Chers fidèles (ou pas) lecteurs et lectrices, chers spectateurs et spectatrices, si vous aimez le simple divertissement, alors "Kiss & kill" est fait pour vous. Car le long métrage de Robert Luketic n’est rien d’autre qu’un divertissement pur et dur. Bien que le scénario signé Ted Griffin et Bob DeRosa n’offre aucune réelle surprise mis à part peut-être le rebondissement en fin de film, il se suit agréablement, d’autant qu’il ne demande pas franchement à réfléchir. Aussi je suis quelque peu étonné de la note obtenue auprès des spectateurs. Seraient-ils de plus en plus exigeants ? Il faut croire que oui. Quant à la presse, je n’en parle même pas. Après il est certain que la sensation de déjà-vu est présente. Moi-même dans le genre je préfère "Mr & Mrs Smith" (2005), "Night and day" (2010), ou encore "Comme un oiseau sur la branche" en plus marrant (1990). Non, le genre n’est pas nouveau. Et alors ? Comme je l’ai dit, cette comédie d’action (ou comédie policière ? ou comédie thrilleritique ? appelez ça comme vous voudrez) se suit agréablement. Et si la centaine de minutes passe sans véritable ennui, on le doit principalement au duo que forment Katherine Heigl et Ashton Kutcher. Non seulement ils font un joli couple (c’est vrai quoi, elle est jolie et lui est bellâtre), mais en plus la complicité entre les deux acteurs semble bien réelle. Autrement dit, le couple semble idéal, tant au niveau physique qu’au niveau de l’aura qui s'en dégage. Mais ce qui accroche le plus dans un premier temps, ce sont les maladresses de Jen (Katherine Heigl), exquises à souhait, notamment quand elle se trouve en indélicatesse avec sa robe blanche, superbe au demeurant. Et puis il y a ce contraste avec l’assurance très « bondesque » de Spencer (Ashton Kutcher), un savant mélange de savoir-faire des plus maîtrisés concernant son job sans oublier ce côté séducteur avec en particulier ce petit sourire ravageur. Ensuite, l’humour et l’action font le reste, le tout dans un rythme maîtrisé. Mieux, chaque scène d’action est suivie d’un moment d’humour, ce qui a le don de dédramatiser la situation pourtant très compliquée (pour les personnages, hein, je précise). Et c’est un euphémisme quand je dis compliqué. Pour autant, on ne ressent guère la tension lors des scènes d’action. Sans doute est-ce dû à l’accompagnement musical saupoudré comme qui dirait d’un air de tango ? Il n’empêche que certaines réactions sont savoureuses, en particulier celles émanant de Jen, il est clair pas du tout faite pour ce genre de remue-ménage, à l’instar de l’actrice qui s’estimait pas du tout adaptée à ce genre de rôle. Et puisque je parle de jeu d’acteur, notons tout de même cette capacité qu’a eu Ashton Kutcher à changer de regard du tout au tout d’une minute sur l’autre. Par exemple, lorsqu’il reçoit son colis au bureau, ou quand il voit son contact assis sur le banc. Alors effectivement ce n’est pas un grand film. Loin de là. Mais comme je l’ai dit plus haut, il offre un bon divertissement, avec des passades amusantes (la concurrence à propos du contrat apporte son lot de fun), et des scènes d’action pas trop exagérées, notamment lorsque Spencer est en prise avec Henry (Rob Riggle), mais aussi d’autres scènes qui auraient été bof-bof comme la course-poursuite en voiture si ça n’avait été l’anecdote de ce qui se trouvait caché entre les cuisses de Jen
(« mais qu’est-ce que tu as encore fourré dedans ? » MDR !)
. 3,5/5 en ce qui me concerne, ni plus ni moins.