'"inceste" et de "reproduction humaine" sans la participation d'hommes adultes, sur fond de science fiction au bord de l'océan. Je donne 1 demie-étoile.
Subjugué par un début autant intrigant qu'hypnotique, jouant d'une photographie splendide et d'un déroulé lancinant flirtant avec le surnaturel, passées les 20 premières minutes le doute a commencé à s'immiscer dans mon esprit de spectateur : "mais en fait, sur cette base de départ saisissante, le film va faire du surplace tout le restant de la bobine et ne jamais rien en tirer ?".
Ah bah oui.
À noter quand même un twist final d'un niveau rarement atteint : après avoir éprouvé 2 bonnes heures d'ennui, se rendre compte en regardant sa montre que le film n'a en fait duré qu'1h20 ..... Chapeau l'artiste !
Vu il y a qs années. Le genre de film qui a tout pour agacer dans son genre: très étiré, scénario rachitique et néanmoins peu clair, une prétention -ou une maladresse, on ne sait jamais trop- clairement perceptible et pourtant... bien que j'ai du le voir en 3 fois, car vraiment long pour un rythme excessivement lent, j'en conserve le souvenir d'un oeuvre sincère et habitée. Mais très largement perfectible.
Ce film est une catastrophe à tous points. Aucun dialogue, aucun scénario, des plans de montage incohérents ( un plan d'une mer déchaînée puis l'autre sur une mer plate), une bande-son nulle. En fait j'ai eu l'impression d'un court-métrage de 5 mn qu'on m'aurais passé à vitesse /8...
Je n'ai pas réussi à m'endormir malgré l'ennuie que j'ai eu a regardé ce film car j'étais obligé de me concentrer sur les images du film afin de comprendre l'histoire car les dialogues étaient quasi inexistants....malheureusement...à la fin du film je n'avais toujours rien compris..un film lent du début jusqu'à la dernière seconde de la fin. J'ai perdu 1h20 de la journée pour rien!!
J ai trouvé ce film sans aucun intérêt. La realisatrice a voulu faire un film onirique selon ses dires. Mais elle a créé un film uniquement pour elle selon moi. L adolescence, le passage a l age adulte, l enfantement, il y avait d autres moyens de faire passer un message. Ce long metrage est une suite d images sans queue ni tête et d'une tres mauvaise qualite.
Je n'ai pas mis 0 ou 1 car le héros (le jeune garçon) joue plutôt bien, l'infirmière a un très beau visage inspiré des peintres italiens, et il y a très rarement quelques prises de vue esthétiques.
Les premières minutes semblent surfaites, peut-être à cause de cet univers trop froid, de ces acteurs impassibles. Peut-être est-ce la surprise de se retrouver face à un objet cinématographique tellement inhabituel. Puis le mystère peut attraper, l'ambiance s'installe, même si elle devient assez glauque. Après le dernier plan, on reste avec des questions, dont l'une d'elles est : vient-on de voir un chef d'œuvre ou un nanard ? Je ne saurais le dire.
Fastidieux et prétentieux, Évolution se la pète clairement, préférant tomber dans la branlette intellectuelle que dans un symbolisme subtile et raisonné. Le film aborde néanmoins des sujets profonds, notamment sur la sexualité, l'accouchement et l'éducation avec une approche sensorielle et visuelle.