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chrischambers86
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4,0
Publiée le 21 octobre 2010
Rèalisè par Kurt Neumann, ce classique du genre nous ramène au plan du drame individuel, ce qui semble moins prometteur d'angoisse pour le spectateur! Pourtant le sujet est kafkaïen avec ce savant (Al Hedison, inoubliable) qui n'a pas de chance! Ne voilà-t-il pas qu'au cours d'une expèrience, brusquement, sa tête et son buste se sont transformès en ceux d'une mouche! La mouche n'est pas plus heureuse, puisqu'elle se trouve pourvue d'une minuscule tête d'homme (dans l'univers science-fictionnel des mouches, ce doit être une mutilation particulièrement effroyable). Pareil mèsaventure ne saurait que mal finir... Neumann avait aussi imaginè une sèquence assez fantastique où les yeux à facettes de la mouche transformaient en mille petites images, la femme de cette histoire, Patricia Owens! Le reste de l'oeuvre garde un ton très sobre, ce qui renforce le caractère hallucinant de l'histoire avec dans le reste du casting un excellent Vincent Price! Enorme succès pour cette rèfèrence du film d'horreur par l'originalitè du scènario et surtout l'habiletè des trucages...
Un savant teste un prototype de télé porteur, et fusionne avec une mouche. Ce "The Fly" de 1958 est surtout connu pour avoir servi de base à la superbe version de 1986 de Cronenberg. Néanmoins, il demeure une œuvre fantastique intéressante. Le film joue énormément sur le suggéré (les créatures hybrides n'apparaissent que quelques minutes), et conserve un charme particulier. Certes, certains aspects ont un peu vieilli, notamment le jeu caricatural de Patricia Owens. Mais le scénario est habile, en évoquant par exemple l'évolution de caractère du personnage principal, et Vincent Price est excellent dans le rôle du confident s'inquiétant pour la veuve choquée (pour une fois qu'il ne joue pas un assassin dans un film fantastique !). Au final, cette première version de "The Fly" est réussie, et plaisante à voir, même pour ceux qui connaissent déjà la version de Cronenberg.
Un classique qui a inspiré "la Mouche" de Cronenberg. Le film a un peu vieilli la faute aux effets spéciaux mais le suspens est là. Vincent Price est excellent.
Avant le chef-d’œuvre bien dégoûtant de David Cronenberg, il y a eu ce film de série B dans lequel un scientifique en train de mettre au point un téléporteur de matière voit son corps fusionner avec celui d'une mouche. Ici, le scientifique écope d'une tête et d'un bras de mouche tandis que la mouche en question se voit affublée d'une tête humaine. Traitée avec un réalisme et une sobriété assez saisissantes pour un tel sujet, le film, loin d'être une réussite totale, n'en est pas moins intéressant. La transformation du savant est réussie et l'histoire plutôt bien amenée malgré une conclusion assez effrayante par la façon dont elle balaye assez vite les événements horribles pour mieux montrer une famille unie. Et surtout il y a Vincent Price, l'acteur justifiant à lui seul la vision des films dans lesquels il joue.
Sans doute le film d'épouvante des années 50 le plus crédible et le moins ringard : l'angoisse est omniprésente lorsque le scientifique déformé retrouve sa femme : va t-elle découvrir son visage ? Et ce moment tant attendu est vraiment effrayant.
Un film qui a très bien vieilli malgré ses effets spéciaux basiques. L'ambiance est là, les acteurs sont justes, l'histoire est convaincante. Le film qui inspirera Cronenberg par la suite.
Vieux classique du film fantastique, datant des années 1950, « La mouche noire » à toujours un charme fou. La présence charismatique de Vincent Price à l'affiche n'y est pas pour rien. L'histoire, bien que simple est captivante et fonctionne parfaitement. Un savant se retrouve partiellement transformé en mouche après une expérience ratée... Replacé dans son contexte, le scénario exprime clairement une méfiance vis à vis de la science et des progrès technologiques incontrôlables. Le film ne repose pas entièrement sur les effets spéciaux qui sont relativement discrets et c'est tant mieux car ils ont plutôt mal vieillis. Par contre le suspense joue un grand rôle dans la réussite de l'ensemble. Il est parfaitement entretenu et maintient une tension efficace malgré le nombre des années. A noter que ce film sera revu et corrigé dans les années 1980 par David Cronenberg, avec beaucoup plus de moyens et un succès certain.
Le remake de David Cronenberg (La Mouche, 1986) a quelque peu éclipsé ce film. Inférieur sur les plans artistique et intellectuel, il n'en demeure pas moins un bon petit classique de la science-fiction et de l'épouvante des années 1950. La narration est intelligemment élaborée, en posant d'emblée l'issue de l'histoire, un crime bizarre, puis en remontant dans le passé via un flash-back qui préserve longtemps le mystère. C'est d'ailleurs le suspense qui va primer, dans la réalisation, sur les trucages et autres effets spéciaux, donnant à ce film de genre une tonalité relativement sobre. Tant mieux. On pourra regretter, en revanche, que la mise en scène et l'interprétation ne soient pas à la hauteur. Côté mise en scène, Kurt Neumann n'était qu'un "faiseur" à Hollywood, tournant à la chaîne de petits divertissements populaires (aventure, western, SF...) entre 1930 et 1958. Il a notamment réalisé quatre aventures de Tarzan. La Mouche noire est son plus gros succès, mais il est dû au scénario plus qu'à sa direction d'acteurs. Des acteurs qui forment ici un casting hétéroclite : Patricia Owens exaspère avec ses manières de femme au foyer directement sortie d'une pub TV, cruche et gnangnan ; David Hedison (crédité Al Hedison au générique) est un apprenti-sorcier assez fade ; Vincent Price semble déjà ringard à l'époque ; et Herbert Marshall, que l'on a connu subtil chez Lubitsch, est à l'ouest, peu concerné par son rôle. Si l'on en croit Patrick Brion (Le Cinéma fantastique), Vincent Price et Herbert Marshall ont eu du mal à conserver leur sérieux et à dire leur texte durant le film, par exemple lors de la scène où l'on retrouve la mouche prise dans une toile d'araignée. Une scène il est vrai kitschissime... Mais qu'importe, il y a là de l'audace et de l'imagination. Et même au second degré, ce n'est pas déplaisant.
Un classique du cinéma fantastique. Même si le film est un peu fauché, il ne manque néanmoins pas de charme, puisque le scénario est habile et intéréssant. De plus, il faut reconnaitre que les rapports entre les différents personnages sont bien rendues. C'est une belle réussite dans son genre, avec un Vincent Price haut de gamme.
Bien qu'inférieur a La Mouche de Cronenberg ce film n'en reste pas moins un classique de la science-fiction et du fantastique. Il y a des défauts mais comme beaucoup de long-métrage de l'époque le charme opère toujours. Des acteurs convaincants ainsi qu'une atmosphère bien particulière au genre fantastique des années 50.