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ffred
1 712 abonnés
4 019 critiques
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2,0
Publiée le 1 juin 2011
Voilà un petit ovni comme le cinéma israélien nous en envoie maintenant régulièrement. Celui-ci est assez curieux, assez déroutant. Le scénario mélange la comédie (souvent assez loufoque), la romance (peu développée mais qui donne une petite bouffée d'air à l'ensemble) et le drame (qui clôt le film de façon abrupte). La mise en scène de Dover Kosashvili est plutôt agréable même si un peu déconcertante, on a l'impression d'être devant un film qui date de vingt ou trente ans. Les acteurs sont assez savoureux et font vivre leurs personnages avec conviction, mais on a malgré tout un peu de mal à s'attacher à eux. Plus qu'un film sur la guerre, on assiste là à un passage obligé vers l'âge adulte dans des circonstances accélérées par la force des choses et de l'Histoire. Assez original sans être passionnant...
Un film intéressant qui plonge le spectateur dans un camp d'entrainement militaire en Israël avec une galerie de personnages savoureux, quelques longueurs ne viennent pas perturber ce récit sublime et qui sort des sentiers battus.
Ce film n'est certes pas un remake des bidasses en folie ou du retour de la 7ème compagnie mais le réalisateur n'arrive pas complètement à nous immerger dans l'univers de service militaire de ces jeunes garçons a priori inaptes au maniement des armes. Qu'ils aient des problèmes psychologiques, d'intelligence ou autres, de jeunes garçons sont rassemblés en vue de se préparer à intégrer l'armée israelienne. La revue de ces caractères finit par lasser comme la vie de caserne et c'est paradoxalement les sorties de cet univers fermé et le mystère de cette jeune fille découverte lors d'une permission qui éclairent davantage sur la société israélienne que le microcosme de ce bataillon d'inadaptés militaires.
Imaginez la première partie de Full metal jacket dans un camp d'entraînement israélien dédié aux appelés souffrant de handicaps physiques ou mentaux, et vous obtiendrez Infiltration. Qui porte d'ailleurs assez mal son nom, car d'infiltration il n'est pas question.
Au menu donc : des instructeurs sadiques et limités (Sir, yes sir !), des souffre-douleur, des gros durs qui ont des projets, des beaux gosses qu'on suit lors des permissions, des épileptiques russes, etc.
Le film est l'adaptation d'un gros roman à succès et c'est là une de ses limites : on sent qu'il y a potentiellement de la matière scénaristique pour deux ou trois films, voire une série. Chacun des personnages n'est donc qu'esquissé, et on en conçoit une légère déception. On se questionne d'ailleurs jusqu'au bout pour connaître les raisons qui font que les uns et les autres sont là, et je suppose que le roman apporte les réponses (quelqu'un le sait ?).
Malgré une belle interprétation, une aisance dans la narration et une mise en scène fluide et efficace, le film ne décolle jamais vraiment, maintenant notre attention tout juste au-dessus du niveau où l'intérêt s'étiole. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
Avec l'excellent Mariage tardif, Dover Kosashvili est devenu le cinéaste de la communauté géorgienne d'Israël, dont il est issu. Pour la première fois, avec l'adaptation d'un roman de Yehoshua Kenaz, il change d'univers en évoquant l'armée et les classes de soldats dont l'avenir est censé passer par le travail de bureau plutôt que par le combat. C'est l'été 56, et Infiltration va suivre la vie d'une unité spéciale, le temps de faire connaissance avec la fine fleur de la jeunesse du pays, pas vraiment préparée à la discipline militaire. Spécial, le film de Kosashvili l'est également. Inclassable à vrai dire, combinaison permanente de situations tragiques et comiques, au point d'avoir parfois l'impression d'assister à un spectacle de cirque. Les quelques moments arrachés à la vie civile, loin de nous ramener à la réalité, semblent eux totalement irréels, très distanciés et volontairement théâtraux. Cet aspect satirique et souvent désincarné, qui se heurte exceptionnellement, et notamment à la fin, au drame le plus noir, fait tout le prix, et constitue aussi les limites, de ce film vraiment pas comme les autres.
Ennuyeux. Je crois avoir compris pourquoi le film était recommandé par le magazine Têtu. Probablement parce qu'on y voit de beaux mecs en shorts. Sorti de là, aucun intérêt. Scènes de la vie militaire avec des gradés qui braillent, des subordonnés qui rampent, des abrutis qui se cognent à l'occasion. Je ne suis pas resté jusqu'au bout.