Kiss & Kill : les secrets du tournage

Kiss & Kill appartient donc à cette catégorie de films mélangeant l'action et la comédie. Pour le metteur en scène Robert Luketic, l'enjeu principal consistait ainsi à trouver le ton juste selon l'agencement propre à ces deux genres : "Au plan de la tonalité générale du film, ce mélange peut être potentiellement dangereux. Il faut déterminer avec précision les moments où il convient d’être sérieux et ceux où il faut être drôle. Nous avons choisi de commencer par le rire. Nous voulions que le public se sente autorisé à rire dès le début. Une fois que les gens sont détendus et qu’ils prennent conscience qu’ils peuvent s’amuser, ils savent que s’ils voient quelque chose de dangereux, ce sera suivi d’un moment d’humour où la tension retombera", explique-t-il.

Le tournage s'est déroulé aux États-Unis et en France, à Atlanta et à Nice. Quant au budget du film, il est estimé à 75 millions de dollars.

La chef décoratrice Missy Stewart, qui n'en est pas à sa première collaboration avec Robert Luketic puisqu'elle avait déjà travaillé avec lui sur L' Abominable vérité ou Las Vegas 21, explique qu'une partie du film a été tournée à Nice pour deux raisons : d'abord parce que le sud de la France est un des endroits les plus romantiques du monde (rappelons quand même que Kiss & Kill est aussi une histoire de couple...), et ensuite pour rendre hommage à certains classiques du cinéma, comme par exemple La Main au collet d’Alfred Hitchcock.

Un an seulement après L' Abominable vérité, où elle donnait la réplique à Gerard Butler, Katherine Heigl est à nouveau à l'affiche d'un film réalisé par Robert Luketic.

Le coordinateur des cascades Doug Coleman (Max la menace) revient sur les combats du film, et plus spécifiquement sur sa volonté de privilégier le réalisme au détriment du spectaculaire : "Il fallait respecter le réalisme, il n’y a donc personne qui fasse des bonds de deux mètres de haut ou qui passe à travers un mur d’un coup de pied de karaté", nous renseigne-t-il, montrant également à quel point la trilogie sur Jason Bourne a instauré cette sorte de mode présente dans les films d'action les plus récents, centrée sur des scènes d'action à la fois efficaces et authentiques.

Katherine Heigl, jouant un personnage totalement étranger aux armes à feu et à l'espionnage, a avoué n'être pas faite pour ce rôle, le sport n'étant pas vraiment sa tasse de thé : "J’ai une très mauvaise coordination physique et je ne suis pas très sportive… J’ai tout de suite prévenu la production qu’il valait mieux qu’ils songent à trouver une doublure qui me ressemble pour les scènes d’action les plus spectaculaires !", s'amuse-t-elle.

Décidément, les héros espions et adeptes des techniques de combats ont la côte à Hollywood : après la trilogie Jason Bourne, Mr. & Mrs. Smith ou encore Taken, voici un autre film centré sur ce type de personnages...

Pour prêter ses traits à un héros de film d'action, Ashton Kutcher s'est entraîné de manière très rigoureuse. Au programme : rencontre avec d'anciens officiers de la CIA et surtout approfondissement de diverses techniques de combats, comme le Krav Maga, la Muay Thai, le combat au couteau philippin et la boxe française. Tout a donc été fait pour qu'Ashton Kutcher apparaisse de manière crédible en agent secret.

Rob Riggle (Very Bad Trip), l'acteur incarnant le meilleur ami de Spencer (Ashton Kutcher) qui a lui aussi des choses à cacher, a été lieutenant-colonel chez les Marines, ce qui a beaucoup facilité le tournage des scènes musclées, et notamment celles où il est question de combats à mains nus : "J’ai été formé au combat au corps à corps, et tous les deux ans, on doit revenir s’entraîner. J’avais donc déjà une bonne connaissance de ce genre de combat. Pour tout ce qui concerne la dimension physique d’un film comme celui-ci, être un Marine est définitivement un plus !", nous explique le comédien, qui avait servi au Liban, au Kosovo et en Afghanistan, avant d'entamer sa carrière d'acteur.

Le producteur Scott Aversano (Playboy à saisir en 2006, etc.), qui a également supervisé le développement du scénario, dit avoir voulu donner forme à une histoire où l'action sert en fait de prétexte pour mettre un couple à l'épreuve. Cette idée rappelle ainsi les récents Le Chasseur de primes et Crazy Night, où il était aussi question d'un couple plus ou moins soudé, embarqué dans des péripéties pour le moins explosives...

Après Pour le meilleur et pour le rire, 7 ans de séduction, Jackpot et Toy Boy, Ashton Kutcher est à nouveau à l'affiche d'un film fonctionnant sur les péripéties d'un couple un peu particulier...

Pendant le tournage, Ashton Kutcher a assommé un cascadeur en lui donnant involontairement un coup de poing.