Dying breed est un film solide, même s’il souffre de la comparaison avec Détour mortel. S’il se défend, il lui est à mon sens inférieur, à plus d’un titre. Les points positifs de Dying breed sont sa mise en scène, ses décors, ses scènes horrifiques, sa fin. La mise en scène est en effet très efficace. Dwyer nous livre quelques plans surprenants, des scènes d’action dans l’ensemble très bien filmées (l’accident avec l’arbalète est pris sous le meilleur angle possible), et parvient à donner une belle atmosphère en utilisant avec habilité les décors. Ces-derniers sont excellents, il y a vraiment un coté dense et hostile dans cette forêt qui rappelle Predator ou Cannibal Holocaust dans un genre similaire. Les scènes horrifiques dans Dying breed ne sont pas aussi nombreuses que ca, et même si certaines s’avère saignantes, en réalité on est loin d’avoir là un des pires métrages en la matière. Malgré tout elles sont très réussis, souvent bien amenées, et hormis les quelques scènes dans la première partie, elles sont tout à fait lisibles. Les effets gores en eux même sont très bien réalisés, il n’y a aucun problème là-dessus. Enfin Dying breed propose une excellente fin (que je ne raconterai évidemment pas) qui conclue joliment le film. Maintenant il y a des points négatifs dans ce métrage. D’abord sa mise en place très longue. Dying breed ne commence vraiment qu’à partir de 50 minutes, le reste tenant surtout à de l’exposition, des dialogues, des pseudo-mésaventures. Du coup on se surprend, après une vingtaine de minute de péripéties à se retrouver presque dans le dénouement final qui dure un bon quart d’heure, avant la conclusion que j’évoquais ci-avant. Au bout du compte Dying breed souffre d’une construction assez hasardeuse, et aurait sans doute pu être un peu compressé. Le scénario n’est pas mauvais, mais il est sans surprise. Les jeunes, le trou paumé, les fous, la cabane dans les bois… bref des lieux communs auxquels s’ajoutent des poncifs. Être victime semble toujours une fatalité dans ce genre de film, et alors que les petits jeunes ont pour eux la force de l’âge, une arbalète, une hache… ils se font désespérément dézinguer comme des lapins. Au début c’est passable, mais à la fin c’est franchement lourd. Le coup des personnages qui apparaissent comme par enchantement ce n’est plus là encore quelque chose à faire pour donner de la crédibilité à l’ensemble. Je note aussi l’absence d’une musique de qualité.
Au final Dying breed est tout de même mieux que la moyenne, mais n’a pas à mon sens, l’intensité, le rythme, et l’efficacité tout simplement de Détour mortel avec lequel il a pas mal d’affinité. C’est divertissant, gore (je ne conseille pas Dying breed à tout les publics), mais le film en reste là.